Gør som tusindvis af andre bogelskere
Tilmeld dig nyhedsbrevet og få gode tilbud og inspiration til din næste læsning.
Ved tilmelding accepterer du vores persondatapolitik.Du kan altid afmelde dig igen.
Puissance d'une peinture vraie qui survit aux explications les plus différentes, le personnage de Phèdre ne cesse pas de bouleverser les hommes depuis presque trois mille ans, d'émouvoir en eux l'effroi tragique devant le spectacle de la passion. Quelle est donc cette force implacable par laquelle peu à peu un être qui reste le même cesse pourtant d'être ce qu'il était, ce qu'il voulait ? D'où vient cette possession totale de l'esprit et des sens par des appels jusque là méprisés, cette défait irresistible de la conscience qui assiste d'abord comme étrangère au trouble qui l'emporte, pour bientôt s'y livrer sans mesure avec une fureur déchirée ? L'admirable, dans ce dernier chef d'oeuvre profane écrit à 37 ans par un homme qui va renoncer au théâtre, c'est que Racine y respecte tout à la fois, avec les grands mythes anciens et les conceptions religieuses de son temps, les explications scientifiques les plus modernes. L'admirable plus encore, peut être, c'est que Racine tout en nous montrant avec force les ravages effrayants de la passion, en nous faisant "connaitre et haîr", comme il le dit dans sa préface, "la difformité du vice", nous inspire avant tout pour son personnage, beaucoup plus encore que l'horreur antique, la compréhension et la pitié. Il donne à Phèdre dans sa défaite, victime des dieux ou du déterminisme, une grandeur irrécusable. Il nous oblige à l'aimer.
Sacha Guitry est né le 21 février 1885 à Saint-Pétersbourg. Il est mort le 24 juillet 1957 à Paris. Sacha Guitry était comédien, dramaturge, metteur en scène de théâtre, réalisateur et scénariste de cinéma. Son œuvre est considérable : Il a écrit 124 pièces de théâtre, dont beaucoup furent de grands succès. Il en a adapté lui-même dix-sept au cinéma. Interprète de la quasi-totalité de ses films, il est l'auteur d'une œuvre cinématographique, riche de trente-six films ! Dernier quart d'heure ; Les femmes et l'amour ; Mozart ; Debureau.
Les circonstances : depuis 1636, la France et l'Espagne se disputent l'hégémonie européenne dans une guerre sans merci. Les deux Etats ont la même religion, le même régime politique et social ; les deux rois ennemis sont doublement beaux-frères ; les officiers qui se font face sont souvent proches les uns des autres par le sang ou les alliances, l'amitié, les conceptions de la vie...Ils s'entretuent quand même. Corneille, lui, après deux ans de silence, écrit Horace et le dédie à Richelieu. Horace est une oeuvre de guerre. La pièce : Entre Albe et Rome, c'est la même lutte fratricide au nom de l'honneur, de "l'ambition de commander aux autres". Corneille y exalte le courage physique et moral, le dévouement absolu à la patrie, la raison d'Etat. Mais il ne farde rien. Il crée trois personnages complexes et saisissants : Horace, le héros qui devient criminel. Admirable à coups sûr par sa rigueur logique, sa certitude que pour bien agir il faut agir avec tout soi-même, son effort total pour se mettre au niveau de la tâche qu'il assume ; mais haïssable au même degré par son fanatisme, son culte de l'obéissance aveugle. Curiace, le guerrier déchiré qui fait perdre son pays : tendre, compréhensif, "humain", dont les conceptions sont incontestablement supérieures sur presque tous les points à celles de son rival, mais qui n'arrive pas à choisir. Camille enfin, digne soeur d'Horace et la seule capable de le battre, lui prouvant par "d'infaillibles marques" que l'amour comme la patrie peuvent susciter le sacrifice total de soi. Et Corneille réussit encore à placer au dessus de ces trois héros un patriarche qui finalement les domine tous : le vieil Horace, d'une force de sincérité tellement poignante qu'il parvient à paraitre et à reste véritablement humain malgré les affirmations les plus odieuses, à demeure dans notre souvenir comme l'une des plus belles incarnations de l'amour paternel. L'oeuvre la plus engagée de Corneille se trouve ainsi, paradoxalement, celle où il démysthifie le plus la gloire, celle où il nous fait le mieux comprendre dans tous les personnages, malgré les apparences, le prenier devoir de l'homme : rester un homme.
Avec le génial Louis de Funès dans le rôle de Géronte. Les Fourberies de Scapin est une comédie de Molière en prose, créée en 1671 et fortement empreinte de comédie italienne. Du vivant de Molière, qui interprétait Scapin, elle ne connut qu'un faible succès ; à sa mort il devient immense, jusqu'à en faire une des pièces les plus jouées du répertoire français. En l'absence de leurs pères partis en voyage, Octave, fils d'Argante s'est épris de Hyacinthe, jeune fille pauvre et de naissance inconnue qu'il vient d'épouser, ainsi que Léandre, fils de Géronte, de la " jeune Égyptienne " Zerbinette... Cet enregistrement original reprend les scènes essentielles de la pièce.
Deux jeunes seigneurs parisiens, La Grange et Du Croisy, quittent fort mécontents la demeure de Gorgibus, riche bourgeois de province arrivé récemment à Paris pour marier sa fille Magdelon et sa nièce Cathos. Les deux amants n'ont pas été jugés suffisamment à la mode par les deux jeunes filles. La Grange comprend aussitôt la source de ce mépris : les 'deux provinciales', éblouies par les belles manières des précieuses de la capitale, singent la vogue des ruelles, du romanesque et du bel esprit. L'amant éconduit décide alors de leur jouer un tour à sa façon.
Le Prince Ahmed et la fée Morgiane, un conte extrait des Mille et Une Nuits. Ce recueil anonyme de contes populaires d'origine persane et indienne, constitué de nombreux contes enchâssés et de personnages mis en miroir les uns par rapport aux autres ; la délicatesse de ces contes orientaux et leur profondeur en ont fait un trésor de délices pour petits et grands. Extraits.
Les circonstances de la pièce : l'abbé Cotin n'était pas seulement un mauvais poète, c'est aussi pour Molière un homme dangereux. Aumônier du Roiet académicien, il avait demandé "aux autorités politiques et religieuses de sévir contre les comédiens...ces bouffons infâmes". Molière l'attaque de front. Sa pièce s'appelle d'abord Tricotin, il habille son personnage en scène d'un costume lui ayant appartenu réellement, acheté chez un fripier ; surtout il tire textuellement des oeuvres galantes de l'abbé deux poèmes dont il fait éclater la fausseté grotesque. La pièce : Si Molière s'en prend à un défaut, c'est d'abord comme toujours au mensonge, dont la préciosité pédante est à son avis l'une des formes les plus ridicules et des plus nuisibles. Mais, bien entendu, il nous en montre aussi très fortement les conséquences possibles sur les femmes, même s'il reconnait une certaine grandeur à Philaminte et Armande, malgré les traits dont il les crible. Mais Molière ne peut souffrir qu'on s'éloigne de la nature et du vrai, fût ce pour échapper à la vulgarité d'un mari. Réfugiée dans les fausses apparences du savoir et les extases du bel esprit, Philaminte n'est devenue qu'une orgueilleuse, une aveugle femme-dragon qui jette une bonne à la rue dans se soucier de ce qu'elle peut devenir, et qui va faire le malheur de sa fille cadette comme elle a déjà fait celui de sa fille ainé. Elle s'enfonce dans la sécheresse d'âme, comme la pauvre Armande dans ses obsessions et Bélise dans ses folies.
L'action se passe à la campagne, à 2 lieues de Paris. Le baron vient chez la comtesse pour y trouver son neveu qu'il sait amoureux d'elle. Le roi l'a chargé d'aller avec ce neveu, qui est marquis, à Gotha en Allemagne pour y complimenter la grande duchesse qui vient d'accoucher. Le marquis est la distraction même. Il perd la mémoire, confond toutes choses, oublie son ambassade, ne songe qu'à épouser la comtesse, et nous apprenons que celle ci est tout aussi brouillone que son fiancé. Tous deux s'adressent des reproches au sujet de leur quiproquos perpétuels, mais ils s'adorent comme cela. De péripéties en péripéties, le marquis distrait finira par nous confier que " On ne saurait penser à tout "... Interprètes : La troupe de la Comédie française
Le Tartuffe ou l'Imposteur est une comédie de Molière en cinq actes et en vers créée le 5 février 1669 sur la scène du Théâtre du Palais-Royal. Orgon est l'archétype du personnage de cour tombé sous la coupe de Tartuffe, un hypocrite et un faux dévot. Il est, ainsi que sa mère, Madame Pernelle, dupe de Tartuffe. Ce dernier réussit à le manipuler en singeant la dévotion et il est même parvenu à devenir son directeur de conscience. Il se voit proposer d'épouser la fille de son bienfaiteur, alors même qu'il tente de séduire Elmire, la femme d'Orgon, plus jeune que son mari. Démasqué grâce à un piège tendu par cette dernière afin de convaincre son mari de l'hypocrisie de Tartuffe, Tartuffe veut ensuite chasser Orgon de chez lui grâce à une donation inconsidérée que celui-ci lui a faite de ses biens. En se servant de papiers compromettants qu'Orgon lui a remis, il va le dénoncer au Roi. Erreur fatale : le Roi a conservé son affection à celui qui l'avait jadis bien servi lors de la Fronde. Il lui pardonne et c'est Tartuffe qui est arrêté. "Mais où sont les neiges d'antan... Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie... Madame se meurt, madame est morte... Il neigeait, il neigeait toujours...". Les pages qu'il faut connaître, parce qu'elles font partie intégrante du patrimoine de la France, que les jeunes par conséquent ont à apprendre - et y a-t-il procédé plus séduisant et plus efficace que d'entendre ces pages enregistrées dans la plus pieuse fidélité au génie créateur ? Les pages qu'il faut connaître.. et qu'en fait tant de Français et d'étrangers connaissent et savent par coeur ! Y aura-t-il pour ceux-ci émotion plus profonde que de réentendre ces textes essentiels, confiés à la voix de nos plus célèbres interprètes ?
La disgrâce de don Salluste est prononcée : il doit quitter la cour car il a fait un enfant illégitime à l'une des suivantes de la reine. Obsédé par sa vengeance, il rencontre son neveu César et lui demande de l'aider à l'accomplir, mais ce dernier refuse. Don Salluste va donc faire appel à son valet, Ruy Blas, amoureux de la reine, et lui ordonne de devenir son amant. Commence alors un jeu de séduction qui intrigue et charme cette dernière qui se sent délaissée par son époux. De son côté, Ruy Blas gravit les échelons et devient ministre; alors qu'il touche au bonheur, puisque la reine lui avoue son amour, don Salluste lui rappelle leur arrangement et joue un odieux chantage...
Henry Bonaventure Monnier naît à Paris en 1805. Personnage truculent du 19e siècle, il va exercer son talent et sa verve dasn les domaines artistiques les plus divers. Se révélant très doué pour le dessin, il quitte à 16 ans son emploi de petit gratte-papier chez un notaire pour aller travailler dans des ateliers célèbres, notamment celui du peintre Gros, qu'il doit bientôt quitter en raison de son esprit gouailleur et mystificateur. Très vite il est attiré par le dessin satirique et compose alors une série d'ouvrages ridiculisant les moeurs de l'époque, qu'il illustre de ses caricatures et de ses croquis pris sur le vif. Dans ses écrits, dont les plus célèbres restent les "Scènes populaires" et l'album "Les grisettes", il manifeste ses dons d'observateur impitoyable et sa prédliection pour les types populaires. Mais c'est surtout contre le personnage du bourgeois français d'alors qu'il va déployer son comique mordant avec les "Mémoires de Joseph Prudhomme", publiées en 1857. Il écrit aussi pour le théâtre des vaudevilles et des comédies en coopération avec Labiche, notamment. Il s'essaie même au métier d'acteur et interprète les rôles à sketches de certaines de ses pièces. Il touche ensuite au genre romanesque et compose également dans le style érotique plusieurs oeuvres dont les deux pièces présentées sur cet enregistrement (L'étudiant et la Grisette - Les deux G...) constituent les réussites les plus savoureuses.
Le Plaisir de rompre (1897) est une comédie en un acte de Jules Renard, à portée autobiographique, et souvent jouée avec une pièce ultérieure de l'auteur, Le Pain de ménage (1898). Maurice rend visite à Blanche, femme mûre qui est sa maîtresse, qu'il quitte alors qu'il prépare son mariage avec une jeune fille fortunée de sa génération. Cette visite de rupture leur permet d'évoquer les sentiments toujours forts qui les unissent. Extraits.
Satire de la médecine, satire des femmes, satire des niais, défense du bon sens, de la liberté, de la vie et de l'amour, Le médecin malgré lui est tout cela à la fois ; on en pourrait dire autant de la plupart des pièces de Molière. Si celle ci se distingue des autres, et en particulier des autres farces auxquelles on la rattache ordinairement, c'est sa surprenante présence de son personnage central, ce Sganarelle qui de faiseur de fagots devient grand médecin, et par la violence agressive de son langage. Car Sganarelle est un être à demi-cultivé qui aime s'étourdir de mots, qui prise la parole pour elle-même et qui y trouve sa véritable existence. L'extravagance verbale est sa façon à lui de se situer par rapport aux autres, sinon de s'opposer aux autres. L'intrigue du Médecin malgré lui est simple : Sganarelle, un faiseur de fagots de bois, ivrogne et brutal, bat sa femme Martine. Pour se venger celle-ci fait croire aux domestiques de Géronte, Valère et Lucas, que son mari est un médecin mais qu'il n'accepte de travailler qu'après avoir reçu des coups de bâton. Lucinde fille de Géronte, mais aussi amoureuse de Léandre, ne veut pas d'un mariage avec Horace que son père a décidé. Pour s'opposer à son père Lucinde feint d'être muette. Pour soigner sa fille Géronte fait appel à Sganarelle. Celui-ci qui est copieusement battu par les domestiques de Géronte prend petit à petit son rôle de médecin au sérieux. Lucinde retrouve la parole pour défendre son projet de mariage avec Léandre. Géronte accepte pour gendre Léandre qui vient de faire un bel héritage. Sganarelle pardonne à sa femme et va poursuivre ses activités de médecin.
Le Pain de ménage (1898) est une comédie en un acte de Jules Renard, à portée autobiographique, et souvent jouée avec une autre pièce de l'auteur, Le Plaisir de rompre (1897). Deux couples sont réunis pour un séjour de vacances. Marthe et Pierre, dont les conjoints respectifs se sont absentés après le dîner, évoquent leur vie de couple et l'issue possible de leurs relations. Extraits.
Initiation à l'oeuvre et à la vie d'Antonio Vivaldi. Antonio Vivaldi est l'un des plus importants compositeurs de la période baroque, et a eu une influence considérable en Italie et dans toute l'Europe. Sa virtuosité au violon était incomparable, et c'est l'initiateur principal du concerto de soliste ; son art s'est exprimé dans une intense variété de genres et d'instruments, et il se targuait de composer un concerto plus vite que le copiste ne pouvait le transcrire. Plongez au coeur de sa vie et de son temps avec cet enregistrement original.
Chef-d' oeuvre de Jules Renard, 'Poil de carotte' dépeint avec cruauté l'enfer d'un enfant mal aimé qui fait tout mais avec maladresse pour se faire remarquer de sa mère qui lui préfère son grand frère et sa soeur. Poil de Carotte ainsi dénommé parce qu'il " a les cheveux roux et la peau tachée ". Fort heureusement, " Poil de Carotte " finit par faire connaissance avec son père, et est en passe de devenir François, le prénom légal que son père lui restitue, au moment où s'ouvre pour l'enfant une nouvelle existence, auprès de son père.
L'Etourdi ou les contretemps est la première comédie en 5 actes et en vers de Molière. Elle fut créée à Lyon en 1655 et reprise à Paris dès l'installation de la troupe en 1658, au théâtre du "Petit Bourbon". Lélie, fils de Pandolfe, aime Célie, esclave de Truffaldin aimée aussi de Léandre. Pour faire triompher son amour, il a recours aux stratagèmes de Mascarille, son valet, mais les fait échouer par ses étourderies. Acte II, scènes 1 à 7. | "Le Dépit amoureux" est lié à une autre étape provinciale de Molière, Béziers. La pièce y fut donnée en 1656. Comme l'Etourdi, Molière la reprit à Paris, en 1658; comme l'Etourdi, elle connut un succès notable. Depuis 1773, elle a été représentée le plus souvent dans une version en deux actes (au lieu des cinq actes initiaux) selonune tradition instituée par un comédien français, Valville. Eraste, amoureux de Lucile, s'imagine qu'elle répond aux avances de Valère, malgré les preuves qu'elle lui donne d'un amour réciproque. Acte I, scènes 3 à 5 ; acte IV, scènes 2 à 4.
Cette anthologie des poètes français du XVIème siècle porte sur les poètes membres de la Pléiade. La Pléiade est un groupe de sept poètes dont les plus éminents sont Pierre de Ronsard (1524-1585) et Joachim du Bellay (1522-1560). Autour de l'helléniste Jean Dorat, ce groupe réunit Étienne Jodelle, Jean-Antoine de Baïf, Jacques Peletier du Mans, Rémy Belleau et Pontus de Tyard. Ils proclament le rejet de leurs prédécesseurs et une rupture complète avec la poésie du Moyen Âge. Leur programme poétique est présenté en 1549 par Du Bellay dans Défense et illustration de la langue française. Il souhaite " défendre " la langue française contre le latin qu'utilisent les humanistes à une époque où la poésie néo-latine était en plein essor ; en voulant faire de la langue française une langue noble, l'égale du grec et du latin, la Pléiade s'inscrit dans un projet politique plus large, initié par François Ier, qui avait fait du français la langue officielle du royaume (Ordonnance de Villers-Cotterêts, 1539). Pourtant, Du Bellay serefuse à imiter les poètes français et rejette les formes médiévales, à l'exception de la chanson. Contre la complexité des systèmes de rimes des Grands rhétoriqueurs, il engage le poète à communiquer ses émotions dans des pièces richement ornées, érudites et musicales. Trois genres sont déclarés nobles : la tragédie, l'ode et l'épopée ; l'épigramme, l'églogue et l'élégie sont acceptées.
Poil de carotte est un enfant mal aimé, qui, pour lutter contre les humiliations quotidiennes et la haine maternelle, n'a que la ruse, cette arme des faibles. Ce court roman ou longue nouvelle publié en 1894 est à portée autobiographique, et dresse le portrait d'une enfance malheureuse dans laquelle on peut chercher les sources du scepticisme et de l'ironie de Jules Renard. Extraits.
La pièce : Argan est un maniaque de la maladie. Il se croit malade, et l'est en fait pour s'abandonner, presque avec délice, à toutes les prescriptions saugrenues que lui ordonnent médecins et apothicaires en qui il a mis sa confiance. Béline, sa seconde femme, flatte ce penchant dans l'espoir de recueillir bientôt seule l'héritage de son époux, manoeuvrant son mari pour le décider à faire entrer ses deux filles d'un premier lit dans un couvent. Argan, quant à lui, caresse un autre projet : faire épouser Angelique, sa fille ainée, par un médecin. Mais Angelique aime Cléante, et le prétendant est parfaitement ridicule. Ce bénêt de Thomas Diafoirus, médecin, fils de médecin, croit réfuter par des syllogismes absurdes la théorie de la circulation du sang contre laquelle il vient précisement de soutenir a thèse de doctorat. Quant il écrit"Le malade imaginaire", Molière, au delà de griefs personnels évidents contre les médecins, prend part à un débat où se trouven engagé l'avenir de l'esprit scientifique. Il se déclare contre les Anciens et pour les modernes de son temps. Les circonstances de la pièce : 1673, pour célébrer les succès de Louis XIV en Hollande, Molière écrit "Le malade imaginaire". La pièce est un succès. Ce sera la dernière pièce de Molière, qui meurt un soir après quelques représentations, après avoir fait un malaise sur scène quelques heures plus tôt.
C'est un classique et pourtant cette célèbre pièce de Molière reflète bien le monde actuel. Dans une société où la compromission est indispensable au respect de l'ordre social, Alceste, le misanthrope, ne peut trouver sa place. Il plaide pour une sincérité absolue en toutes circonstances et critique avec véhémence l'hypocrisie et les politesses intéressées. Pourtant il brûle de plaire et, en premier lieu, à la coquette Célimène, même si celle-ci incarne tout ce qu'il rejette. Alors le misanthrope dénonce, crache, éructe contre toute la bêtise humaine. Interprètes : La troupe de la Comédie française
La pièce : Alceste, un grand seigneur encore très jeune, intelligent, fanatique du vrai, coléreux, atrabilaire, méprisant les hypocrisies mondaines, s'est épris d'une coquette, veuve à 20 ans. Il espère l'arracher à la frivolité des salons comme aux hommages de tous ceux qui la convoitent, obtenir d'elle un véritable amour. Célimène l'estime, elle a de l'affection pour lui, mais elle volette sans cesse devant tous, éblouissante, insaisissable, sans que jamais il puisse même la rencontrer seul à seule pour lui demander ses sentiments réels, un engagement définitif. Le jeu a trop duré. Alceste entend avoir aujourd'hui une explication décisive. L'obtiendra t-il ? Sans cesse, des "fâcheux" s'interposent. Alceste envoie même à tous les diables son ami Philinte, dont les complaisances et la sagesse résignée l'irritent ce matin plus que jamais. A t-il voulu se moquer constamment d'Alceste, nous rendre sensibles avant tout à ses ridicules ? Nous propose t-il Philinte comme un modèle ? Critiques et comédiens n'ont pas cessé d'en discuter depuis trois siècles. Les circonstances de l'écriture du Misanthrope : 1665-1666, sombre période pour Molière. Il est malade et doit renoncer à jouer pour une longue période. Il essaie sans succès d'obtenir l'autorisation de jouer le Tartuffe en représentations publiques. Dom Juan reste interdit ; son mariage enfin n'est pas heureux, Armande a 2à ans de moins que lui et lui fait sentir. Molière écrit donc le Misanthrope, son chef d'oeuvre. La pièce est crée le 4 juin, et Armande, sa femme, y joue le rôle de Célimène.
Bérénice, reine de Palestine, et Titus, fils de l'empereur romain Vespasien, sont épris l'un de l'autre. Lorsque Vespasien meurt, plus rien ne s'oppose à l'union tant espérée du nouvel empereur et de sa maîtresse. Devant l'imminence de ce mariage, Antiochus, roi de Comagène, ami et soupirant malheureux de Bérénice, se prépare à un exil désespéré. Pourtant, devant l'hostilité des Romains à accepter une étrangère comme impératrice, Titus doit choisir entre la raison d'Etat et l'amour.
Hernani ou l'honneur castillan, de Victor Hugo. La première représentation d'Hernani eut lieu en 1830 à la Comédie Française. Ce fut, ce soir là et tous les soirs suivants, un beau désordre. Malgré les nombreux billets distribués aux amis de l'auteur qui occupaient les points stratégiques de la salle, le public ne cessait de siffler, de huer, de rire. Y eut il bataille ? Hernani fut plutôt une révolution. Les partisans de l'art classique moribond, enfermés dans leur bastille ruinée, durent céder devant le Romantisme et ses jeunes excès. Ces excès, aujourd'hui; ont parfois tendance à nous faire sourire. La pièce : Dona Sol, pupille du vieux Ruy Gomez Da Silva, aime un proscrit, Hernani, et est aimée de lui. Mais elle est aussi aimée de son tuteur et du roi Don Carlos qui espère bien la séduire. La jalousie, la rivalité et la haine séparent les trois hommes et les dressent les uns contre les autres, mais leur sens de l'honneur, l'estime secrète qu'ils se portent, leur grandeur d'âme les poussent parfois à s'aider mutuellement. Malheureusement, si Don Carlos devenu Charles Quint sait renoncer à son amour, le vieux Don Ruy Gomez n'oublie pas sa vengeance : Dona Sol et Hernani mourront dans les bras l'un de l'autre, par la volonté du vieillard et pour sa damnation. Hernani est une histoire d'amour comme on les aimait en 1830. On y entend beaucoup de déclarations emportées, des cris, des sanglots. Les sentiments de n'y expriment que par de grands mots et des rimes sonores. Les épées sont vite dégainées, les poignards vite tendus, le poison vite bu. On s'aime, on souffre, on se bat, on meurt, ; on se done des rendez vous secrets, on se cache dans des armoires, derrière des tableaux truqués, sous un déguisement. On se poursuit d'une génération à l'autre, d'un bout de l'Europe à l'autre, et quand on se rencontre, au fond d'un palais on d'un tombeau, c'est pour se crier sa haine, pour croiser l'épée ou pour se montrer noble et généreux. Mais on s'apercoit bien vite que l'action et les mots sont puissants. On écoute, on est ému. C'est un véritable roman de cape et d'épée, douloureux et qui finit mal. Victor Hugo a 28 ans quand il écrit la pièce. En réalité, il l'âge de ses héros, 18 ans. C'est pour cela qu'Hernani plait encore. L'oeuvre est profondément sincère. Le hasard qui commande l'intrigue fait le jeu de l'amour et de la mort. Et c'est, en fin de compte, cela qui nous touche.
Berlioz est un maître incontesté de l'orchestre ; on lui doit la notion de festival, il a inauguré le genre de la mélodie avec ensemble instrumental, et c'est un éminent représentant du romantisme européen. Mais cette réussite n'a pas été sans son lot de déceptions : cet enregistrement original retrace la vie de Berlioz d'une manière plus personnelle, pour plus de proximité avec cette figure fondamentale que sa qualité ne doit pas rendre inaccessible.
A/ Poésie. 1. La Fontaine : Le Lion et le moucheron. 2. Du Bellay : Heureux qui comme Ulysse. 3. Michelet : Les volontaires de 92. 4. La Fontaine : Le coche et la mouche. B/ Chant. 1. Dimanche à l'aube (chant populaire de Bretagne). 2. La Truite (Musique de Schubert, paroles de J. Ruelle). 3. Chante un Noël nouveau (chant populaire du Languedoc). A/ Poésie. 1. Hugo : Il neigeait (Châtiments). 2. La Bruyère : Giton (Les Caractères). 3. Colette : La cendre (Prisons et Paradis). 4. Carco : Le vent du soir (La Bohême et mon coeur). B/ Chant. 1. Air de Laurette ("Richard Coeur-de-lion"). 2. Derrière chez mon père (chant populaire de l'Angoumois). 3. Il était un p'tit homme (chant populaire d'Ile-de-France). A/ Poésie. 1. Péguy : La Guerre (Le mystère de la charité de Jeanne d'Arc). 2. Prévert : Fleursr et couronnes (Paroles). 3. Gautier : La tulipe (Poésies complètes). 4. Ducoté : Une heure s'achève (La prairie en fleurs). 5. Verhaeren : La joie (la multiple splendeur). B/ Chant. 1. Air de Siegmund ("La Walkyrie"), musique de Wagner, version française de Victor Wilder. 2. A Saint-Malo (chant populaire du Canada). 3. Dimanche à l'aube (chant populaire de Bretagne, 2e voix).
L'impuissance de l'amour à obtenir l'amour, thème essentiel de Racine dès sa première grande oeuvre : Pyrrhus aime Andromaque, et n'en est pas aimé, Hermione aime Pyrrhus, et n'en est pas aimée, Oreste aime Hermione et n'en ai pas aimé. Seule, Andromaque a aimé qui l'aimait - et le souvenir de ce bonheur est suffisant pour la faire renoncer désormais à tout autre possible, pour lui faire envisager parfois d'y sacrifier son fils, pour la décider à mourrir. Pyrrhus, Hermione, Oreste, si différents l'un de l'autre, sont exactement les mêmes par humiliante torture : ils ne peuvent pas obtenir un regard de l'être aimé. Nous savons qu'ils ne l'obtiendront jamais, quoi qu'ils fassent.
Tilmeld dig nyhedsbrevet og få gode tilbud og inspiration til din næste læsning.
Ved tilmelding accepterer du vores persondatapolitik.