Bøger i Poètes des cinq continents serien

Dans le chant premier, Anne de Commines aborde à l'épure poétique le tracé d'une parole. Dans le poème second, elle invoque en l'amour sa beauté, éprouve sa nuit et convoque ses bleues bordures.

" Le " bleu infini " nous emmène vers ces terres inexploitées, oubliées ou perdues, terres de rêve ou d'exil où respirent encore le silence, les chants d'éternité. Ici, la lumière danse avec les anges, le soleil rouge compte ses morts et ses oiseaux. Ici, tout est ramené à l'essentiel et le ciel tout entier tombe dans les yeux des mères aux visages de dunes et sur les paumes bleues des cavaliers masqués. C'est comme un grand souffle qui souffle sur le désert, le silence des dunes, qui nous emplit et nous laisse silencieux et aimant, à l'écoute des vibrations du monde."Lucile Bernard

La quête des mots et des images à retenir pour l'écriture est oppressante. Et leur pouvoir est illusoire, dans un monde dominé par des substituts d'expression, aux valeurs approximatives.Echapper à la mort, ou plutôt renaître par les mots, demeure une tentation. Auparavant il convient de redonner à l'imaginaire et à l'instinct leur place perdue afin de rompre avec les préjugés et les interdits de nos sociétés dites développées.

Le 26 septembre 2002, près de deux mille personnes périrent au Sénégal dans le naufrage du bateau le Joola, reliant la Casamance à Dakar. Ce recueil est une interpellation à l'endroit de la société et de l'Etat sénégalais face au naufrage qui, à bien des égards, est aussi la conséquence de la défaillance de notre système de valeurs et d'organisation quant à la gestion du risque et de l'incertitude."Je me lèveAu milieu d'une nuit mûreDe rumeurs de mer gonflées de sangEt de cris de naufragés.."

"Je traverse le Bazar d'Khalili, la puanteur du Caire, épices ambrées et tapis fraîchement tissés emplissent mes narines de plaisir ; ces images de pauvreté, de sexe clandestin et de t-shirts, ces images de mendiants, ces images du Tiers Monde qui s'écroule tandis que le Premier Monde est à son aise". Ce recueil est celui d'une poète dont le rayonnement en langue serbe, reflète la grande actualité d'une ¿uvre poétique radicalement novatrice. Une ¿uvre qui interpelle les ressources invisibles de la langue française.

"Pouvoir se séparer du dehors, ne faire que plusieurs en un seul, roulé en boule, fuir le miroir, oublié la face et le contour qui bichonnent l'apparence des lieux, que nous sommes en périphérie, l'obstacle est intérieur dans la friche du corps, l'¿il est partout"

Les paysages, dans l'aventure de leurs lumières et de leurs sources, de leurs assises et de leurs bouleversements ne sont-ils pas un appel à la parole? Une parole habitée de silence, fluidité d'un cours d'eau à travers les roches, riche de tensions surmontées pour se fondre au c¿ur des choses, parler la langue de nos rêves, de nos blessures, de nos vies.

L'essence de Paroles de mes regards est dans la symbiose du poète avec sa terre. Paroles mythiques du griot désacralisées par une société moderne aveuglée par ses folies, regards désabusés du poète qui s'interroge encore sur la fonction de l'artiste.Des méandres de la mémoire aux atrocités du monde, cette poésie à la fois intimiste et virulente est un long voyage pour le pays de l'espoir.