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" ... On ne peut pourtant prétendre qu'Hippocrate ait été le premier médecin et qu'avant lui il y eut à peine des empiriques. Il est sans exemple qu'un homme, quel que soit son génie, ait pu créer une science et la rendre telle qu'apparaît la médecine dans les livres dont nous allons parler. Cela n'arrive pas même pour les découvertes les plus simples, qui, pour être complètes, ont besoin des travaux successifs de plusieurs inventeurs. Il y a longtemps qu'on a dit que les sciences sont plutôt filles du temps que du génie. C'est ce qu'on peut remarquer surtout dans celles où l'observation joue un aussi grand rôle que dans la médecine. Cherchons donc avant tout dans quel état Hippocrate a trouvé les choses. Les travaux de ceux qui l'ont précédé jetteront du jour sur les siens propres. Pour bien déterminer le rang qu'un savant mérite, il faut le rapprocher de ses devanciers, puis mesurer l'influence qu'il a exercée sur ses successeurs..."
" ... À quoi sert de savoir que la chute d'une pomme a mis Newton sur la voie de la gravitation ? Un tel exemple ne peut être utile à personne, et Newton, n'eût-il jamais vu de pommier, n'aurait probablement pas moins découvert la cause du mouvement des astres. Chaque inventeur a des procédés d'esprit différents, et, par cela même qu'il est inventeur, n'emprunte rien à personne. Quant à la manière de vivre, l'étude n'en peut avoir non plus de grands résultats pratiques, car les idées, les goûts, les habitudes des grands hommes n'ont jamais été les mêmes. Il serait difficile de décider en ce sens quel est le caractère du génie, et de choisir entre la sagesse proverbiale de Newton et les passions de Bichat. En ce genre, il n'y a pas de modèles, et si l'on n'avait que le désir d'être utile, il faudrait négliger la biographie des hommes d'esprit, et ne raconter que les actions des grands citoyens..."
" ... Linnée est le premier qui ait songé à établir dans le genre humain des divisions naturelles. Il compte quatre races, d'après les quatre parties du monde. Moïse, et plus tard Éphore de Cumes, avaient déjà divisé les hommes : l'un en trois races, d'après les trois fils de Noé, l'autre en quatre, d'après les quatre points cardinaux ; mais ce ne sont pas là des classifications scientifiques, et ce n'est qu'au XVIIIe siècle, que l'étude de l'homme, à ce point de vue, a pris une place sérieuse dans la science. La division de Linnée elle-même était du reste plus géographique que zoologique, et quelques années plus tard, en 1788, Gmelin et peu après lui Kant divisèrent l'homme, suivant sa couleur, en quatre variétés : le blanc, le basané, le noir et le cuivré. Buffon et Cuvier augmentèrent ce nombre, et, laissant l'Américain de côté, admirent six variétés. Blumenbach, Herder, Hunter, Lawrence, Duméril, Malte-Brun, etc., établirent encore un grand nombre de divisions fondées sur des caractères naturels, et dont nous donnerons une idée en décrivant ces caractères..."
" Il y a bien des gens qui ne croient pas à la magie, et il est difficile de ne pas penser qu'ils ont raison ; mais beaucoup d'autres, et qui semblaient très sages, y ont cru cependant, jusqu'à témoigner de leur confiance aux approches de la mort, au milieu des tourments, et leurs juges, souvent instruits et justes, étaient crédules comme eux. Dès l'antiquité, des hommes ont vu des prodiges et les ont attribués tantôt à la Divinité, tantôt à d'autres hommes possesseurs d'un pouvoir mystérieux. Peu de faits historiques sont aussi bien prouvés que les oracles et les merveilles de la Grèce et de l'Italie. Plus tard beaucoup de récits paraissent justifier la croyance au surnaturel, et de nos jours les prédictions, les apparitions et les esprits ne sont pas si rares qu'on l'imagine : il n'est pas démontré pour tout le monde que nulle révélation ne puisse nous venir d'au-delà du tombeau, et que la seule cause de tous les phénomènes possibles puisse être découverte par l'étude des lois physiques et naturelles. Au moyen âge, la croyance contraire était commune, et les procès de sorcellerie, les épidémies de merveilleux se comptent par milliers..."
" ... On ne peut pourtant prétendre qu'Hippocrate ait été le premier médecin et qu'avant lui il y eut à peine des empiriques. Il est sans exemple qu'un homme, quel que soit son génie, ait pu créer une science et la rendre telle qu'apparaît la médecine dans les livres dont nous allons parler. Cela n'arrive pas même pour les découvertes les plus simples, qui, pour être complètes, ont besoin des travaux successifs de plusieurs inventeurs. Il y a longtemps qu'on a dit que les sciences sont plutôt filles du temps que du génie. C'est ce qu'on peut remarquer surtout dans celles où l'observation joue un aussi grand rôle que dans la médecine. Cherchons donc avant tout dans quel état Hippocrate a trouvé les choses. Les travaux de ceux qui l'ont précédé jetteront du jour sur les siens propres. Pour bien déterminer le rang qu'un savant mérite, il faut le rapprocher de ses devanciers, puis mesurer l'influence qu'il a exercée sur ses successeurs. Aucun monument ne constate l'origine de la médecine. Il ne nous reste aucun des livres publiés avant la LXXXe olympiade, et ils étaient nombreux, car Hippocrate regrette souvent, comme La Bruyère, que les anciens aient enlevé de la science le meilleur et le plus beau, et qu'il ne reste qu'à glaner après eux. Ces livres d'ailleurs existeraient-ils, qu'ils ne nous apprendraient pas grand'chose, car ce n'étaient pas sans doute des histoires de l'art, et l'on en est réduit aux conjectures. Les uns, et Hippocrate est du nombre, ont fait naître la médecine du besoin que les hommes ont peu à peu éprouvé d'avoir un régime plus approprié à leur nature. L'alimentation était d'abord mauvaise, peu abondante en principes nutritifs; tous ceux qui avaient une constitution faible périssaient, et le régime précéda la médicamentation..."
" ... À quoi sert de savoir que la chute d'une pomme a mis Newton sur la voie de la gravitation ? Un tel exemple ne peut être utile à personne, et Newton, n'eût-il jamais vu de pommier, n'aurait probablement pas moins découvert la cause du mouvement des astres. Chaque inventeur a des procédés d'esprit différents, et, par cela même qu'il est inventeur, n'emprunte rien à personne. Quant à la manière de vivre, l'étude n'en peut avoir non plus de grands résultats pratiques, car les idées, les goûts, les habitudes des grands hommes n'ont jamais été les mêmes. Il serait difficile de décider en ce sens quel est le caractère du génie, et de choisir entre la sagesse proverbiale de Newton et les passions de Bichat. En ce genre, il n'y a pas de modèles, et si l'on n'avait que le désir d'être utile, il faudrait négliger la biographie des hommes d'esprit, et ne raconter que les actions des grands citoyens. Cependant, si l'utilité est médiocre, l'intérêt de curiosité est grand selon nous, et le livre de sir David Brewster est attachant, bien qu'un peu diffus, et quoique l'auteur soit toujours monté sur le ton du panégyrique. Il y a même quelque chose de singulier à le voir s'efforcer d'être vrai, tout en voulant être toujours admiratif, et chercher à faire de Newton l'homme le meilleur et le plus juste de la terre, tout en citant de lui les lettres les plus vives et quelquefois les plus injurieuses pour ses adversaires. Il le représente à chaque page comme la douceur, la modestie, la candeur même, et à côté il imprime des documents qui le montrent passionné, défendant avec ardeur, avec injustice parfois, la priorité de ses découvertes et la vérité d'une admirable philosophie..."
La médecine, pour bien la connaître et bien l'exercer, il faut avoir au plus haut degré l'esprit d'observation et d'induction qui fait le fond de l'esprit scientifique. Il faut observer, et l'observation y est plus difficile que partout ailleurs; il faut expérimenter, et les conditions de l'expérience ne sont jamais identiques: elles varient avec le pays où l'on exerce, le médicament que l'on emploie, l'âge, le sexe et les dispositions du malade. Les tempéraments divers mettent à chaque instant l'observateur dans des conditions nouvelles et l'empèchent de conclure avec certitude. Telle blessure, telle maladie sont mortelles pour l'un et légères pour l'autre. Tel homme peut supporter l'ablation du bras, tel autre, qui parait aussi vigoureux, mourra parce qu'on lui aura coupé le doigt. Bien plus, les mèmes maladies changent de nature sans qu'on puisse assigner une cause à ces variations, et le remède qui les guérissait peut devenir d'un jour à l'autre inutile ou funeste. Il n'est donc pas sans intérèt de rechercher ce que l'on sait des origines de la médecine et du commencement de son histoire, en suivant, dans cette étude, les deux savants traducteurs d'Hippocrate, M. Littré et M. Daremberg. À peine connaît-on dans le monde le nom de quelques-uns des grands médecins de l'antiquité, mais en tout cas on ne sait guère s'ils étaient des théoriciens ou des empiriques, on ignore en quoi leurs opinions ressemblent à celles qu'on enseigne aujourd'hui, et en quoi elles s'en distinguent. C'est là ce que nous voudrions exposer pour Hippocrate, après avoir cherché où en était la science au moment où il parut et ce qu'on savait avant lui. Né à Cos le 26 du mois agrianos, la première année de la LXXXe olympiade (460 ans avant Jésus-Christ), c'est au milieu d'un mouvement scientifique très prononcé que parut Hippocrate, celui qui devait faire oublier tous ces devanciers, et réunir sous une gloire qui lui devint personnelle et ses maîtres et ses contemporains.
This is a reproduction of a book published before 1923. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book.
L'agriculture est à la mode. Les capitaux, l'activité, la science, la fantaisie même se sont portés vers elle, et le mouvement de l'argent, qui semble remplacer aujourd'hui le mouvement de l'esprit, ne lui a pas nui. Les plus désintéressés des hommes, atteints par ce besoin d'une occupation qui ne fût pas purement intellectuelle, se sont tournés vers les travaux des champs. Il leur a paru que si c'était une manière d'étudier la nature, c'était aussi du travail productif, et qu'à ce double titre, l'esprit de la société moderne ne pouvait repousser l'agriculture. Quelques-uns s'enrichissent, d'autres se ruinent et se mettent alors, comme il convient, à écrire sur la théorie pour se consoler de leur pratique; mais tous, jeunes ou vieux, spéculatifs ou spéculateurs, politiques fatigués des révolutions ou portant le deuil de la liberté, tous se passionnent et pensent, suivant leur goût, faire encore de l'économie politique, de l'industrie, du commerce ou de la science. L'agriculture en effet est tout cela, et elle est plus que tout cela: ce n'est point une science distincte de toutes les autres, c'est un art qui se compose de sciences. On pourrait en ce sens la comparer à la médecine, qui, elle aussi, ne peut être apprise sans un certain nombre d'accessoires plus importants peut-être que le principal...
... Tout le monde sait ou croit savoir ce qu'on entend par un métal. Ce mot existe dès la plus haute antiquité, et il paraît toujours avoir été compris et entendu de même. Montrez à qui vous voudrez un morceau de fer ou de cuivre, et chacun vous dira: voilà un métal. On sait que les pièces de monnaie, les sabres et les épées, les armures des anciens chevaliers, les machines à vapeur sont métalliques, et il semble que personne ne puisse s'y tromper. Si les gens du monde avouent parfois qu'ils ignorent la composition de telle ou telle pièce, s'ils ne savent pas reconnaître du fer ou du zinc, un alliage d'étain et d'antimoine, ou d'argent et de cuivre, si même ils vont plus loin et avouent, dans un langage très peu scientifique, ignorer de quoi est composé l'argent ou le mercure, du moins une substance métallique leur paraît-elle toujours devoir être distinguée de toute autre, et ils ne croient pouvoir la confondre ni avec le bois, ni avec le papier, ni avec l'air, etc. L'idée de métal même semble être une de ces idées simples qui n'ont pas besoin d'être définies, une idée innée pour ainsi dire, analogue du moins à ces idées naturelles aussi indispensables que les sensations d'où elles nous viennent, les idées de chaleur ou de lumière. Et qui jamais a songé à expliquer ce que ces mots signifient? Essayons cependant de voir d'une façon bien positive ce que c'est qu'un métal, et si l'idée de métal est aussi simple qu'on le croit. Nous verrons, je pense, que c'est une substance impossible peut-être à définir et fort difficile tout au moins à concevoir d'une manière précise...
Les Sciences Naturelles est un livre �����crit par De Remusat, Paul en 1857. Il s'agit d'un ouvrage qui traite des diff�����rentes branches des sciences naturelles telles que la botanique, la zoologie, la g�����ologie, la physique et la chimie. L'auteur y explique les principes fondamentaux de chaque discipline et les d�����couvertes les plus importantes qui ont �����t����� faites dans ces domaines. Il aborde �����galement les diff�����rentes m�����thodes utilis�����es pour �����tudier ces sciences ainsi que les applications pratiques de ces connaissances. Ce livre est une r�����f�����rence importante pour tous ceux qui s'int�����ressent aux sciences naturelles et qui souhaitent approfondir leur compr�����hension de ces domaines.This Book Is In French.This scarce antiquarian book is a facsimile reprint of the old original and may contain some imperfections such as library marks and notations. Because we believe this work is culturally important, we have made it available as part of our commitment for protecting, preserving, and promoting the world's literature in affordable, high quality, modern editions, that are true to their original work.
This is a reproduction of a book published before 1923. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book.
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