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" Minuit...J'ai laissé la lampe veiller près de moi. Elle éclaire timidement, de sa lueur pâle, ma petite chambre de clinique claire et nue comme une âme vide.J'avais peur de l'ombre tantôt... Il me semblait que c'était celle de mes yeux qui accourait déjà et j'ai voulu la chasser à tout prix, la prier de s'attarder encore... Maintenant que tout se dresse, se détache dans le rayon de la flamme, que mes regards vont dans le jour, qu'ils comprennent les couleurs et les formes, je m'illusionne à nouveau, croyant à d'autres chimères, à des mieux d'hallucination...Pourtant, il n'y a rien à faire... Au fond, je sens que la mort de la lumière approche, que c'est une affaire de mois, de jours peut-être..."
" L'étoile à sept rayons qui conduisait les mages S'est éteinte sur nos pays. La Méditerranée a battu nos rivages, Et les grands cyprès ont gémi. Le Rhône a charrié du limon et des pierres. Les rois d'Arles de leurs tombeaux Sont sortis. Les palais d'Avignon, sans lumières, Ont senti l'aile des corbeaux. La Fontaine de Laure a mêlé son eau vive Aux sources des mauvais printemps ; La Durance, en grondant, a dépassé ses rives, Et sur la plaine des gardians..."
" J'ai fui la ville d'or où les flots et les filles Se disputent l'amour Car une ombre pesait sur mon c¿ur qui vacille, Découronnant mes jours. Mes mains n'étreignent plus cette chair palpitante De l'âcre volupté. Mes cyprès et mes pins ont la voix consolante De l'immortalité. Je change de rosier quand l'élan de ma vie Garde encor sur ses traits D'une part la douleur, d'une autre l'harmonie Qu'augmentent mes regrets. Ils ne sont point porteurs des vaines pénitences Et des chers repentirs ; Ils ne sont les enfants que de cette distance Creusée par l'avenir..."
" L'étoile à sept rayons qui conduisait les mages S'est éteinte sur nos pays. La Méditerranée a battu nos rivages, Et les grands cyprès ont gémi. Le Rhône a charrié du limon et des pierres. Les rois d'Arles de leurs tombeaux Sont sortis. Les palais d'Avignon, sans lumières, Ont senti l'aile des corbeaux. La Fontaine de Laure a mêlé son eau vive Aux sources des mauvais printemps; La Durance, en grondant, a dépassé ses rives, Et sur la plaine des gardians..."
" J'ai fui la ville d'or où les flots et les filles Se disputent l'amour Car une ombre pesait sur mon coeur qui vacille, Découronnant mes jours. Mes mains n'étreignent plus cette chair palpitante De l'âcre volupté. Mes cyprès et mes pins ont la voix consolante De l'immortalité. Je change de rosier quand l'élan de ma vie Garde encor sur ses traits D'une part la douleur, d'une autre l'harmonie Qu'augmentent mes regrets. Ils ne sont point porteurs des vaines pénitences Et des chers repentirs; Ils ne sont les enfants que de cette distance Creusée par l'avenir..."
Émile Sicard signe une oeuvre à la fois sombre et poétique sur un homme qui perd progressivement la vue. C'est aussi une belle histoire d'amour.
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