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Bøger af Georges D'Avenel

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  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    " Cette partie de la terre que nous habitons se place d'une manière si maladroite, - il faut en convenir, - pour recevoir la lumière du soleil, que nous y voyons plutôt trop pendant quelques mois de l'année, tandis que pendant d'autres mois nous sommes, seize heures sur vingt-quatre, plongés dans l'obscurité. Ce manque d'équilibre est d'autant plus choquant que la constitution physique de l'homme ne lui permet pas de se plier à cette distribution intermittente de l'éclairage naturel. Ses besoins de sommeil sont réguliers; il ne saurait, comme certains animaux, faire en hiver des provisions de vie pour l'été, et la longueur des nuits dans la saison noire est presque double du temps nécessaire à son repos..."

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    " Semblables à l'enfant qui parle avant d'écrire, les hommes primitifs inventèrent le langage avant l'écriture. Après avoir réussi à communiquer leurs idées par ces sons compliqués que nous appelons des mots, ils conçurent l'art merveilleux de peindre ces sons eux-mêmes avec des signes. Et comme ils étaient loin d'avoir tout ce qu'il faut pour écrire les anciens à la mode des gamins d'aujourd'hui qui gravent avec un canif leurs impressions sur nos murs, se servirent de clous en guise de plumes et de briques en guise de papier. Il fallait, avec ce système, beaucoup de temps pour rédiger une phrase, beaucoup d'espace surtout, - la matière d'une page in-octavo couvrait environ vingt-cinq mètres de muraille, - mais les bibliothèques étaient solides; retrouvés au bout de quatre mille ans, les ouvrages sont encore lisibles. Ce fut la période cunéiforme; elle dura jusqu'à la découverte, aux bords du Nil, du procédé de compression et de feutrage des pellicules d'une plante locale, le papyrus. Le papyrus subsista jusque dans les premiers siècles de notre ère, coûtant très cher, - cinq cents fois plus, a-t-on dit, que notre papier actuel - et, pour ce motif même, ayant à soutenir la concurrence des tablettes de cire et des peaux de mouton savamment préparées. Ces dernières finirent par l'emporter tout à fait. Il y avait des centaines d'années qu'on France on écrivait exclusivement sur du parchemin, lorsque vers le règne de saint Louis apparut le papier de chiffon..."

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    " De tous les meubles, le tapis est à la fois le plus vieux et le plus récent, suivant les latitudes; le premier ou le dernier mot de l'ameublement; luxe nouveau pour les peuples à qui rien ne manque, nécessité immémoriale pour les peuples qui manquent de tout. Chez les pasteurs de l'Orient, il remonte au déluge; chez les ouvriers de l'Occident, il remonte à l'Exposition de 1878. Là-bas, sous la tente, il joue le rôle de lit et de siège; ici, dans la chaumière ou la chambrette, il joue le rôle d'ornement. Au contraire du tapis, qui, par son bon marché d'hier, est devenu le superflu des petits, la tapisserie est devenue la prédilection des grands depuis son enchérissement contemporain. Elle aussi avait été une commodité pour le moyen âge, avant d'être promue au rang de somptuosité par les temps modernes. Elle frayait, dans les demeures féodales, avec les coffres portatifs, les lourdes chaires, les bancs de bois et les carreaux d'étoffes et, tendue autour du lit de son maître, elle le garantissait du froid. Plus tard, clouée au mur, elle ne réchauffa plus que ses yeux. A notre époque d'art mécanique et d'imitation, de tout pour tous, elle grandit dans sa fière solitude d'unique tissu indompté par l'industrie, parce qu'elle demeure inaccessible aux trames aveugles de l'usine..."

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    " Si l'on pouvait avoir vingt ans pendant trois mois chaque année, puis, pendant les mois d'été, quarante ans, ensuite soixante ans à l'automne, pour revenir en hiver à l'enfance et recommencer à vieillir au printemps suivant, comme les plantes, je crois que l'existence humaine serait beaucoup plus agréable, sans être plus longue pour cela. Mais on jouit mal de la jeunesse, parce qu'on ne la sent pas assez éphémère; et ce qui fait toute l'amertume de la soixantième année, c'est que jamais plus elle ne sera suivie de la vingtième. Dans chaque espace de douze mois, les troncs les plus rabougris et les plus secs en apparence poussent de nouveaux bourgeons: tandis que, dans chaque vie, les arbres de l'espérance, une fois dépouillés, ne refleurissent plus. Bénissons le ciel qui nous a fait naître en un climat changeant ! Les Français sont un peuple des quatre saisons; beaucoup d'autres peuples n'ont que deux saisons, et quelques-uns n'en ont qu'une. Que ce soit l'hiver ou l'été ou même un printemps perpétuel, - suivant une locution vide de sens, puisque, s'il est perpétuel, ce n'est plus un printemps, - les contrées qui ne souffrent pas des variations de température ignorent les jouissances périodiques des premiers soleils d'avril et des premiers feux d'octobre; et, s'il est vrai que l'air ambiant a quelque influence sur le caractère, cette alternative de saisons suffisamment nuancées donne au génie français le tact, la variété et ondoyance qu'on ne retrouve pas au même degré chez d'autres nations..."

  • af Georges D'Avenel
    228,95 kr.

    Ce livre, intitul����� ""Lettres du Cardinal Mazarin pendant son minist�����re V8, Partie 2 (1894)"" et �����crit par Georges D'Avenel, est une collection de lettres �����crites par le c�����l�����bre cardinal italien Jules Mazarin pendant son mandat en tant que ministre en France. La deuxi�����me partie de ce huiti�����me volume contient une s�����lection de lettres qui ont �����t����� r�����dig�����es entre 1652 et 1653. Ces lettres sont une source pr�����cieuse d'informations sur les �����v�����nements politiques et sociaux de l'�����poque, ainsi que sur les relations diplomatiques entre la France et les autres pays europ�����ens. Le livre est une ressource importante pour les historiens et les chercheurs qui s'int�����ressent ������ l'histoire de la France et de l'Europe au XVIIe si�����cle.This Book Is In French.This scarce antiquarian book is a facsimile reprint of the old original and may contain some imperfections such as library marks and notations. Because we believe this work is culturally important, we have made it available as part of our commitment for protecting, preserving, and promoting the world's literature in affordable, high quality, modern editions, that are true to their original work.

  • - Des Denrees Et De Tous Les Prix En General Depuis L'An 1200 Jusqu'en L'An 1800 (1894)
    af Georges D'Avenel
    573,95 - 721,95 kr.

    This scarce antiquarian book is a facsimile reprint of the original. Due to its age, it may contain imperfections such as marks, notations, marginalia and flawed pages. Because we believe this work is culturally important, we have made it available as part of our commitment for protecting, preserving, and promoting the world's literature in affordable, high quality, modern editions that are true to the original work.

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    On écrit plus que l'on ne voyage. Autant et plus que le déplacement des personnes, la circulation des lettres a modifié les conditions de la vie. La transmission régulière des correspondances fut un progrès plus grand, en son temps, que n'ont été dans le nôtre le télégraphe ou le téléphone, inventions beaucoup plus merveilleuses en elles-mêmes. Le télégraphe abrège, le téléphone supprime le délai des communications; mais ces communications mêmes, à peu près inexistantes avant elle, la poste les créait, - la poste, dans son acception moderne, puisque ce mot eut longtemps un tout autre sens; les anciennes postes étant exclusivement des relais de chevaux et n'ayant rien de commun avec le port des lettres, lesquelles étaient confiées à des messagers publics ou privés. Le Moyen âge, qui avait des vassaux-bergers ou fileuses de chanvre et des cuisiniers héréditaires, eut aussi des coureurs fieffés, gratifiés d'une terre qu'ils possédaient féodalement en propre, moyennant l'obligation de remplir chez le seigneur, de père en fils, à perpétuité, l'emploi de coureur. Lestes et agiles, les premiers coureurs féodaux eurent sans doute dans leur descendance des hommes replets et poussifs et, d'un commun accord entre vassaux et suzerains, le service personnel se changea en une redevance pécuniaire...

  • - Voyageurs, Lettres, Marchandises (1919)
    af Georges D'Avenel
    292,95 kr.

    This scarce antiquarian book is a facsimile reprint of the original. Due to its age, it may contain imperfections such as marks, notations, marginalia and flawed pages. Because we believe this work is culturally important, we have made it available as part of our commitment for protecting, preserving, and promoting the world's literature in affordable, high quality, modern editions that are true to the original work.

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    " Bien qu'il y ait quelque différence entre le seigneur d'aujourd'hui, qui descend d'automobile à sa porte pour gagner son appartement en ascenseur, et le riche propriétaire du moyen âge, devant qui se baissait le pont-levis lorsqu'il rentrait à cheval dans son donjon, il semble que le logement soit celui de nos besoins que les découvertes modernes aient le moins transformé dans sa substance. C'est en tout cas celui qu'elles ont le moins nivelé visitez les taudis et les palais à Paris ou, dans les campagnes, certains châteaux et certaines chaumières; allez, de chez ceux qui n'ont rien à perdre, chez ceux qui n'ont rien à souhaiter de ce qui constitue, dans l'opinion commune, le charme d'un foyer, vous vous demanderez si l'inégalité entre les hommes est jadis allée plus loin, et si la civilisation, au lieu de l'atténuer, ne l'a pas accrue en ce domaine. Il est bien vrai que nous ne constatons ici aucune de ces innovations capitales qui ont révolutionné la nourriture ou le vêtement, l'éclairage ou les transports: un champ est trois fois plus prodigue de blé qu'il y a cent ans, mais une carrière n'est pas trois fois plus prodigue de pierres; le tisserand fabrique dans sa journée vingt fois plus de mètres d'étoffes que jadis, mais le maçon n'édifie pas vingt fois plus de mètres de murs. Les privilégiés de la fortune ont pu payer tous les suppléments de confort ou de luxe dont le temps présent a doté leur demeure; le peuple ne le pouvait pas. Il lui faut des progrès qui ne coûtent rien, ou peu de chose. Ce sont les seuls dont ses ressources limitées lui permettent de profiter..."

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    Le cheval, de nos jours, a changé de propriétaire et de métier. Il a quitté le riche pour le peuple. Il a cessé de voyager et de se battre; il est devenu pacifique, laboureur et casanier. Tout habillé d'or sous sa housse étincelante, depuis le chanfrein à panache qui orne sa tête jusqu'au fourreau souple qui enveloppe sa queue, le palefroi du moyen âge traverse lentement une foule inclinée. La bouche écumante et mâchant orgueilleusement son mors d'argent, coiffé de sa crinière flottante en l'air comme d'une grande perruque, la queue bien épaisse jusques à terre, le cheval d'Espagne au XVIIe siècle piaffe et rue avec majesté, suivant une cadence bienséante. Son écuyer a résolu le problème de mettre trois quarts d'heure pour parcourir au galop la distance de 500 mètres qu'il y a du manège de Versailles à la cour d'honneur. Sous Louis XVI légèrement harnaché, dépouillé des lourdes brides brodées, des houppes pendantes et des caparaçons de velours, le pur-sang anglais récemment importé, nerveux et sensible, passe en vitesse l'Arabe jadis réputé pour humilier la foudre à la course. On ne se pique plus de faire une lieue en six heures, mais six lieues à l'heure et même trente-six lieues en six heures, suivant des paris plusieurs fois gagnés à la fin de l'Ancien Régime...

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    " Quand les anciens classaient l' âge de fer au dernier rang de leur catalogue, comme celui dont l'humanité devait attendre la moindre somme de bonheur, ils ne se doutaient guère que le fer marcherait pour ainsi dire pas à pas avec la civilisation, dont il est la condition indispensable. Et en effet, avec le papier, le fer est la marchandise dont l'usage en notre siècle a le plus augmenté. A eux deux ces objets, l'un si fragile, l'autre si solide, le papier et le fer, ont été, dans l'ordre moral et matériel, les principaux agents du progrès. Fer, fonte ou acier ont d'ailleurs même caractère que l'époque pratique où ils se sont si prodigieusement développés: plus utiles, ce semble, que beaux. Sous le rapport de l'esthétique, les forgerons de jadis en avaient tiré tout le faible parti dont ils sont susceptibles; les contemporains, à cet égard, n'ont rien innové. Partout où il a évincé le bois et la pierre, le fer, artistiquement, ne les a pas remplacés. Serviteur nécessaire plutôt qu'agréable, il ne sait pas charmer; on l'aime par intérêt, non pour lui-même. Admirable quand il travaille, - une locomotive en action a sa grandeur, un marteau-pilon en marche a su majesté, - il est vilain au repos. L'architecte essaie-t-il d'en faire des monuments pour récréer la vue, son aspect osseux demeure pauvre, triste et sec. Cependant toute notre existence matérielle repose aujourd'hui sur lui..."

  • af Georges D'Avenel
    122,95 kr.

    ... Mais entre ces belligérants tous à demi ruinés, l'indemnité de guerre viendra-t-elle détruire l'équilibre, distancer les vainqueurs et les vaincus, en faisant porter à ces derniers une surcharge au moment où ils se lanceront à nouveau sur la piste des affaires ? Cette rançon de guerre accroîtra les frais de la production industrielle des Empires centraux, en les forçant à établir des taxes qui feront renchérir la main-d'oeuvre, si les salaires augmentent, et la raréfieront, si les ouvriers, réduits à des salaires de famine, émigrent en masse comme par le passé. La défaite des milliards de l'ennemi, le démembrement de son argent, seraient de haut intérêt politique. Il est vrai que l'argent n'est plus autant qu'autrefois le nerf de la guerre, parce que les gouvernements modernes n'achètent plus les hommes comme jadis, et prennent à crédit, par réquisition, les choses qui se trouvent sur leur territoire; mais une nation pauvre est tout de même moins puissante qu'une nation riche...

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    " Nourris et logés par la nature, les animaux, les plantes, sont aussi par elle confortablement vêtus, équipés de couvertures suffisantes: plumes ou laine, écorces ou coquilles, elle leur a tout donné. Seul, sous le ciel, l'homme est nu; il ne trouve en venant au monde ni le vivre, ni le gîte, ni le couvert. Il a dû emprunter à de plus favorisés que lui, pour se cacher sous leurs dépouilles, le poil et le cuir, la soie et le coton. A-t-il eu tort ? Peut-être se serait-il, à la longue, accoutumé à sa nudité ? Des peuplades sauvages, sous une latitude à peu près semblable à la nôtre, ne paraissaient point trop souffrir de l'absence des maisons de confection, lorsque nous sommes venus leur faire honte de cette indécence. Nous-mêmes gardons toujours, exposées aux intempéries, les plus délicates parties de notre corps: la bouche, les yeux, le nez et les oreilles. Il n'y a pas de longs siècles qu'un paysan, travaillant en chemise au coeur de l'hiver, répondait à un bourgeois qui lui demandait comment il pouvait supporter cette misère: Vous, monsieur, vous avec, bien la figure découverte ! Et moi, je suis tout figure ! Les gens du peuple en Orient ont, à cause de l'usage du turban, la tête très sensible au froid; mais non les pieds, par suite de leur ignorance des chaussures..."

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    " Les Français d'aujourd'hui mangent tous dans la même assiette, je veux dire dans des assiettes à peu près pareilles. La science et l'industrie ont assez renouvelé le domaine de la vaisselle et en ont assez démocratisé le luxe pour que, de l'archimillionnaire au paysan, les assiettes qui paraissent sur nos tables, depuis les plus chères jusqu'à celles qui coûtent le meilleur marché, semblent de matière et d'aspect peu différents les unes des autres. Il n'en allait pas ainsi autrefois; chaque classe usait de types nettement tranchés: les riches, de l'assiette d'argent; les bourgeois, de l'assiette d'étain; le peuple, des assiettes de terre ou de bois. La domesticité n'en avait pas d'autres chez les princes. A la réception de Philippe de Valois par le Duc de Bourgogne, il est acheté 20 000 écuelles de bois pour la suite. Ces quatre sortes de vaisselles ont été universellement abandonnées. Et, comme toutes les bonnes révolutions dues à la science et à l'industrie, celle-ci s'est faite sans violence ni contrainte, sans lois somptuaires ni préoccupations de nivellement. Elle s'est faite spontanément, parce que chacun, grand ou petit, y trouvait avantage..."

  • af Georges D'Avenel
    562,95 kr.

    Le livre ""Lettres Du Cardinal Mazarin Pendant Son Ministere V8, Part 1 (1894)"" �����crit par Georges D'Avenel est une collection de lettres �����crites par le cardinal Mazarin pendant son minist�����re. Cette premi�����re partie du huiti�����me volume contient des lettres qui ont �����t����� �����crites entre 1650 et 1652. Ces lettres fournissent un aper�����u des �����v�����nements politiques et des intrigues de la cour de France pendant le r�����gne de Louis XIV. Les lettres du cardinal Mazarin sont �����crites ������ des personnalit�����s importantes de l'�����poque, telles que des membres de la famille royale, des ministres et des diplomates. Elles traitent de sujets tels que les alliances politiques, les guerres et les n�����gociations diplomatiques. Le livre est un document historique important qui permet aux lecteurs de mieux comprendre la politique et les �����v�����nements de l'�����poque.This Book Is In French.This scarce antiquarian book is a facsimile reprint of the old original and may contain some imperfections such as library marks and notations. Because we believe this work is culturally important, we have made it available as part of our commitment for protecting, preserving, and promoting the world's literature in affordable, high quality, modern editions, that are true to their original work.

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    " De toutes nos boissons, la nature, livrée à elle-même, ne nous en fournit pas d'autre que l'eau. Est-ce à dire que le vin soit, comme l'affirmait M. Berthelot à la tribune du Sénat, un produit artificiel; et l'administration française des douanes a-t-elle raison de le classer, dans le tableau du commerce général, parmi les objets fabriqués La distinction est assez épineuse. Si l'on réserve en effet la qualification de naturelle aux marchandises qui n'ont subi aucune manipulation ou transformation quelconque, il ne s'en trouvera qu'un très petit nombre; mais si l'on entend n'appliquer l'épithète d' artificiels qu'aux produits créés de toutes pièces par le génie humain, il ne s'en trouvera pas un seul. Les Heurs même d'étoffe ou de papier, qui poussent entre les doigts des ouvrières, exigent une matière fournie par la nature, et demandent sans doute moins d' artifice que la culture en serre chaude d'une orchidée de 3 000 francs. En admettant que le raisin soit un produit naturel, - ce qui ne serait rigoureusement exact que pour la vigne de Noé, - le vin est vraiment une création de l'homme. Il doit presque toute sa valeur au travail dont il est l'objet. Résultat de la civilisation, il a prospéré avec elle et par elle..."

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    Avant la guerre, chaque Français transportait, ou l'on transportait à son intention, pour le charme ou la commodité de sa vie, treize cents tonnes par an à un kilomètre, soit treize mille kilos à la distance moyenne de cent kilomètres. Telle était, rapportée à nos 39 millions de concitoyens, quel que fût leur âge ou leur sexe, et quelque modeste que fût leur rang sur l'échelle sociale, la part qui revenait alors à chacun d'eux dans le volume et le poids gigantesque des 50 milliards de tonnes kilométriques, déplacées chaque année à leur intention et pour leur compte, par les voies ferrées, fluviales ou maritimes, sans parler du mouvement de nos routes terrestres dont il n'existe aucune statistique. Ce mouvement global de 50 milliards de tonnes chargées, déchargées, voiturées par ou pour nous, se décomposait en 180 millions de tonnes effectuant sur nos chemins de fer un parcours de 135 kilomètres, 35 millions de tonnes accomplissant sur les canaux et rivières un trajet de 156 kilomètres, et 40 millions de tonnes importées ou exportées par mer d'une distance que, pour être sûr de rester au-dessous de la vérité, l'on peut chiffrer à 500 kilomètres en moyenne, puisqu'elles venaient en égale quantité d'Angleterre et d'Amérique ou d'Asie, faisant tantôt 30 kilomètres et tantôt 7 000...

  • af Georges D'Avenel
    132,95 kr.

    L'histoire des salaires, c'est l'histoire de ces quatre cinquièmes de la nation qui sont tenus de signer en naissant un pacte avec le travail manuel, qui vendent leur vie pour avoir de quoi vivre, pour jouir seulement d'un nécessaire plus ou moins strict, semblables en cela à des marchands qui se donneraient beaucoup de mal pour revendre leur marchandise au prix coûtant. Un des problèmes dont notre époque s'honore de rechercher la solution est celui de savoir par quels moyens peut être amélioré le sort de cette majorité laborieuse qui n'a pas d'héritage à léguer ni à recueillir, qui n'a point ou presque point de part à la possession du capital, et ne saurait même, dans son ensemble, en avoir qu'une très faible. Car si, par l'épargne persévérante, le cuivre en ses mains devient or, l'or aussitôt devient à rien ou à peu de chose, précisément à cause de son abondance qui fait à la fois baisser le taux de l'intérêt et augmenter le prix de la vie. Et plus elle épargne, cette classe des travailleurs, pour parvenir à cesser son travail, plus elle élève le chiffre minimum du revenu indispensable à l'homme qui veut demeurer les bras croisés, plus elle accroît aussi l'écart entre le loyer de l'argent et sa valeur. C'est un nouveau rocher de Sisyphe, qui ne roule plus au bas de la montagne lorsqu'il en touche le sommet, comme celui de la mythologie antique, mais devant lequel le sommet se dérobe comme si la montagne ne cessait de se hausser à mesure qu'on la gravit...

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    ... Le propriétaire foncier, au contraire, qui avait il y a cent ans 1,000 francs de revenu, n'a pas souffert du renchérissement de la vie; il ne s'en est même pas aperçu, parce que la terre française, dans son ensemble, ayant doublé de prix depuis lors, en même temps et dans la même proportion que l'ensemble des marchandises, ses 1,000 francs de fermage de 1790 s'élèvent aujourd'hui à 2,000, avec lesquels il vit, non pas sur un pied supérieur, mais sur un pied égal à celui où son aïeul vivait, avec 1,000 francs, au jour de la Révolution. Reste la catégorie des travailleurs: celle-là est de beaucoup la plus nombreuse et la mieux partagée. Sous ce régime si attaqué de la liberté, et avec l'aide des innombrables machines permettant de résoudre ce problème, qui jusque-là avait pu passer pour la quadrature du cercle des questions sociales: augmenter le prix de la main-d'oeuvre et diminuer le prix de l'objet fabriqué, les salaires se sont élevés en moyenne au triple de ce qu'ils étaient à la fin du règne de Louis XVI; et comme les dépenses n'ont augmenté que du double, que le blé même n'aurait pas augmenté du tout, si son prix n'était pas artificiellement surhaussé par les droits de douane, l'ouvrier de 1891 est moitié plus riche en définitive que l'ouvrier de 1790. Intrinsèquement, ses dépenses ne faisaient que doubler pendant que ses recettes triplaient. Voilà le bilan économique du siècle; nous n'avons pas, j'imagine, à en rougir. Et ce résultat mériterait d'être admiré bien davantage encore, si l'on connaissait l'histoire des salaires aux siècles passés, et si l'on mettait en regard des améliorations réalisées depuis cent ans dans le bien-être des classes laborieuses, l'état stationnaire, voire rétrograde, des temps qui ont précédé le nôtre, où les progrès généraux de la civilisation ne profitaient en rien à la classe des travailleurs manuels...

  • af Georges D'Avenel
    132,95 kr.

    Quels sont les résultats matériels de ce qu'on nomme la civilisation, pour les différentes classes sociales: celle des propriétaires mobiliers et fonciers, celle en particulier, la plus nombreuse, des travailleurs manuels: ouvriers et paysans ? C'est pour répondre à cette question, aujourd'hui d'une actualité très vive, mais que depuis longues années déjà il s'était posée, que l'auteur de cette étude a entrepris les travaux dont il présente l'un des résultats aux lecteurs de cet essai.

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    " La publicité dont il est ici question est celle qu'emploient, pour annoncer leurs produits, les fabricants et les marchands. C'est la plus voyante; ce n'est pas la seule. Outre cette publicité industrielle et commerciale, appliquée à la recherche de gains matériels, il existe divers ordres de réclames, politiques, mondaines, littéraires ou artistiques, qui satisfont seulement le besoin démocratique de faire parler de soi. Besoin très moderne, lié à notre nouvel état social. La vanité humaine, qui varie peu dans son principe, change de forme suivant les temps. Le prurit de publicité, qui démange les contemporains, tient au mélange plus intime des classes, au rôle prépondérant de l'Opinion banale, où chacun s'efforce de tenir autant de place qu'il peut; parce que, de cette place, il tire ou croit tirer sa force, son honneur, voire sa jouissance. Désormais, point de pouvoir réel sans popularité, point de gloire parfaite sans notoriété, point ou presque point d'aristocratie durable sans un retentissement périodique et, chose plus bizarre, pas de fête privée vraiment élégante, sans distribution aux journaux de la notice explicative du plaisir que l'on a goûté..."

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    " Il y a quelque cent ans, on était humain, et volontiers sensible; et, à la vérité, l'égoïsme n'y perdait rien, mais on s'honorait de pleurer sur les maux de ses semblables, comme d'une preuve de philosophie . De nos jours, cuirassé d'individualisme, chacun a conscience de l'isolement où se meuvent, quoi qu'elles pensent, disent ou fassent, les pauvres créatures que nous sommes. Et cependant, ni le sentiment de cette solitude des âmes, pareilles à peu près les unes aux autres quoique indéfiniment différentes, si douloureusement ressentie par les meilleurs d'entre nous; ni le pessimisme de notre philosophie; ni la violence des divisions politiques ou sociales n'empêchent notre XIXe siècle, auquel on voudrait persuader qu'il est plus égoïste que ses aînés, d'avoir vu naître et grandir une forme du dévouement filial, plus complète qu'aucune de celles que l'on avait jusqu'à lui pratiquées. Il faut en effet plus d'abnégation pour constituer à vos héritiers, par le paiement d'une prime annuelle, une fortune dont, créateur sacrifié, vous ne verrez jamais un centime, - puisqu'elle ne naîtra que par votre mort, - qu'il ne fallait de désintéressement pour accumuler dans ses propres mains une épargne dont on avait la satisfaction de jouir tout le premier, avant de la transmettre à ses successeurs. Cette thésaurisation altruiste revêt le caractère collectif que le temps actuel imprime à ses principales créations. Il se dit aujourd'hui bien des choses folles, mais il se fait bien des choses sages, sans que l'on puisse d'ailleurs apprécier exactement le rapport des premières avec les secondes. A côté du collectivisme obligatoire, qui demeure utopie, s'établit lentement une sorte de collectivisme volontaire. Atome par atome, le monde moderne accomplit sa transformation, insoucieux de ceux qui le voudraient pousser en avant comme de ceux qui s'efforcent de le retenir en arrière..."

  • af Georges D'Avenel
    107,95 kr.

    " Du Pont-au-Change où elle naquit, au pied des tours du Châtelet, jusqu'à la colonnade de la rue Vivienne, la Bourse n'a pas fait beaucoup de chemin dans Paris. Les boursiers en ont fait davantage dans l'opinion, depuis le temps lointain où les hommes d'épée rançonnaient les hommes d'argent, jusqu'au temps actuel où les hommes d'argent gouvernent les hommes d'épée. Cependant, depuis les changeurs de Philippe le Bel jusqu'aux collègues de M. Berteaux, la Bourse continue de s'ouvrir à midi, heure choisie naguère par les financiers comme étant celle de la levée d'audience des magistrats de la Cour, à qui ils avaient affaire. Et quoique les rapports de la spéculation avec le Palais de justice soient rares et d'ailleurs peu souhaités; quoique depuis deux cents ans et plus, les courtiers de change aient quitté la place Dauphine, bâtie à leur intention par Henri IV, - la plus belle et la plus utile de Paris, disait un contemporain, - pour émigrer d'abord à l'hôtel de Soissons, rue Quincampoix, puis à l'hôtel de Nevers, la Bibliothèque nationale de maintenant, c'est toujours à midi que les officiers ministériels de 1905 entrent à la corbeille; exactement à l'heure où montaient à l' estrade foraine leurs devanciers du XVIe siècle. Sauf ce détail, les uns et les autres ne se ressemblent guère. Même le vieux nom qui désigne nos agents ne s'applique nullement à leur emploi, puisqu'ils ne font plus le change, ni des effets, ni surtout des espèces, et qu'au contraire le caractère de notre Bourse est d'être vide... d'or ou d'argent..."

  • af Georges D'Avenel
    317,95 kr.

  • af Georges D'Avenel
    267,95 kr.

    Ce livre est la deuxi¿¿¿¿¿me partie du huiti¿¿¿¿¿me volume de la correspondance du Cardinal Mazarin pendant son minist¿¿¿¿¿re. Il a ¿¿¿¿¿t¿¿¿¿¿ publi¿¿¿¿¿ en 1894 et est ¿¿¿¿¿crit par Georges D'Avenel. Les lettres du cardinal Mazarin sont une collection de correspondances ¿¿¿¿¿crites par le cardinal durant son minist¿¿¿¿¿re. Cette deuxi¿¿¿¿¿me partie du huiti¿¿¿¿¿me volume contient des lettres ¿¿¿¿¿crites par le cardinal pendant les ann¿¿¿¿¿es 1655 ¿¿¿¿¿¿ 1657. Les lettres sont ¿¿¿¿¿crites en fran¿¿¿¿¿ais et sont destin¿¿¿¿¿es ¿¿¿¿¿¿ des personnalit¿¿¿¿¿s importantes de l'¿¿¿¿¿poque, telles que Louis XIV, Anne d'Autriche, le duc d'Orl¿¿¿¿¿ans et bien d'autres. Ces lettres donnent un aper¿¿¿¿¿u des ¿¿¿¿¿v¿¿¿¿¿nements politiques et sociaux de l'¿¿¿¿¿poque et sont une source pr¿¿¿¿¿cieuse pour les historiens et les chercheurs int¿¿¿¿¿ress¿¿¿¿¿s par cette p¿¿¿¿¿riode de l'histoire.This Book Is In French.This scarce antiquarian book is a facsimile reprint of the old original and may contain some imperfections such as library marks and notations. Because we believe this work is culturally important, we have made it available as part of our commitment for protecting, preserving, and promoting the world's literature in affordable, high quality, modern editions, that are true to their original work.

  • af Georges D'Avenel
    382,95 - 385,95 kr.

    This scarce antiquarian book is a facsimile reprint of the original. Due to its age, it may contain imperfections such as marks, notations, marginalia and flawed pages. Because we believe this work is culturally important, we have made it available as part of our commitment for protecting, preserving, and promoting the world's literature in affordable, high quality, modern editions that are true to the original work.

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