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  • af Jules Simon
    228,95 kr.

    " Nous avons vu émettre, il y a quelques années, bien des projets pour changer le sort des ouvriers. Aucun n¿a abouti.On n¿a rien fait parce qüon a voulu trop faire, et parce qüon a cru pouvoir improviser dans une matière très difficile. Pour faire réellement du bien aux ouvriers, il ne faut pas étudier les réformes en pleine révolution ; la peur et la colère conseillent mal. C¿est dans le calme, dans la profonde paix, quand le pesant marteau des usines résonne sans relâche, quand les manufactures regorgent de commandes, et que le public commence à perdre tout doucement le souvenir des clubs et de leurs bruyantes manifestations, c¿est alors que les philosophes, sans autre passion que celle de l¿humanité, doivent examiner les intérêts et peser les droits de ces milliers de travailleurs dont la vie s¿écoule devant un établi, et qui, malgré leur activité et leur énergie, ne sont jamais sûrs du lendemain."

  • af Jules Simon
    223,95 kr.

    " Comme il faut que tout soit attaqué en ce monde, et jusqüaux choses les plus saintes, la famille elle-même a eu de nos jours ses ennemis. Nous sommes heureusement débarrassés de ces étranges théories, qui, pour réformer la société, commençaient par outrager la nature; mais les transformations rapides de l¿industrie, en appelant de plus en plus les femmes dans les ateliers et en les arrachant à leurs devoirs d¿épouses et de mères, créent pour la famille un péril d¿une espèce toute différente et beaucoup plus grave. Faut-il s¿opposer, coûte que coûte, aux progrès du mal? Faut-il le subir comme une nécessité de notre temps et se borner à chercher des palliatifs? C¿est un problème d¿autant plus difficile à résoudre qüil intéresse à la fois la morale, la législation et l¿industrie."

  • af Moliere
    181,95 kr.

    " Cette pièce fut représentée pour la première fois sur le théâtre du Palais-Royal, le 24 mai 1671. C¿est une imitation de la comédie antique à laquelle s¿ajoutent un grand nombre d¿emprunts faits à diverses comédies d¿intrigue italiennes ou françaises. Le Phormion de Térence en a donné l¿idée première, et plusieurs scènes ont été inspirées par la S¿ur, comédie de Rotrou, le Pédant joué de Cyrano de Bergerac, un canevas italien, Pantalon père de famille, Francisquine, farce de Tabarin, l¿Émilie de Grotto et la Constance de Larivey. C¿est à propos des emprunts qüil avait faits dans les Fourberies de Scapin, que Molière disait : « Je prends mon bien où je le trouve. »"

  • af Maurice Paléologue
    228,95 kr.

    " Le charme véritable des créatures autrefois vivantes que nous nous plaisons à évoquer aux heures de rêverie est de laisser toujours quelque chose à deviner d¿elles-mêmes et de ne jamais livrer tout entier de secret de leur âme ; car c¿est à ce prix qüelles éveillent en nous le sentiment du mystère sans lequel il n¿est pas de haute poésie.Ces ombres indécises et voilées ont encore le privilège d¿être, en quelque sorte, réservées à l¿imagination des esprits délicats et d¿échapper aux atteintes du vulgaire. Il n¿est pas donné à tout le monde de les comprendre, de les animer et de les aimer."

  • af Romain Rolland
    228,95 kr.

    " Le livre que voici fait suite au volume : Au-dessus de la Mêlée. Il est entièrement composé d¿articles écrits et publiés en Suisse, depuis la fin de 1915 jusqüau commencement de 1919. Je les ai réunis sous le titre : Les Précurseurs ; car ils sont presque tous consacrés aux hommes de courage qui, dans tous les pays, ont su maintenir leur pensée libre et leur foi internationale, parmi les fureurs de la guerre et de la réaction universelle. L¿avenir célébrera les noms de ces grands Annonciateurs, bafoués, injuriés, menacés, emprisonnés, condamnés : Bertrand Russell, E.-D. Morel, Gorki, G.-Fr. Nicolaï, A. Forel, Andréas Latzko, Barbusse, Stefan Zweig, et les jeunes élites de France, d¿Amérique, de Suisse, luttant pour la liberté."

  • af Jules Simon
    228,95 kr.

    " C¿est toujours un droit de s¿associer, c¿est presque toujours un bonheur, c¿est souvent un devoir. Vivre, c¿est lutter. Il n¿est pas absolument vrai de dire que la lutte soit surtout difficile aux faibles, car pour apprécier la difficulté on doit tenir compte également de la force du lutteur et de celle de l¿obstacle. C¿est une grande pensée de la sagesse antique que plus un homme s¿élève, plus il a de devoirs : ce qui revient à dire qüil a besoin d¿une plus grande force, ayant plus d¿obstacles à vaincre. Grands ou petits, nous sommes tous trop faibles pour nos devoirs. "

  • af Paul Scudo
    228,95 kr.

    " Dans le mois de février dernier, il est mort un chanteur italien qui a joui pendant sa vie d¿une grande célébrité : nous voulons parler de Velluti, le dernier des sopranistes remarquables qüon ait entendus au théâtre. Successeur des Pacchiarotti, des Marchesi et des Crescentini, Velluti a vu s¿accomplir une grande transformation dans la musique dramatique, dont le premier résultat a été de proscrire les voix factices de ces êtres étranges que l¿Italie a produits en si grand nombre pendant le XVIIIe siècle. En effet, c¿est depuis l¿avènement de Rossini que les voix de contralto féminin ont été substituées à celles des castrats, et que les Molanotte, les Pisaroni, les Pasta et les Malibran, ont pris la place des Guadagni, des Farinelli, des Caffarelli et des Gizzielo. Velluti a connu Rossini, qui a composé pour lui un ouvrage de sa jeunesse ; il a connu Meyerbeer, qui a écrit également pour le sopraniste un rôle important dans son opéra italien, il Crociato in Egitto Velluti cependant appartient à la génération de chanteurs qui a précédé la réforme opérée par l¿auteur de Tancredi ; il était, par le style et par les tendances de son goût, le contemporain de Mayer, de Paër, de Niccolini et des compositeurs qui forment la transition entre le XVIIIe siècle et la musique moderne. À ce titre, et comme le dernier représentant d¿une forme de l¿art qui n¿existe plus, Velluti mérite que nous lui consacrions quelques lignes de souvenir."

  • af Paul Stapfer
    228,95 kr.

    " Fielding est, comme Molière, un de ces auteurs excellens dont le solide génie est fait surtout de bon sens. Un écrivain, un homme éminemment sensé doit être la clarté même :aucune ombre mystérieuse n¿enveloppe l¿¿uvre ni le caractère de Fielding. Sa vie peut offrir des parties mal connues, elle n¿a rien de psychologiquement obscur, et, quant à son style, il est tel qüon devait l¿attendre d¿un ami si intransigeant de la lumière qüil n¿admettait point l¿existence des prétendues beautés littéraires dont le sens est ambigu. Dans une fantaisie satirique intitulée : Voyage dans l¿autre monde, il nous montre Shakspeare consulté par deux commentateurs en querelle sur le sens d¿un vers d¿Othello : « Ma foi ! dit le poète, je l¿ai bien oublié depuis le temps..."

  • af Romain Rolland
    228,95 kr.

    " L¿auteur a cherché ici la vérité morale plus que la vérité anecdotique. Il a cru devoir user, dans cette action qüenveloppe une poésie légendaire, de plus de libertés avec l¿histoire qüil ne se l¿est permis en écrivant Danton. Dans cette dernière ¿uvre, il s¿est astreint à serrer d¿aussi près que possible la psychologie de quelques personnages : car le drame tout entier est concentré dans l¿âme de trois ou quatre grands hommes. ¿ Ici, rien de pareil : les individus disparaissent dans l¿océan populaire. Pour représenter une tempête, il ne s¿agit pas de peindre chaque vague, il faut peindre la mer soulevée. L¿exactitude minutieuse des détails importe moins que la vérité passionnée de l¿ensemble. Il y a quelque chose de faux et de blessant pour l¿intelligence dans la place disproportionnée qüont prise aujourd¿hui l¿anecdote, le fait divers, la menue poussière de l¿histoire, aux dépens de l¿âme vivante."

  • af Camille Mélinand
    228,95 kr.

    " Rien n¿est plus frappant que la ressemblance du rêve avec les perceptions de la veille. Nous voyons, dans nos rêves, des objets, des personnes, des évènemens identiques à ceux de la veille. La croyance à la réalité de ces objets, de ces personnes, de ces évènemens, est aussi absolue que pendant la veille. On ne saurait trop insister sur ce point : la sensation du réel est aussi complète, aussi intense. Les émotions sont aussi profondes et aussi vives ; les joies ont souvent une saveur délicieuse, les douleurs sont aussi cruelles ; dirons-nous même plus ?"

  • af Pierre de Ségur
    228,95 kr.

    " Dans la soirée du mercredi 24 janvier 1680, une nouvelle extraordinaire éclatait brusquement à Paris et à Saint- Germain, plongeant dans la stupeur bourgeois et gens de Cour. Le maréchal de Luxembourg, le vainqueur de Woerden, de Valenciennes, de Saint-Denis, l¿une des gloires de la France, le premier de ses capitaines depuis la mort de Turenne et la retraite du grand Condé, venait d¿entrer à la Bastille, inculpé d¿actes infamans, menacé, disait-on, de la peine capitale. Rien ne préparait les esprits à cette chute foudroyante. La veille encore, le maréchal, capitaine des gardes du corps, exerçait tranquillement sa charge auprès du Roi, qui lui faisait « bonne mine, » ainsi qüà l¿ordinaire. Un échange de cadeaux avait même, ce jour-là, attesté leur parfait accord : le duc ayant cédé à Louis XIV un magnifique cheval de guerre, le souverain avait riposté par le don d¿une épée de prix. À cette heure-là pourtant, l¿ordre d¿arrestation avait déjà reçu la signature royale. Luxembourg, disons-le, n¿était pas seul en cause ; d¿autres, ¿ d¿un rang égal, bien que de moindre illustration, ¿ étaient impliqués dans l¿affaire, et leurs noms, le lendemain, couraient de bouche en bouche. Sur ces derniers toutefois ne se referma pas la porte redoutable de la vieille forteresse : les uns, comme on verra, se mirent à l¿abri par la fuite ; les autres, plus nombreux, furent soumis à une simple enquête que ne suivit aucun effet. Seul, en toute cette classe d¿accusés, le procès fait à Luxembourg eut un cours régulier, fut instruit dans les formes et poussé jusqüau terme ; plus que tout autre donc, il peut donner matière à une étude approfondie."

  • af Paul Scudo
    228,95 kr.

    " L¿année 1857 va bientôt terminer son cours. Encore quelques jours, et elle ne sera plus que de l¿histoire, un fait accompli qui ira augmenter le poids, déjà si lourd, des souvenirs. Quelle signification aura-t-elle pour les âges futurs, quels événemens remarquables aura-t-elle vus s¿accomplir, pour que la postérité se souvienne de son passage dans le temps ? Est-ce l¿insurrection de l¿Inde et lesefforts de cette grande nation anglaise pour ressaisir une domination lointaine non moins utile à la civilisation générale qüà sa propre puissance qui imprimeront à l¿année 1857 un caractère indélébile ? Est-ce l¿apparition d¿une nouvelle comète, la rencontre préméditée de quelques souverains de l¿Europe, ou bien plutôt la mort d¿un grand citoyen, je veux dire du général Cavaignac qui a donné à la France le spectacle d¿une vertu plus rare chez elle que l¿éloquence, le génie militaire et les vaines ostentations du pouvoir ? Tout cela dépend du point de vue moral où se placera l¿observateur et des évolutions qui se seront accomplies dans la conscience publique, dont les principes, pour être immuables dans leur essence, n¿empêchent pas la notion de justice de s¿épurer et d¿agrandir de plus en plus la sphère de son action. Voilà pourquoi, ce nous semble, l¿histoire est toujours à refaire. Les faits ayant été bien constatés par la critique, il reste à les juger, et chaque génération les soumet au critérium de sa raison et de sa moralité. C¿est ainsi que l¿idée de progrès, qui est, sans contredit, la grande préoccupation de notre siècle, se concilie avec la perpétuité des sentimens de l¿homme et les lois immuables de la raison. Malgré les tristesses du présent, malgré les défaillances des caractères que chacun peut remarquer autour de soi, malgré ces lâches palinodies des prétendus éclaireurs de l¿opinion, nous sommes attiré vers cette idée consolante d¿amélioration morale qui est aussi vieille que le genre humain."

  • af Anatole France
    228,95 kr.

    " En 1897, une affaire, qui touchait l¿armée dans ses bureaux et ses conseils de guerre, émut le pays. Pour l¿ardeur des passions qüelle souleva, elle ne peut être comparée qüà celle de la bulle Unigenitus, survenue cent soixante-quatorze ans auparavant et qui fut aussi, j¿ai plaisir à le dire, une querelle des Français sur le juste et l¿injuste. L¿affaire de 1897, sortie d¿un jugement secret, avait cela de dangereux, que le mystère dont elle était environnée favorisait le mensonge. À son origine, on trouve les antisémites, qui travaillaient depuis quelque temps la France paisible. Et, qüil se soit rencontré, par des temps calmes, chez un peuple aimable et tolérant, des hommes pour réveiller les vieilles haines de races et fomenter des guerres de religion, ce serait un sujet d¿étonnement, si l¿on ne savait d¿où venaient ces hommes et si l¿on ne reconnaissait en eux des missionnaires de l¿Église Romaine. Aux antisémites se joignit bientôt un parti nombreux, le parti noir, qui, dans les salons, dans les faubourgs, dans les campagnes, semait des bruits sinistres, soufflait des nouvelles alarmantes, parlait de complot et de trahison, inquiétait le peuple dans son patriotisme, le troublait dans sa sécurité, l¿imbibait longuement de colère et de peur. Il ne se montrait pas encore au grand jour et formait dans l¿ombre une masse immense et confuse, où l¿on devinait comme une ressemblance avec les frocs cuirassés des moines de la Ligue."

  • af Paul Scudo
    228,95 kr.

    " M. Richard Wagner a terminé son expérimentation, et les trois concerts qüil avait annoncés au Théâtre-Italien ont eu lieu le 25 janvier, le 1er et le 8 février. Le programme, composé d¿un choix de morceaux à grand orchestre, est resté presque invariable pour les trois soirées. On a donc pu se bien pénétrer de l¿esprit et de la forme de l¿¿uvre de M. Wagner, qui, en Allemagne, est le sujet de tant de discussions oiseuses. Nous nous croyons aujourd¿hui parfaitement en mesure de donner aussi notre avis sur les prétentions et les efforts du bruyant réformateur."

  • af Washington Irving
    613,95 kr.

    " Assister à de nouvelles scènes, observer des caractères et des m¿urs inconnus, eut toujours beaucoup d¿attrait pour moi. Je n¿étais encore qüun enfant que déjà je commençais à voyager, à faire de nombreuses excursions. J¿allais à la découverte des parties non visitées, des régions ignorées de ma ville natale, le tout à la fréquente alarme de mes parents et au profit du crieur public. En grandissant j¿étendis le cercle de mes observations. Mes après-midi de congé se passaient à vaguer autour des pays environnants. Je m¿en rendis familiers tous les endroits historiquement oufabuleusement célèbres. Je connaissais tous les lieux où s¿était commis un vol, un assassinat, où s¿était fait voir un fantôme. J¿explorai les villages voisins, et ajoutai beaucoup à la somme de mes connaissances en notant leurs m¿urs et leurs coutumes, en conversant avec leurs sages et leurs grands hommes. Une fois je poussai même, c¿était un long jour d¿été, jusqüà la pointe de la colline la plus éloignée, d¿où je laissai mes regards s¿étendre sur bien des milles de terre inconnue, et fus profondément étonné de voir quel vaste globe j¿habitais."

  • af Madeleine Pelletier
    228,95 kr.

    " « Vivre en travaillant ou mourir en combattant » revendiquaient les ouvriers, en 1848.Réclamation élémentaire. Du moment que la propriété est déclarée intangible et qüil est défendu de prendre par la force les biens qüautrui considère comme siens, la société protectrice de ceux qui possèdent doit assurer par le travail l¿existence de ceux qui ne possèdent pas.Ce droit, la société encore de nos jours est loin de l¿assurer à l¿homme. Depuis dix ans le chômage sévit à l¿état endémique et en ce moment il atteint dans plusieurs pays, d¿énormes proportions. Impossible de travailler, défense de voler, défense de mendier, que faire ?On pourrait faire la révolution et les gouvernements instruits par l¿histoire, le savent fort bien."

  • af Anatole France
    228,95 kr.

    " Le Cours-la-Reine était désert. Le grand silence des jours d¿été régnait sur les vertes berges de la Seine, sur les vieux hêtres taillés dont les ombres commençaient à s¿allonger vers l¿Orient et dans l¿azur tranquille d¿un ciel sans nuages, sans brises, sans menaces et sans sourires. Un promeneur, venu des Tuileries, s¿acheminait lentement vers les collines de Chaillot. Il avait la maigreur agréable de la première jeunesse et portait l¿habit, la culotte, les bas noirs des bourgeois, dont le règne était enfin venu."

  • af Gustave Schelle
    263,95 kr.

    " Il y a une quinzaine d¿années nous avons essayé dans un volume : Du Pont de Nemours et l¿École Physiocratique, de tracer l¿histoire des Physiocrates et de montrer l¿influence qüils ont exercée sur le XVIIIe siècle et sur le XIXe. En prenant pour cadre la vie de Du Pont de Nemours, le plus jeune d¿entre eux, le seul qui ait été mêlé aux événements de la Révolution, nous avons pu suivre la marche de leur École depuis l¿époque de ses succès jusqüà son déclin ; mais nous n¿avons dit de ses origines que ce qui était indispensable à notre exposé."

  • af Honore De Balzac
    228,95 kr.

    " Vers la fin du mois d¿octobre dernier, un jeune homme entra dans le Palais-Royal au moment où les maisons de jeu s¿ouvraient, conformément à la loi qui protège une passion essentiellement imposable. Sans trop hésiter, il monta l¿escalier du tripot désigné sous le nom de numéro 36.¿ Monsieur, votre chapeau, s¿il vous plaît ? lui cria d¿une voix sèche et grondeuse un petit vieillard blême accroupi dans l¿ombre, protégé par une barricade, et qui se leva soudain en montrant une figure moulée sur un type ignoble."

  • af Gabriel Seailles
    228,95 kr.

    " On ne s¿affranchit pas d¿une religion qui a pris à la Grèce sa métaphysique la plus raffinée et à l¿âme humaine sa plus exquise poésie, on ne sort pas du labyrinthe d¿une scolastique aux détours compliqués par la subtilité séculaire des théologiens, pour se contenter de la religion naturelle de M. Jules Simon et de la pauvre scolastique d¿un manuel de baccalauréat. Renan avait de trop hautes ambitions pour s¿enrégimenter sous le drapeau banal d¿une philosophie officielle ; il était un volontaire de la pensée, il en aimait les hasards et les dangers, il en dédaignait la parade."

  • af Comité de l¿Association pour La Défense de La Propriété Littéraire
    228,95 kr.

    " Le projet de loi sur la propriété littéraire qüune Commission considérable discute en ce moment, a naturellement appelé l¿attention publique et suscité une foule de brochures. Les systèmes et les inventions n¿ont pas manqué ; nous avons vu reparaître un certain nombre de vieilleries qüon nous donne pour des nouveautés. Nous ne nous plaignons pas de ce réveil de l¿opinion ; la vérité et la justice ne peuvent que gagner à la discussion."

  • af Anatole France
    263,95 kr.

    " L¿hôtel d¿Esparvieu dresse, sous l¿ombre de Saint- Sulpice, ses trois étages austères entre une cour verte de mousse et un jardin rétréci, d¿âge en âge, par des bâtisses toujours plus hautes et plus proches et dans lequel deux grands marronniers élèvent encore leurs têtes flétries. C¿est là que vécut, de 1825 à 1857, le grand homme de la famille, Alexandre Bussart d¿Esparvieu, vice-président du Conseil d¿État sous le gouvernement de Juillet, membre de l¿Académie des Sciences morales et politiques, auteur de l¿Essai sur les institutions civiles et religieuses des peuples, en trois volumes in-octavo, ouvrage malheureusement inachevé."

  • af Marquis de Sade
    298,95 kr.

    La Philosophie dans le boudoir ou Les Instituteurs immoraux est un ouvrage du marquis de Sade, publié en 1795.Le sous-titre en est Dialogues destinés à l'éducation des jeunes demoiselles.Extrait : " VOLUPTUEUX de tous les âges et de tous les sexes, c¿est à vous seuls que j¿offre cet ouvrage ; nourrissez-vous de ses principes, ils favorisent vos passions, et ces passions, dont de froids et plats moralistes vous effrayent, ne sont que les moyens que la nature emploie pour faire parvenir l¿homme aux vues qüelles a sur lui ; n¿écoutez que ces passions délicieuses, leur organe est le seul qui doive vous conduire au bonheur.Femmes lubriques, que la voluptueuse Saint-Ange soit votre modèle ; méprisez, à son exemple, tout ce qui contrarie les loix divines du plaisir qui l¿enchaînèrent toute sa vie."

  • af Romain Rolland
    228,95 kr.

    " (POINT DE VUE : D¿une galerie du premier étage ¿ du haut d¿un grand escalier ¿ d¿où l¿on domine l¿ensemble du hall gigantesque et son peuple de machines. Un trottoir roulant monte par l¿escalier, dont il occupe la partie médiane, et débouche sur la galerie. Ce trottoir, comme on le verra par la suite, fait le tour du hall, en montagnerusses, gravissant les galeries du premier étage, puis redescendant, en arcades. À l¿autre extrémité du hall, il aboutit à une très vaste scène, ¿ juste en face de la galerie du grand escalier. Sur cette scène aura lieu la cérémonie qui sera décrite plus loin.)C¿est le jour de l¿inauguration officielle. L¿armée des machines est en place, immobile.Tout le long du trottoir roulant, des deux côtés ¿ sur le grand escalier, qüon voit de haut en bas ¿ et sur la galerie du premier étage ¿ des troupes en brillants uniformes font la haie ; par derrière, une foule se presse, tâche de voir le cortège qüon attend.Musique (orchestres et ch¿urs). Les soldats présentent les armes. Le cortège fait son entrée, au milieu des acclamations. Il est porté ¿ lentement, avec une majesté un peu grotesque ¿ par le trottoir roulant. Arrivé à hauteur de l¿esplanade du premier étage, il y décrit un arc de cercle, puis tourne vers la gauche.À cette première rencontre, le spectateur voit seulement passer les figures qui vont jouer les rôles principaux dans l¿histoire, et qüil pourra plus tard examiner une à une : il suffit ici d¿un coup d¿¿il d¿ensemble."

  • af Ernest Gaubert
    228,95 kr.

    " Nous avons cru ne pouvoir mieux faire que de reproduire en tête de cette étude l¿opinion de M. Remy de Gourmont. Reproduire, c¿est dire trop peu, car il a voulu retoucher et compléter, spécialement pour nous, ce qüil avait à deux reprises, écrit sur l¿esperanto. Nul mieux que le grand écrivain de l¿Esthétique de la Langue Française et le critique des Épilogues n¿était autorisé pour parler au nom du vrai bon sens, de la logique et du bon goût."

  • af Romain Rolland
    228,95 kr.

    " Calme du c¿ur. Les vents suspendus. L¿air immobile...Christophe était tranquille ; la paix était en lui. Il éprouvait quelque fierté de l¿avoir conquise. Et secrètement, il en était contrit. Il s¿étonnait du silence. Ses passions étaient endormies ; il croyait, de bonne foi, qüelles ne se réveilleraient plus.Sa grande force, un peu brutale, s¿assoupissait, sans objet, dés¿uvrée. Au fond, un vide secret, un : « à quoi bon », caché ; peut-être le sentiment du bonheur qüil n¿avait pas su saisir. Il n¿avait plus assez à lutter ni contre soi, ni contre les autres."

  • af E. Quinet
    228,95 kr.

    " Pourquoi chercher à m¿en défendre ? C¿est comme malgré moi qüaprès un long retard je suis conduit à traiter ici du sujet contenu dans ce titre. Plus j¿y pense, plus me pèse l¿engagement d¿exposer fugitivement dans ce recueil les questions récemment soulevées par la théologie allemande. Comment resserrer dans quelques pages incohérentes ce qui devrait être l¿examen de toute une vie ? Pourquoi offrir à l¿amusement d¿un public dédaigneux les problèmes jusqüici renfermés dans l¿enceinte des écoles ? Est-il possible, en un si grand débat, de présenter, avec la même lumière, les objections et les réponses ? Et si l¿on manque à cette première condition, n¿est-ce pas attirer sur soi le plus grand des reproches ?"

  • af Romain Rolland
    378,95 kr.

    " Mon bon et cher Rolland, ma s¿ur1 me télégraphie de Nantes que la mobilisation générale vient d¿être ordonnée. Je prends donc immédiatement mes dispositions avant de rejoindre mon corps2 . Marguerite me fait mon petit baluchon : un gros chandail en laine de marin, passé sous ma tunique, me tiendra chaud pendant les nuits dormies en plein air. La pauvre femme, si forte jusqüà ce jour, commence à trembler. Mon ami, pourrez- vous lui écrire quelquefois ? De temps à autre, une parole d¿encouragement venue de vous, venue de mon ami, l¿aidera à supporterce¿eter ribleépr euve.Je suis calme, résigné à tout. Je pars, le crayon en main. Je vous embrasse, je t¿embrasse de tout mon c¿ur fraternel."

  • af Leon Tolstoi & Sophie Tolstoï
    263,95 kr.

    " Levée de bonne heure ; le rhume, je suis souffrante. Arrivée à Toula par un temps clair et doux. Non loin du pont, rencontré Liovotchka qui revenait déjà de promenade ; son expression était sereine, radieuse. Partout, toujours, j¿aime à l¿apercevoir, surtout lorsque je ne m¿y attends pas. ¿ A Toula, réglé quelques affaires : touché l¿argent provenant de la vente du bois ; discuté avec le prêtre d¿Ovsiannikovo au sujet du partage. J¿ai cédé sur la plupart des points et nous sommes presque arrivés à un accord. Je suis allée voir les Raievskii, les Sverbéiev et les Zinoviev chez qui j¿ai rencontré Arséniev, maréchal de la noblesse du département. Depuis l¿année dernière, je remarque que l¿on commence à me traiter en vieille femme. Bien que je n¿y sois pas accoutumée, cela ne me fait que peu de peine. Nous sommes si habitués à sentir qüil dépend de nous de susciter en autrui sympathie et admiration."

  • af Ernest Daudet
    228,95 kr.

    " Mèlé à tous les grands événements qui, depuis plus de trente années, se sont déroulés dans son pays, associé avec des fortunes diverses aux plus émouvantsépisodes de la vie nationale, tour à tour professeur, orateur politique, homme d¿État, tantôt vaincu, tantôt vainqueur, il est une cause que M. Jules Simon n¿a jamais désertée ni trahie, cause sainte entre toutes, la cause de la liberté. Il la défendait dans la chaire de la Sorbonne, à l¿aurore de sa brillante carrière, comme il la défend sur le soir de sa laborieuse existence, à la tribune du Luxembourg."

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