Bag om La Rig-Véda et les livres sacrés des Hindous
Il y a plus de trois mille ans, un petit peuple pasteur et guerrier, parti selon toute apparence des plaines situées entre la Mer-Caspienne et le lac Aral, descendait des froides régions de la Haute-Asie, en s'avançant vers les belles contrées arrosées par l'Indus, le Gange et la Djamounâ. Ce petit peuple, c'étaient les Aryens. Poussés par l'instinct de la migration, ils marchaient résolument à la recherche d'une terre promise, d'une nouvelle patrie, dans laquelle les premiers historiens grecs, antérieurs d'un et deux siècles à l'expédition d'Alexandre, nous les montrent établis sous le nom d'Indiens; mais ces Indiens, qui se nommaient eux-mêmes les hommes vénérables, âryas, ne formaient que l'un des trois rameaux de la grande famille asiatique, iranienne ou aryenne, dont les plaines de la Chaldée avaient été le berceau. Des deux autres branches, l'une demeura sur le sol natal: ce fut le peuple zend, d'où sortirent les Mèdes et les Perses; l'autre donna naissance aux nations qui, s'écoulant par le Caucase et suivant les deux rives de la Mer-Noire, occupèrent l'Asie-Mineure et se répandirent dans toute l'Europe: ce furent les Grecs, les Romains, les Celtes, les Germains, les Slaves, etc. Voilà en deux mots l'histoire de la race japhétique, de ces descendants du second fils de Noé dont la Bible a dit en termes si précis: C'est d'eux que sont issus les peuples les plus éloignés, qui se sont répandus dans leurs pays divers, chacun avec son langage et ses familles, et qui formèrent des nations 1. Ces paroles du livre saint, encore plus vraies pour l'avenir que pour le passé, la philologie les a pleinement confirmées. N'a-t-elle pas mis en parfaite lumière le lien qui unit entre eux tous les idiomes anciens et modernes parlés par les peuples des trois rameaux de la race aryenne ?...
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