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Que faut-il faire pour être heureux ? Existe-t-il des règles à suivre pour y parvenir ? Le Discours sur le Bonheur offre un point de vue féminin sur la question- féministe même par certains aspects -, et se montre ouvertement critique quant à la morale et aux stéréotypes de l'époque. Autant dire que le ton employé et l'argumentation y sont par de nombreuses façons quelque peu hétérodoxe, si ce n'est courageux. Dans une société où la place des femmes étaient limitée et dans laquelle la Religion et ses préceptes jouaient encore un rôle central, Émilie du Châtelet n'hésites pas à critiquer sans détour les moralistes de tous bords en invitant le lecteur à se libérer des préjugés et des codes sociaux qui visent à dicter le comportement de chacun. Il faut même apprendre à penser par soi-même et tacher de faire servir nos passions à notre bonheur, un bonheur dont chacun de nous est le seul maitre. Véritable coach avant l'heure, la Marquise offre à ses lecteurs un guide, une méthode visant à l'émancipation des esprits.
Cette comédie philosophique qui tente de répondre à la question fondamentale " Comment être heureux sur cette terre ? " s'articule en deux parties. Alors que la première aborde les thèmes philosophiques, la seconde est consacrée à la passion amoureuse. " Les gens heureux ne cherchent rien. " Quittée par Voltaire, après dix ans de vie commune passionnée, fusionnelle et intellectuelle, Émilie du Châtelet s'interroge sur ce qui peut encore lui donner le goût de vivre... Elle écrit alors le " Discours sur le bonheur ". Mathématicienne (traductrice des Principes de Newton), polyglotte, philosophe, elle nous livre l'essentiel de la stratégie du bonheur : " ...il faut commencer par se bien dire à soi-même et par se bien convaincre que nous n'avons rien à faire dans ce monde qu'à nous y procurer des sensations et des sentiments agréables " Il ne s'agit pas de consommer de la jouissance immédiate mais d'orchestrer tous les plaisirs possibles sous " ...l'œil vigilant de la conscience ". Cette femme des lumières, sans aucun doute l'alter ego de Voltaire, nous laisse ce texte. A sa mort, Voltaire, désespéré, écrira : " Je n'ai point perdu ma maîtresse j'ai perdu la moitié de moi-même, une âme pour qui la mienne était faite, une amie de vingt ans que j'avais vu naître. "
Though most historians remember her as the mistress of Voltaire, Emilie Du Chatelet (1706-49) was an accomplished writer in her own right, who published multiple editions of her scientific writings during her lifetime. This book features a selection of key sections from Du Chatelet's works.
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