Bøger udgivet af C3 Editions

Victime d'endométriose, Sylvie Jean Lavallée raconte dans ce livre son parcours de combattant pour vaincre cette maladie . Après huit fausses couches et de traitements divers, elle ne résigne pas à abandonner son projet de vie: donner naissance à un enfant . Une autobiographie qui ne laissera personne indiffèrent .

Haïti est une équation destinée à rester sans solution: voilà une façon de résumer une certaine acceptation devenue domi¬nante en Haïti depuis au moins trois décennies. Cette acceptation véhicule l'idée selon laquelle le pays, compte tenu de ses contrastes et défaillances divers et variés, ne peut pas emprunter la voie vertueuse du progrès et de la réussite socioéconomique. Dans ce livre de nature académique, Enomy Germain rejette cette conception. L'économiste Enomy Germain - à travers un ensemble d'examens se portant sur les obstacles au progrès en Haïti, mais aussi sur les moyens humains et potentialités économiques dont dispose ce pays sous une forme ou une autre -, montre que ce pays peut bien enclencher sa marche vers la réussite socioéconomique. Pour expliquer pourquoi Haïti peut réussir, la démarche qui suit a été adoptée dans ce livre: d'abord l'échec de la nation a été établi dans le triangle politique, économique et social; ensuite, Enomy a identifié, dans la deuxième partie de l'ouvrage, les causes de l'échec. On verra que ces dernières sont fondamentalement institutionnelles. On se rendra compte que la question de système qui, actuellement, fait écho au pays n'est pas différente de celle des institutions. L'économiste tente aussi de répondre au comment aborder le problème institutionnel ou systémique global. Et dans la dernière partie du livre, il met en exergue des moyens humains, économiques et financiers qu'Haïti pourrait bien exploiter et divers choix économiques que le pays pourrait faire pour initier son processus de réussite.

Dans De l'impôt sur les cafés, Edmond Paul mène une critique justifiée, argumentée et chiffrée des dysfonctionnements de notre pays dont les comportements antiéconomiques font barrage à l'industrialisation, selon lui indispensable, d'Haïti. Il indexe une organisation économique dans laquelle une bourgeoisie commerçante, contrôlant les mécanismes du marché, mais investissant peu dans la production, obtient en s'appuyant sur un système fiscal injuste, l'exclusion de la paysannerie de l'univers sociopolitique. Ce système de ségrégation entre urbain et paysan dont il dénonce l'iniquité et l'inefficience sociale n'apporte que des blocages, et promeut une économie de rente basée sur l'exploitation de la sueur du paysan au profit de l'homme de la ville. Son analyse De l'impôt sur les cafés agit comme un révélateur des priorités d'une société, du mode d'organisation de l'économie du pays et de la conception de la justice de celui-ci. Elle traduit de ce fait la faiblesse de l'État. La question du rôle de ce dernier et de l'égalité citoyenne entre ruraux et urbains est ainsi clairement posée dans ce livre qu'on peut lire aussi comme un réquisitoire contre les gouvernements successifs, complices actifs de l'approfondissement de ces inégalités. Edmond Paul plaide pour une autre organisation de l'économie haïtienne qui rende possible et introduise un système fiscal plus soucieux de justice sociale. On peut donc saluer en Edmond Paul un des initiateurs de la réflexion économique en Haïti et plus largement, un des tout premiers penseurs des sciences sociales dans notre pays.