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This is an EXACT reproduction of a book published before 1923. This IS NOT an OCR'd book with strange characters, introduced typographical errors, and jumbled words. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book.
"... Stockholm et la Suède offrent un singulier contraste à quiconque les a visitées il y a vingt ans et les revoit aujourd'hui. Le voyageur étranger n'avait pas alors de moyen plus commode pour aller de Copenhague à Stockholm qu'une traversée de mer de trois jours et trois nuits, heureux quand une tempête ne le forçait pas de rester à l'ancre vingt-quatre heures dans le détroit de Calmar, ou de retourner en arrière vers quelque port. Il lui fallait trois jours et trois nuits, dans la saison la plus favorable, pour aller de Stockholm à Christiania; la navigation des canaux et des lacs intérieurs, par lesquels on descendait vers Gothenbourg pour remonter ensuite vers la côte de Norvège, trop timide pour employer les nuits, était loin d'offrir un moyen de communication rapide. Stockholm n'avait pas d'hôtels, sinon une maison unique, située au bas de la rue de la Reine, et qui s'appelait fièrement l'Hôtel garni. Les restaurants fermaient impitoyablement à quatre heures, le gaz était inconnu; la petite poste était représentée par un messager muni d'une clochette et coiffé d'un grand casque de cuir bouilli, qui venait à certaines heures recueillir aux carrefours les lettres déposées à l'avance dans la première boutique venue..."
This is an EXACT reproduction of a book published before 1923. This IS NOT an OCR'd book with strange characters, introduced typographical errors, and jumbled words. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book.
" Il y a quelques années, la presse française annonça qu'on venait de faire dans la vieille capitale scientifique et littéraire du Nord Scandinave, à Upsal, une précieuse découverte. Au fond d'un obscur souterrain, on avait trouvé, disait-on, plus de cent caisses remplies de lettres et de documents historiques laissés par Gustave III. Un lecteur un peu exercé pouvait aisément reconnaître dans cette mystérieuse annonce la fantastique imagination que déploient trop souvent nos feuilles quotidiennes, quand il s'agit de quelque pays lointain et particulièrement du Nord. On voulait parler sans doute des deux caisses contenant les papiers légués en 1788 par Gustave III à l'université d'Upsal, lesquelles devaient être ouvertes cinquante ans après sa mort. Gustave III étant mort en 1792, les caisses avaient été ouvertes en 1842, le 5 avril, en présence d'une commission nommée par le gouvernement; les papiers avaient été classés, catalogués, reliés soigneusement, et la collection, composée de soixante-quatre volumes in-folio et de cinquante-cinq in-quarto, allait être livrée au public. Il n'y avait là rien d'inattendu, rien d'obscur ni de suspect pour qui connaît le zèle consciencieux et les soins érudits qui signalent à l'estime de l'Europe savante les bibliothécaires et les archivistes du Nord..."
" La grande oeuvre commencée il y a vingt-cinq ans par le prince Torlonia, et qui lui a coûté tant de millions, s'achève, ou n'attend plus pour se compléter que quelques travaux de second ou de troisième ordre. Par le généreux emploi d'une immense fortune, le prince Torlonia a transformé toute une région de l'Italie. Une population nombreuse lui doit dès maintenant la moralité du travail et la prospérité. Là où régnaient les brigands et la fièvre, il a semé le commerce, l'industrie, le bien-être; on peut dire qu'il a purifié le climat et corrigé la nature. Ce que l'empire romain n'avait pu qu'imparfaitement accomplir, il l'a consommé, avec le secours de la science moderne. A la tête de son oeuvre, il n'a voulu que des ingénieurs français, et ces ingénieurs ont admirablement répondu à sa confiance. M. Brisse, qui depuis longtemps, après M. de Montricher et M. Bermont morts à la peine, dirige cette immense entreprise, en a rédigé de concert avec M. de Rotrou la relation raisonnée. Leur Précis historique, imprimé aux frais du prince, est accompagné d'un atlas dont les planches servent de commentaire au livre..."
" La révolution de 1809 a constitué la Suède moderne, et c'est avec raison que ses meilleurs citoyens en célèbrent chaque année le souvenir en se réunissant autour des acteurs ou des témoins de ce glorieux changement que la mort a épargnés. L'oeuvre de la révolution de 1809 a été double. Elle a sauvé la Suède d'une ruine entière, d'un démembrement ou d'un asservissement complet, soit que l'on considère le péril imminent dont la menaçait l'ambition de la Russie, déjà maîtresse de la Finlande, soit qu'on se rappelle les despotiques volontés de Napoléon, atteint de vertige après Tilsitt et séduit par Alexandre. Bernadotte a rempli cette tâche, il y a sacrifié son repos, et quelque chose de plus encore. La révolution de 1809 a en outre assuré l'établissement constitutionnel qui fait aujourd'hui la prospérité des Suédois, et cette seconde partie de l'oeuvre commune est due principalement à Oscar Ier. Ce n'est pas toutefois que le fils soit resté étranger aux efforts du père; il y a au contraire été mêlé sans cesse, et le souvenir de cette intervention constante, d'abord involontaire, et qui ne fut ensuite ni excessive ni capricieuse, mais toujours réservée et bienfaisante, est l'introduction nécessaire d'une étude sur le caractère et la vie du roi Oscar..."
" Ce serait une longue suite de déceptions bizarres que l'histoire de l'archéologie Scandinave depuis les rêveries des Rudbeck jusqu'aux élucubrations de quelques esprits dans notre temps même sur les runes et sur les poésies eddiques. Ole Worm, médecin à la cour de Christian IV, roi de Danemark, ayant obtenu en 1652 qu'on réunît à Copenhague les monuments runiques qui subsistaient en assez grand nombre, meurt deux ans plus tard, et ces pierres sont employées comme matériaux dans la construction d'un quartier de la ville. La première des fameuses cornes d'or couvertes de runes et d'images encore inexpliquées aujourd'hui est trouvée par hasard en Danemark en 1639, et Christian V s'apprête à la faire fondre; quelques années après seulement, l'attention des savants y est attirée, et la série des interprétations commence, toutes plus étranges et plus insensées les unes que les autres. Eric Pontoppidan, au milieu du XVIIIe siècle, montre déjà, il est vrai, une meilleure critique et rompt, avec certaines opinions trop acceptées; mais il faut aller jusqu'aux limites de notre temps, jusqu'à Finn Magnusen et Pierre-Érasme Müller, pour rencontrer une école vraiment scientifique..."
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