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A l'ère des réseaux sociaux, on n'échange plus des idées: on "partage" des informations et des "contenus". Cette réalité bien concrète, qui peut sembler triviale, recèle en vérité un changement fondamental, qui affecte non seulement notre manière de dialoguer avec nos prochains, mais également notre manière même d'appréhender le monde. En vérité, ce "partage" d'informations ne consiste pas tant à inviter l'autre à faire sienne notre vision du monde, qu'il ne dénote plutôt notre incapacité croissante à échanger des idées de manière authentique.Il y a là une manifestation d'une atteinte sans précédent à notre idée même du savoir et de la vérité. Dans un monde saturé d'information et soumis au bruit incessant des "tweeteurs" et d'autres notifications permanentes, nous ne pouvons non seulement plus nous entendre, mais nous sommes devenus sourds à toute voix extérieure, et parfois à notre propre voix intérieure. Le trop-plein d'informations ne tue pas seulement l'information elle-même, mais il anéantit aussi notre capacité de comprendre le monde.Dans les pages qui suivent, nous avons restreint notre analyse à douze livres qui ont pour point commun de porter sur notre monde un regard à la fois critique et constructif. Les thèmes abordés par les auteurs ici évoqués sont multiples et variés: la "Déconstruction" (P.A. Taguieff), l'idéologie post-moderne (S. Trigano), la technologie (N. Postman), l'Homo numericus (E. Sadin), la manipulation des médias (L. Lurçat) ou encore la science (F. Lurçat), etc. Malgré leur disparité apparente, ils participent pourtant d'un même phénomène - dont ils représentent les multiples facettes - qu'on pourrait définir comme la transformation radicale, ou la mutation de l'identité de l'homme.
Les souvenirs de jeunesse de Liliane Lurçat ressemblent à un roman d'apprentissage. Comme elle l'a expliqué ailleurs: "Ma formation de psychologue a deux sources, l'école de la vie pendant l'Occupation allemande, et plus tard, l'attention affectueuse d'un maître..." C'est le récit de cette "école de la vie" qui est ici présenté au lecteur. École souvent rude et parfois cruelle, mais école riche d'enseignements. Pour ceux qui sont nés dans des périodes plus tranquilles et ont parfois rêvé d'une jeunesse plus aventureuse, l'histoire de cette jeune femme qui a eu seize ans à Drancy en 1943, et dont la guerre a occupé une large partie de sa jeunesse, est édifiante. Elle est un modèle de courage, d'obstination et de foi en l'avenir. A aucun moment, on ne la sent céder au désespoir. Le séjour de dix mois à Drancy et Vittel sonne pourtant pour elle le glas de l'insouciance, comme elle l'écrit: "J'ai laissé ma jeunesse dans les camps. Plus jamais je ne serai tranquille; plus jamais je ne l'ai été".Et pourtant, le récit dramatique ne sombre jamais dans le tragique. On y devine une force de caractère, qui s'est forgée dans l'épreuve mais n'a jamais renoncé à la gaieté et à la joie de vivre. A l'instar de ses parents, dont chacun a connu son lot d'épreuves, elle fait face et ne perd jamais la faculté de rire de soi et des autres. Son regard sur les événements, même les plus tragiques, ne se départit jamais d'une pointe d'ironie - cet humour bien particulier propre à ses ancêtres, Juifs d'Europe centrale qui en avaient fait une arme secrète contre la dureté de l'existence. Cet humour surgit aux moments les plus inattendus: lors d'une rencontre, sur les marches d'un escalier de Drancy, avec un acteur berlinois qui déclame du Goethe: "C'est beau. Mais on a faim". Elle observe les hommes et les femmes qui l'entourent avec un regard curieux, toujours à la recherche de l'aspect cocasse de l'existence. Le "gros garçon poupin et blond, que les dames de la chambre appellent Bébé rose", ou cette "petite dame énervée qui poursuit son fils énurétique, à cloche-pied, un soulier à la main", auraient pu être les personnages de l'Enfer de Dante. Sous le regard de la jeune Lipah, ils deviennent les héros d'une Comédie humaine où le rire n'est jamais absent. A travers la description des pérégrinations de ses parents, entre la Palestine mandataire et la France, du quartier populaire où ils ont vécu Paris d'avant-guerre, des épreuves de la guerre et de l'internement à Drancy, on voit poindre les qualités d'observation des autres et de pénétration psychologique qu'elle a plus tard déployées dans sa vie professionnelle. Sa plume est alerte, son style vivant et les mots lui viennent naturellement.
Le sharav, c'est le vent du désert qui souffle parfois sur Jérusalem, ce qui donne son titre à l'une des nouvelles de cet agréable recueil. Né à Princeton aux États-Unis, l'auteur, qui a grandi en France, vit désormais à Jérusalem. Les textes, très courts mais finement ciselés, qu'il nous offre, se présentent comme autant d'hommages à la cité du roi David. (Jean-Pierre Allali, Crif.org)Avec son livre si poétique, Pierre Itshak Lurçat nous offre toute une palette de couleurs d'émotions. Parfois, c'est la musique que l'on entend presque, tant sa présence revient comme une nostalgie lancinante de ses années de jeunesse, mais aussi comme la résonance de son intégration en Israël. (Julia Ser)Lurçat n'est pas un portraitiste phraseur. C'est l'amour du peuple juif qui le porte et il est contagieux. La Ville Sainte qui le fascine abrite ses émotions et offre un écrin à ces histoires. A Jérusalem, qu'on le veuille ou non, on est porté vers le haut confie Lurçat. La photo en couverture du livre prend alors tout son sens. Ces destins qui traversent ces pages sont comme les cordes de cette harpe, tendus vers le ciel, qui vibrent en harmonie, traversés par un impératif d'élévation. (Katie Kriegel, Jerusalem Post)Lisez ce livre, et relisez-le. Il mérite de prendre place à côté des meilleurs écrits de la littérature franco-isréalienne ou israélo-française... Le vibrato de ce livre tient aussi à cette structure particulière où chaque abacule vit sa vie pour mieux participer à la composition. Il est beau ce petit livre, entre Paris et Jérusalem, entre passé et présent, entre ici et là-bas. Comment ne pas y être sensible ? (Olivier Ypsilantis) L'auteur: Né aux Etats-Unis, Pierre Itshak Lurçat a grandi en France et vit à Jérusalem depuis 1994. Traducteur de Jabotinsky, journaliste et écrivain, il a publié plusieurs essais, parmi lesquels des Préceptes de vie issus de la sagesse juive (Presses du Châtelet 2001). Il anime le blog d'actualité Vu de Jérusalem .
Les manifestations suscitées depuis quelques mois en Israël par le projet de réforme judiciaire posent une question essentielle. Comment expliquer que des dizaines de milliers d'Israéliens manifestent en scandant "Démocratie!", alors que l'objectif de la réforme est précisément de renforcer la démocratie et l'équilivre des pouvoirs? Il y a là deux conceptions opposées de la nature du régime démocratique. Pour comprendre les enjeux de ce débat fondamental, il est nécessaire de revenir aux débuts de la Révolution constitutionnelle menée par le juge Aharon Barak au début des années 1990. C'est alors que la Cour suprême s'est arrogé la compétence de dire le droit à la place du législateur, d'annuler les décisions du gouvernement et des commandants de l'armée, etc. Aucun domaine n'échappe plus à son contrôle quotidien et omniprésent.Dans ce livre, Pierre Lurçat retrace l'histoire de cette Révolution judiciaire passée inaperçue du grand public à l'époque, et explique les enjeux véritables du projet de réforme actuel. Il rappelle pourquoi Israël ne possède pas de Constitution et montre comment l'extension du domaine de compétence de la Cour suprême a affaibli les pouvoirs exécutif et législatif. Replaçant la problématique israélienne dans un contexte plus vaste, il s'interroge également sur les causes profondes de l'engouement actuel pour la notion d'un pouvoir des juges et du rejet concomitant de l'idée classique de la démocratie représentative et du pouvoir politique en général.
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