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"**Monsieur Ripois et la Némésis**" est un roman de Louis Hémon, un écrivain français d'origine québécoise. Publié en 1914, ce livre est le récit d'Adrien Ripois, un personnage quelque peu cynique et charmeur, qui navigue à travers la vie en suivant ses propres désirs et pulsions.L'histoire suit les aventures de Ripois à travers les cercles sociaux parisiens, mettant en lumière ses relations avec les femmes, ses interactions avec différentes classes sociales et ses réflexions sur la vie et la société. Le récit offre une analyse acerbe de la nature humaine, de la société parisienne de l'époque et des relations interpersonnelles."Monsieur Ripois et la Némésis" est un roman qui explore la complexité des désirs humains et les conséquences des actions de son personnage principal, offrant ainsi un regard critique et introspectif sur la condition humaine.

"Miss Rovel" est un roman écrit par l'écrivain suisse Victor Cherbuliez. Publié en 1866, ce roman explore les relations sociales, les codes de la société et les dilemmes moraux.L'histoire se concentre sur Miss Rovel, une jeune femme qui, malgré ses origines modestes, réussit à intégrer la haute société parisienne. Elle est décrite comme une femme séduisante, intelligente et ambitieuse. L'intrigue se développe autour de ses interactions avec divers personnages de la haute société, dépeignant les jeux sociaux, les ambitions, et les tensions entre les différentes strates de la société.Cherbuliez, à travers ce roman, examine les thèmes de l'ascension sociale, des faux-semblants, des ambitions personnelles et des compromis que les individus peuvent être amenés à faire pour réussir dans la société.

Ce fut le dix-huitième jour du mois de mars 1634, disent les registres de la paroisse Saint-Sulpice, que fut baptisée en cette paroisse «Marie-Magdeleine, fille de Marc Pioche, écuyer, sieur de la Vergne, et de demoiselle Élisabeth Pena, sa femme. Parrain, Messire Urbain de Maillé, marquis de Brézé; marraine, Marie-Magdeleine de Vignerot, dame de Combalet». C'est une pièce peu intéressante que le texte d'un acte de baptême; mais il n'y a si mince document dont on ne puisse tirer parfois une indication instructive, et c'est le cas pour celui-ci. Le père de Marie de la Vergne est qualifié d'écuyer: c'était, dans la hiérarchie nobiliaire, le dernier des titres; sa mère, de demoiselle, sans épithète. Ses parents étaient donc de très petite noblesse. Par contre, le parrain et la marraine sont de haut lieu: le marquis de Brézé est maréchal de France, chevalier des ordres du roi, conseiller en son conseil, etc. Quant à la marraine, c'est la future duchesse d'Aiguillon, la nièce préférée de Richelieu. Sont-ce des amis? Non, ce sont des supérieurs. Pioche de la Vergne sera gouverneur de Pontoise pour le compte du marquis de Brézé, et il commandera plus tard au Havre, au lieu et place de la duchesse d'Aiguillon, gouvernante en titre. C'étaient surtout des protecteurs qu'en parents avisés, Pioche de la Vergne et Élisabeth Pena avaient cherchés dans le parrain et la marraine de leur fille. Cela suffit à nous montrer que Marie de la Vergne est née au second rang. Nous la verrons conquérir peu à peu le premier, mais pour y réussir, il lui faudra déployer un certain savoir-faire, et nous n'aurons qu'à nous rappeler son acte de baptême pour comprendre qu'un peu de diplomatie se soit toujours mêlé à son charme et à son génie.

Les "Mémoires d¿un Cambrioleur retiré des Affaires" sont un récit autobiographique écrit par Eugène-François Vidocq, un personnage hors du commun du XIXe siècle. Publiées pour la première fois en 1828, ces mémoires relatent la vie de Vidocq en tant que criminel repenti devenu chef de la Sûreté, l'une des premières forces de police modernes en France.Vidocq y décrit ses expériences en tant que cambrioleur, ses évasions de prison et les activités criminelles auxquelles il a participé. Cependant, le récit prend un tournant lorsqu'il décide de mettre fin à sa carrière criminelle et de coopérer avec les autorités pour devenir un agent de police efficace.Ces mémoires sont non seulement un témoignage captivant des activités criminelles de l'époque, mais elles offrent également un aperçu des débuts de l'application de la loi et des réformes du système pénal en France. Les aventures de Vidocq ont inspiré de nombreux auteurs et ont contribué à façonner le genre du roman policier.

Les "Mémoires" de Hector Berlioz sont un récit autobiographique écrit par le compositeur français Hector Berlioz. Publiées pour la première fois en 1870, ces mémoires retracent la vie, la carrière musicale et les expériences de Berlioz en tant que compositeur et chef d'orchestre.Berlioz, célèbre pour ses compositions novatrices et ses écrits critiques sur la musique, offre dans ses mémoires une perspective personnelle sur son développement musical, ses influences artistiques, ses collaborations et ses luttes professionnelles. Il partage également des détails sur sa vie personnelle, ses relations et les défis auxquels il a été confronté en tant qu'artiste.Les "Mémoires" de Berlioz sont considérées comme une source importante pour comprendre la vie et la musique du compositeur romantique français du XIXe siècle, fournissant des informations précieuses sur son époque, son parcours artistique et son héritage musical.

Les "Mémoires du Sergent Bourgogne" sont un récit autobiographique écrit par Adrien Bourgogne, un sergent du Premier Empire français sous Napoléon Bonaparte. Ces mémoires, publiées pour la première fois en 1829, relatent les expériences de Bourgogne en tant que soldat pendant les guerres napoléoniennes.Ce récit offre un aperçu détaillé de la vie quotidienne d'un soldat pendant cette période tumultueuse de l'histoire européenne, décrivant les campagnes militaires, les batailles, la camaraderie, mais aussi les difficultés et les souffrances rencontrées sur le champ de bataille.Les "Mémoires du Sergent Bourgogne" sont devenus une référence précieuse pour comprendre la vie des soldats ordinaires et leur perspective pendant les guerres napoléoniennes, offrant un témoignage historique authentique et captivant de cette époque de l'histoire européenne.

Les "Mémoires du Prince de Talleyrand" sont un ensemble de mémoires attribués à Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, homme d'État français du XVIIIe et XIXe siècle. Cependant, il est important de noter que ces mémoires sont controversés quant à leur authenticité, certains spécialistes doutant de leur rédaction réelle par Talleyrand lui-même.Si ces mémoires ont été effectivement écrits par Talleyrand, ils seraient une source précieuse pour comprendre les événements et les coulisses de la politique européenne de l'époque, en particulier pendant la Révolution française, l'Empire et la Restauration.Talleyrand était un diplomate habile et influent, jouant un rôle majeur dans les affaires européennes de son temps. Toutefois, en raison de la controverse entourant la rédaction de ses mémoires, leur crédibilité historique peut être sujette à débat et à différentes interprétations.

"Mathilde" est un roman écrit par Eugène Sue, un écrivain français du XIXe siècle. Ce roman a été publié en feuilleton dans le journal "La Presse" entre 1841 et 1843.L'histoire suit le destin de Mathilde, une jeune femme issue de la bourgeoisie, confrontée à des drames familiaux, des intrigues amoureuses et des obstacles sociaux. Le récit explore les thèmes de l'amour, du statut social, des conflits familiaux et des défis auxquels est confrontée une femme dans la société de l'époque.Eugène Sue était connu pour ses romans-feuilletons qui décrivaient souvent les réalités sociales et politiques de son époque. "Mathilde" fait partie de ces ¿uvres où l'auteur aborde les luttes et les dilemmes des individus face aux conventions sociales de la société française du XIXe siècle.

"La Ménagerie Intime" est un recueil de nouvelles écrit par Théophile Gautier, un écrivain français du XIXe siècle, paru en 1869. Ce recueil rassemble plusieurs histoires courtes où l'auteur explore des thèmes variés tels que l'amour, le fantastique, la mélancolie et l'esthétique de la nature.Chaque nouvelle de "La Ménagerie Intime" présente un univers singulier, souvent teinté de mystère et imprégné de l'imagination poétique caractéristique de Gautier. Les histoires dépeignent des scènes et des personnages qui captivent le lecteur par leur exotisme, leur beauté visuelle et leur richesse de détails.Théophile Gautier était réputé pour son style élégant et ses descriptions évocatrices, et ce recueil illustre bien son talent pour créer des mondes imaginaires où se mêlent réalité et fantaisie, offrant ainsi aux lecteurs une expérience littéraire riche et captivante.

"Marie, ou l'Esclavage aux États-Unis" est un roman écrit par Gustave de Beaumont, un écrivain et homme politique français. Publié en 1835, ce roman est un travail important de la littérature abolitionniste.L'histoire tourne autour de Marie, une jeune fille française, qui, par des circonstances tragiques, se retrouve aux États-Unis où elle est confrontée à l'horreur de l'esclavage. Le roman décrit les réalités brutales de l'institution de l'esclavage, mettant en lumière ses conséquences déshumanisantes et inhumaines.Beaumont, en plus d'être écrivain, était également un avocat engagé dans la lutte contre l'esclavage. "Marie, ou l'Esclavage aux États-Unis" a été un texte important dans la sensibilisation aux atrocités de l'esclavage et a contribué au mouvement abolitionniste.

"Manon Lescaut" est un roman écrit par l'Abbé Prévost et publié en 1731. Ce roman épistolaire raconte l'histoire d'amour tragique entre Des Grieux, un jeune étudiant noble, et Manon Lescaut, une jeune femme séduisante mais sans ressources.L'histoire se déroule dans le Paris du XVIIIe siècle et suit les tourments de Des Grieux et Manon, confrontés à diverses difficultés financières, sociales et morales. Leur amour passionné les pousse à affronter des obstacles et à vivre des moments de fuite, de détresse et de tragédie, illustrant ainsi la vulnérabilité et la complexité des relations humaines."Manon Lescaut" est devenu l'un des romans français les plus célèbres du XVIIIe siècle, notamment pour son exploration des thèmes de l'amour passionné, de la société, de la moralité et de la destinée humaine.

"Madame Léo" est un roman écrit par Paul Féval, un écrivain français du XIXe siècle. Ce roman, publié en 1866, met en scène une intrigue qui mêle mystère et aventure.L'histoire tourne autour de Madame Léo, une figure mystérieuse et intrigante, et suit les péripéties de divers personnages alors qu'ils sont entraînés dans des événements dramatiques et des complots. Féval excelle à créer des situations pleines de rebondissements, de suspense et d'action, où les personnages sont souvent confrontés à des dilemmes moraux et à des défis inattendus.Paul Féval était célèbre pour ses romans-feuilletons pleins d'action, de mystère et de suspense. "Madame Léo" s'inscrit dans la lignée de ses ¿uvres captivantes, où l'intrigue complexe et les personnages fascinants captivent les lecteurs.

"Maria Chapdelaine" est un roman écrit par Louis Hémon, un écrivain français. Publié en 1916, ce roman est considéré comme l'une des ¿uvres les plus importantes de la littérature québécoise.L'histoire se déroule dans le contexte du Canada rural et suit la vie de Maria Chapdelaine, une jeune fille vivant dans une famille de pionniers français dans la région du Lac-Saint-Jean, au Québec. Le roman explore la vie quotidienne, les traditions, les défis et les aspirations de Maria alors qu'elle est confrontée à des choix difficiles concernant son avenir, y compris celui de choisir entre trois prétendants différents."Maria Chapdelaine" est salué pour sa représentation authentique et émouvante de la vie dans les régions rurales du Québec à cette époque, ainsi que pour ses thèmes de l'attachement à la terre, de la tradition et de la lutte pour la survie dans un environnement souvent impitoyable.

"Maroussia" est un roman écrit par Pierre-Jules Hetzel, mieux connu sous le pseudonyme P.-J. Stahl. Ce roman, publié en 1851, raconte l'histoire d'une jeune fille russe nommée Maroussia.L'histoire se déroule en Russie et suit le parcours de Maroussia à travers des événements tragiques et des revers de fortune. Le récit explore les thèmes de l'amour, de la loyauté, de la résilience et des défis auxquels Maroussia est confrontée dans sa quête pour surmonter les difficultés et trouver le bonheur.P.-J. Stahl était un écrivain français du XIXe siècle, connu pour ses romans mettant en scène des personnages féminins forts et pour sa capacité à capturer les émotions et les réalités sociales de son époque.

"Marier sa fille" est un roman écrit par Henry Gréville, le pseudonyme de Alice Marie Céleste Durand née Fleury. Publié en 1880, ce roman aborde les dilemmes et les défis auxquels sont confrontés les parents lorsqu'il s'agit de marier leur fille dans la société du XIXe siècle.L'histoire met en lumière les pressions sociales et familiales exercées sur les femmes pour se marier, ainsi que les différents choix qui s'offrent à elles. Gréville explore les enjeux du mariage, les aspirations des jeunes femmes, les attentes de la société et les décisions parentales dans un contexte où le mariage était souvent considéré comme un événement crucial dans la vie d'une femme.Les romans de Henry Gréville étaient populaires à son époque et souvent centrés sur les expériences féminines dans la société et la culture de l'époque victorienne.

"Masques et Fantômes" est un recueil de poèmes écrit par Louis Fréchette, un poète canadien-français du XIXe siècle, lauréat du Prix Nobel de littérature en 1907. Publié en 1886, ce recueil de poèmes comprend une variété de compositions qui explorent divers thèmes, notamment la nature, l'amour, la patrie et la condition humaine.Les poèmes de Fréchette dans "Masques et Fantômes" capturent souvent la beauté et la mélancolie, évoquant des paysages pittoresques, exprimant des émotions profondes et décrivant des scènes de la vie quotidienne. L'¿uvre de Fréchette a contribué à façonner la littérature canadienne-française et a laissé une marque significative dans le paysage littéraire du Canada.

"Marthe, Histoire d'une fille" est un roman écrit par Joris-Karl Huysmans, un écrivain français du XIXe siècle. Publié en 1876, ce roman est l'un des premiers ouvrages de l'auteur.L'histoire suit le parcours de Marthe, une jeune fille provinciale issue d'un milieu modeste, qui vient à Paris chercher fortune. Le roman explore les épreuves, les aspirations, les tentations et les désillusions auxquelles Marthe est confrontée dans sa quête pour s'intégrer à la société parisienne de l'époque.Huysmans, connu pour son style naturaliste, dépeint le quotidien, les épreuves sociales et les défis moraux auxquels est confrontée Marthe, offrant une représentation réaliste de la vie urbaine et des personnages qui y évoluent.

¿ C¿est ainsi, messieurs, par la concentration de nos efforts, que nous concourrons tous au bonheur et à la prospérité de notre glorieuse France !Un joli bruit d¿applaudissements de bonne compagnie, qui ressemblait au son d¿une pluie d¿orage sur les feuilles, se fit entendre de toutes parts, accompagné de bravos discrets ; plus lentes à comprendre, les grosses mains des horticulteurs du cru battirent à leur tour, au moment où les mains gantées cessaient de manifester leur approbation ; les gens comme il faut, ne voulant pas se montrer moins chaleureux, reprirent de plus belle, et le tout se termina par un tutti bien nourri. L¿orateur faillit s¿incliner, comme on doit le faire au théâtre ; mais le sentiment de la situation le sauva de ce léger ridicule, et prenant d¿une main assurée la liste des récompenses, il la lut de sa voix riche et sonore.

La bonté, l'ouverture de c¿ur, la constance en amitié, la bienveillance active sont les vertus de cette femme; mais elle possède encore une autre grande qualité,qualité rare pour une femme qui s'est vendue et qui est toujours pauvre,c'est le désintéressement, la délicatesse en matière d'argent, le point d'honneur colère qu'elle met à ne vouloir pas être même soupçonnée de recevoir un cadeau. Et il y a à ce sujet une charmante anecdote.M. de la Chétardie, ami de madame de Mailly, nommé ambassadeur en Moscovie, près de la Czarine, allait prendre congé de la favorite, lui offrant ses services pour la cour où il se rendait. Madame de Mailly, qui n'avait pas de relations dans ce pays lointain, le remerciait, lorsque, faisant réflexion que c'était la contrée d'où venaient les plus belles fourrures, elle le priait de lui faire l'emplette d'une fourrure et de deux toiles de Perse, en lui recommandant que la fourrure et les toiles de Perse n'allassent pas audelà de six cents livres, n'étant pas assez riche pour «se payer du beau».

Plus le chevalier examinait maître Arrachel¿Ame, moins il pouvait croire que cet homme à demibarbare fût dans les bonnes grâces de la BarbeBleue. Le boucanier, ayant allumé sa pipe, s¿étendit sur le dos, mit ses deux mains sous sa tête, et tout en fumant, les yeux fixés sur le toit de l¿ajoupa, avec une apparence de profonde béatitude digestive, il dit au chevalier: Vous êtes venu ici en litière, avec vos bas roses? Non, mon brave ami, je suis venu à pied, et je serais venu sur la tête pour contempler le plus fameux boucanier de toutes les Antilles, dont le nom est venu jusqüen Europe.Si vous avez besoin de peaux, reprit le boucanier, j¿ai une douzaine de peaux de taureau si belles, qüon les prendrait pour du buffle... J¿ai aussi un chapelet de jambons de sanglier boucanés comme on ne boucane pas à la Tortue. Non, non, vous disje, mon brave ami... L¿admiration, l¿unique admiration m¿a guidé, mordioux!... Je suis arrivé de France, il y a cinq jours, par la Licorne... et ma première visite a été pour vous, dont je connaissais le mérite.

"Mademoiselle de la Seiglière" est un roman écrit par Jules Sandeau, un écrivain français du XIXe siècle. Publié en 1848, ce roman romantique présente une histoire d'amour et de morale.L'histoire suit le personnage de Mademoiselle de la Seiglière, une jeune femme noble et vertueuse, qui tombe amoureuse de Monsieur de Germandre, un homme ayant une position sociale inférieure à la sienne. Cependant, malgré leurs sentiments réciproques, les conventions sociales et les différences de classe entravent leur relation.Le roman explore les dilemmes moraux et sociaux auxquels sont confrontés les personnages principaux. Sandeau y aborde des thèmes tels que l'amour, les conflits de classe et les conventions sociales de l'époque."Mademoiselle de la Seiglière" est souvent considéré comme un exemple notable de roman romantique français du XIXe siècle, mettant en avant les luttes des personnages face aux normes sociales rigides et à leurs propres sentiments passionnés.

Anne Geneviève de Bourbon était fille, comme nous l'avons dit, de cette Charlotte Marguerite de Montmorency, princesse de Condé, qui tourna la tête à Henri IV. La fille était au moins aussi belle que la mère, et c'est là un premier avantage de Mme de Longueville qui, nous l'avouons, ne nous est pas d'un attrait médiocre.La beauté étend son prestige sur la postérité ellemême, et attache un charme, vainqueur des siècles, au nom seul des créatures privilégiées auxquelles il a plu à Dieu de la départir. Mais je parle de la vraie beauté. Cellelà n'est pas moins rare que le génie et la vertu. La beauté a aussi ses époques. Il n'appartient pas à tous les hommes et à tous les siècles de la goûter en son exquise vérité. Comme il y a des modes qui la gâtent, il est des temps qui en altèrent le sentiment. Il était digne du XVIIIe siècle d'inventer les jolies femmes, ces poupées charmantes, musquées et poudrées, dissimulant les attraits qu'elles n'avaient point sous leurs vastes paniers et leurs grands falbalas. C'était assezpour babiller dans un salon, écrire les Lettres péruviennes, servir de modèles auxhéroïnes de Crébillon fils et tenir tête aux héros de Rosbach. Ceux de Rocroy et de Lens, les contemporains de Richelieu, de Descartes et de Corneille, les hommes énergiques et un peu rudes qui ont précédé Louis XIV, et qui se plaisaient à vivre d'une vie agitée, sauf à la finir comme Pascal et Rancé, n'eussent pas été tentés de se mettre à genoux devant d'aussi frêles idoles. Osons le dire: le fond de la vraie beauté comme de la vraie vertu, comme du vrai génie, est la force. Sur cette force, répandez un rayon du ciel, l'élégance, la grâce, la délicatesse; voilà la beauté. Son type achevé est la Vénus de Milo, ou bien encore cette pure et mystérieuse apparition, déesse ou mortelle, qu'on nomme la Psyché ou la Vénus de Naples. La beauté brille encore assurément dans la Vénus de Médicis, mais on sent déjà qu'elle est près de décliner. Regardez, je ne dis pas les femmes de Titien, mais les vierges mêmes de Raphaël et de Léonard: le visage est d'une délicatesse infinie, mais le corps est puissant; elles vous dégoûteront à jamais des ombres et des magots à la Pompadour. Adorez la grâce, mais en toutes choses ne la séparez pas trop de la force, car sans la force la grâce se ternit bien vite, comme une fleur séparée de la tige qui l'anime et la soutient.