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" ... Du moment qu'Alexandre reconnaissait l'infériorité de ses équipages, sa flotte n'était plus pour lui qu'une occasion de dépenses et un embarras. Il n'hésita pas à la dissoudre et ne garda près de lui qu'un petit nombre de navires destinés à porter ses machines de guerre. Le drame macédonien, pour nous servir d'une expression de Plutarque, n'est donc pas un drame que nous puissions nous permettre, quelle qu'en soit notre envie, de transporter exclusivement sur la scène maritime. Le drame macédonien, c'est, avant tout, le triomphe de la cavalerie. Il n'en rentre pas moins dans notre sujet, puisqu'il doit nous conduire au siège de Tyr et au voyage de Néarque.Ce drame, qui devait renouveler la face du monde, s'ouvre brusquement. Les prédécesseurs de Philippe auraient à peine été jugés dignes de tenir l'étrier à Périclès, - je veux dire de l'aider à monter à la perse, car les anciens n'avaient pas d'étriers. - Ce ne fut que par grâce et par une sorte de condescendance bienveillante que l'on admit les premiers rois de la Macédoine aux jeux Olympiques..."
"... Pour sauver notre marine d'une ruine totale, il fut heureux que tant de leçons nous eussent enfin obligés à comprendre le danger des armements précipités et des levées en masse appliquées à la guerre maritime. Après Trafalgar et Santo-Domingo, il fallut bien s'avouer que, dans des combats d'artillerie, ni l'élan du courage, ni l'exaltation la plus héroïque, ne peuvent tenir lieu de la précision et de la rapidité du tir, et que de toutes les combinaisons de la tactique, la plus sûre pour un amiral est de réunir sous ses ordres une escadre dont chaque vaisseau puisse faire son devoir. Quant à l'empereur, dont le coup d'¿il d'aigle traçait pour nos flottes des plans de campagne, comme il en traçait pour ses armées, ces revers imprévus fatiguèrent son génie et lassèrent sa constance : il détourna ses yeux du seul champ de bataille où la fortune lui eût été infidèle, et, décidé à poursuivre l'Angleterre ailleurs que sur les mers, il entreprit de recomposer sa marine, mais sans lui réserver aucune part active dans cette lutte devenue plus acharnée que jamais..."
" Avec l'année 1809 s'ouvre une nouvelle phase dans les opérations navales dont les mers de l'Inde sont le théâtre. Nous prenons tout à coup l'ascendant, un incontestable ascendant, sur l'ennemi. Ce résultat est dû à trois capitaines : Duperré, Bouvet et Hamelin. Le commodore Rowley rétablit peu à peu, par sa prudence, par son activité, par son énergie, la situation que des officiers téméraires ont compromise d'une façon qui semble irrémédiable. L'honneur de la marine anglaise, dans cette période, est sauf : la gloire de la marine française n'en est que plus grande. J'ai eu le très appréciable avantage, quand j'étais enseigne de vaisseau, d'être présenté à l'amiral Rowley, commandant de l'escadre de la Méditerranée après le départ de l'amiral Malcolm. Le capitaine Lalande voulut bien m'expliquer, à cette occasion, les motifs qui lui faisaient tenir en si haute estime les services de l'officier-général devant lequel il inclinait respectueusement sa renommée naissante. Je n'hésite jamais à rendre justice à nos anciens ennemis : l'histoire ne doit pas être faite de patriotisme, mais de vérité..."
"... Qu'était donc devenue, en ces temps tout remplis du bruit de nos armes, cette marine que Suffren et d'Estaing, de Guichen et de Grasse lui-même avaient faite si glorieuse, qui avait grandi au milieu d'une guerre acharnée comme au sein d'une paix féconde, et que l'antique monarchie française regardait, depuis Louis XIV, comme l'un de ses plus fermes boulevards ? Par quelle fatalité, de cet établissement naval, si récemment encore l'orgueil de la France et l'envie de l'Europe, ne restait-il plus en 1803 qu'un édifice chancelant et miné à la base, dont l'empire allait voir s'écrouler les derniers débris ? Les événements qui préparèrent la ruine de notre marine peuvent se partager en trois faisceaux distincts et se grouper pour ainsi dire autour de certains noms. Les combats de lord Howe et de lord Hood, des amiraux Hotham et Bridport, forment le premier acte de ce drame sanglant, et vont se rattacher à la guerre de l'indépendance américaine, dont ils continuent les traditions stratégiques. C'est le temps où la marine française se décompose lentement sous l'action incessante d'un mal intérieur. La seconde période appartient sans contestation à lord Jervis. Cet amiral remporte sur nos alliés une grande et opportune victoire..."
"... Quelle était donc cette marine rivale, assez puissante pour mesurer à Venise sa tâche et son domaine, assez active pour accomplir à elle seule tous les transports qu'elle s'était réservés ? On la vit naître le jour où les chevaliers teutoniques, revenus d'Asie à la fin des croisades, reprirent l'oeuvre de Charlemagne au point où ce grand civilisateur l'avait laissée, le jour où, s'établissant sur les bords de la Baltique, l'ordre nouveau s'unit en 1237 aux chevaliers porte-glaives pour faire reculer pas à pas le monde païen. A dater de ce moment, aussi important dans l'histoire de la navigation que dans celle de l'humanité, la longue péninsule, jadis occupée par les Cimbres, cessa de marquer la limite extrême où venaient s'arrêter les vaisseaux. De vastes territoires avaient été mis en culture. On ne tarda pas à en écouler vers les cités industrieuses des Flandres les principaux produits: le blé et les bois de charpente. Ce n'étaient là que les produits du sol; la mer en gardait d'autres dont nous ferons sans peine apprécier la richesse..."
" ... Du moment qu'Alexandre reconnaissait l'infériorité de ses équipages, sa flotte n'était plus pour lui qu'une occasion de dépenses et un embarras. Il n'hésita pas à la dissoudre et ne garda près de lui qu'un petit nombre de navires destinés à porter ses machines de guerre. Le drame macédonien, pour nous servir d'une expression de Plutarque, n'est donc pas un drame que nous puissions nous permettre, quelle qu'en soit notre envie, de transporter exclusivement sur la scène maritime. Le drame macédonien, c'est, avant tout, le triomphe de la cavalerie. Il n'en rentre pas moins dans notre sujet, puisqu'il doit nous conduire au siège de Tyr et au voyage de Néarque. Ce drame, qui devait renouveler la face du monde, s'ouvre brusquement. Les prédécesseurs de Philippe auraient à peine été jugés dignes de tenir l'étrier à Périclès, - je veux dire de l'aider à monter à la perse, car les anciens n'avaient pas d'étriers. - Ce ne fut que par grâce et par une sorte de condescendance bienveillante que l'on admit les premiers rois de la Macédoine aux jeux Olympiques..."
Après un long voyage à contre-mousson, nous avions jeté l'ancre devant Macao le 4 janvier 1848. Appelée à remplacer la frégate la Gloire et la corvette la Victorieuse, qui s'étaient perdues quelques mois auparavant sur les côtes de Corée, la Bayonnaise atteignait les rivages du Céleste Empire au moment où de graves complications venaient prêter un nouvel intérêt à cette station lointaine. Le traité de Nan-king avait consacré l'admission des étrangers dans les cinq villes maritimes ouvertes au commerce européen: Amoy, Fou-tchou-fou, Ning-po et Shang-haï voyaient les consuls anglais résider au centre de la cité chinoise; mais à Canton la ville intérieure demeurait fermée aux barbares, et ce n'était même point sans courir quelques dangers que les sujets de sa majesté britannique pouvaient se montrer dans la campagne ou dans les faubourgs. Plus d'une fois ceux d'entre eux qui avaient osé s'aventurer au-delà de l'enceinte des factoreries s'étaient vus en butte aux insultes et aux violences de la population chinoise...
Le 24 avril 1847, la corvette la Bayonnaise quittait la rade de Cherbourg pour se rendre dans les mers de Chine. Ce bâtiment devait faire partie de la station que la marine française entretenait depuis quelques années sur les côtes du Céleste Empire et dont le commandement venait d'être transmis par M. le contre-amiral Cécille à M. le capitaine de vaisseau Lapierre. Ces lointaines campagnes ont perdu sans doute un peu de l'attrait pittoresque qui en faisait autrefois oublier les fatigues elles ont acquis un intérêt plus réel. L'empire chinois n'offre plus une mine féconde et inexploitée aux récits des voyageurs, mais il commande leur attention à un autre titre. Ce monde étrange a sa place marquée aujourd'hui dans les calculs de la politique. Il faut désormais le prendre au sérieux, étudier son gouvernement, ses ressources. Ses tendances, si l'on veut apprécier dans leur ensemble les nouveaux éléments d'un équilibre que l'intérêt de chaque puissance s'efforce-il troubler son profit, que l'intérêt général de l'Europe s'applique constamment à rétablir...
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