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Moins de dix ans après la dissolution du pacte de Varsovie, trois pays postcommunistes, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque, deviennent membres de l¿OTAN. Comment expliquer ce passage du statut d¿ennemi à celui d¿allié¿? En analysant la rénovation institutionnelle de l¿Alliance atlantique, et plus particulièrement le bricolage institutionnel qui entoure la fabrique d¿un processus de négociations, et les usages politiques de l¿histoire qui émaillent les relations entre l¿OTAN, les pays d¿Europe centrale et la Russie, cet ouvrage apporte des clés d¿analyse renouvelées sur le premier élargissement post-guerre froide. Il déconstruit de ce fait des étiquettes en montrant que l¿atlantisme des pays d¿Europe centrale a été une construction politique qui résulte tant de jeux politiques nationaux que des passés douloureux, et montre également que l¿OTAN n¿a pas été réellement une institution socialisatrice. Fondé sur un corpus inédit d¿entretiens conduits avec des hommes politiques et des diplomates hongrois, polonais et tchèques, ce livre éclaire sous un nouveau jour les dynamiques postcommunistes. À l¿heure où la politique d¿élargissement de l¿OTAN connaît un certain ralentissement, où la dimension libérale de l¿Alliance est questionnée par l¿autoritarisme de certains membres, et, où la relation entre l¿espace euro-atlantique et la Russie est conflictuelle, il est utile de revenir sur la décennie fondamentale des années 1990 qui a façonné le monde d¿après-guerre froide et a posé les bases du nouvel ordre européen.
En 1385, le duc de Bourgogne Philippe le Hardi fonde la chartreuse de Champmol, près de Dijon. Les ¿uvres somptueuses réalisées pour ce monastère reflètent-elles la spiritualité des chartreux¿? Cet ouvrage propose un regard transversal sur l¿art produit pour les moines chartreux au cours du Moyen Âge. Il analyse la manière dont ceux-ci envisageaient la création artistique, d¿après le témoignage de leurs textes normatifs ou mystiques. Peut-on dire qüil y a eu un «¿art chartreux¿»¿? La présent livre explore les mécanismes de la commande artistique en se plaçant du point de vue d¿un ordre placé sous le sceau de l¿austérité, mais destinataire de nombreuses ¿uvres d¿art.
L'éthique des affaires est mise en ¿uvre par un ensemble des règles, codes ou principes qui orientent les décisions des entreprises vers plus de morale et de transparence. La question de l¿éthique des affaires dans le secteur bancaire est d'autant plus pertinente que la crise qui frappe les économies nationales et l'économie mondiale est largement attribuée à l'irresponsabilité de la sphère financière.L'auteur, par une enquête minutieuse au sein des milieux financiers, cherche à repérer les types d¿éthique (pour autant que l¿éthique existe explicitement au sein des banques) qui s'appliquent dans les organisations, les formes qu'elle prend, les initiateurs des mesures qui s'y associent, ainsi que les manières dont l'éthique est pensée d¿une part et gérée d¿autre part.L¿objectif de l¿ouvrage est d¿éclairer, voire de comprendre, l¿attitude et le comportement des banques vis-à-vis de l¿éthique¿: entre dynamisme et pragmatisme, en passant par l¿opportunisme, entre formalisation institutionnelle et adaptation à la complexité des situations, entre responsabilité attribuée et responsabilité distribuée.
L'ouvrage s'intéresse à la réalité plurielle de l'homo academicus, en partant des vécus et des conceptions des professeur.e.s d'université. L'enquête menée en France par les deux auteurs, de 2013 à 2017, dans un large éventail de disciplines (lettres, sciences, sciences humaines et sociales, médecine), permet de mieux appréhender les différentes manières d'être enseignant.e-chercheur.e, la condition universitaire, les conceptions de la carrière et les approches de l'enseignement mobilisées dans la pratique pédagogique. Les enseignant.e.s-chercheur.e.s parlent de leur environnement de travail, de leurs relations avec le monde étudiant et des tensions vécues au cours de leur expérience pour articuler l'enseignement, la recherche et les tâches administratives. Se développer professionnellement sur le plan pédagogique et réellement prendre en compte les étudiants dans l'approche de l'enseignement apparaît comme un défi. Cet ouvrage a pour ambition d'aider à mieux comprendre la condition pédagogique à l'université, devenue une question d'actualité en France comme dans nombre d'autres pays. Les données de l'enquête mises en perspective avec la littérature scientifique internationale peuvent contribuer à la réflexion sur les réformes pédagogiques introduites depuis les années 2000 et les axes les plus pertinents pour améliorer le fonctionnement pédagogique de l'université et accompagner les enseignant.e.s-chercheur.e.s dans leur développement professionnel à travers un changement culturel progressif.
Les historiens furent parmi les premiers à le souligner : à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l'influence du nationalisme - ou des nationalismes - ne repose pas seulement, voire pas prioritairement, sur la force de ses idées. Cette influence paraît s'appuyer sur « un sens de la formule, de la métaphore, de l'évocation » davantage que sur la « théorie » (Michel Winock à propos du nationalisme barrésien), ou, pour reprendre une dichotomie qui a durablement structuré le champ intellectuel depuis le milieu du XIXe siècle, dans la diffusion des doctrines nationalistes, l'efficacité du style l'aurait souvent emporté sur celle des idées - en littérature a fortiori.Ce sont ces enjeux idéologiques du style littéraire, mais aussi ceux des imaginaires linguistiques et stylistiques afférents, que les contributions ici rassemblées se proposent d'expliciter, à partir d'un corpus littéraire narratif, essayistique, voire poétique, composé tout à la fois des oeuvres des chantres du nationalisme (Maurice Barrès, Charles Maurras), de romans qui reflètent des idées et des valeurs proches du nationalisme (tels ceux écrits par Henry Bordeaux, René Bazin ou Ernest Psichari), d'essais ou de pamphlets de Paul Déroulède et Édouard Drumont, ou encore d'articles critiques et de poèmes d'orientation nationaliste. Ce volume, qui rassemble les communications prononcées lors du colloque organisé les 28 et 29 juin 2018 à l'Université du Luxembourg, propose ainsi de réfléchir aux liens entre langue, style et idéologies nationalistes en littérature au tournant des XIXe-XXe siècles.
Cet ouvrage réunit un ensemble de textes sur l'oeuvre de Marguerite Duras et ses relations avec les arts : cinéma, théâtre, sculpture, musique et peinture. Il aborde les problématiques liées à l'intermédialité de l'oeuvre et met en lumière ses entrelacs avec les arts majeurs et mineurs, ainsi que son influence sur les vidéastes, metteurs en scène et écrivains des xxe et xxie siècles.Inspiré par le colloque « Marguerite Duras et les arts », organisé à l'occasion du vingtième anniversaire de la mort de l'auteur à l'Université de Sydney (Australie), du 29 juin au 1er juillet 2016, il expose notamment le rôle majeur qu'ont joué les arts comme source d'inspiration d'une oeuvre qui se nourrit du dialogue entre les pratiques artistiques. La première partie du livre soulève la question du statut des entretiens menés par Duras avec les artistes de son temps : font-ils partie de son oeuvre littéraire, forment-ils un véritable discours sur la vérité de l'art ? Elle est suivie d'une réflexion sur l'art figural (pictural et filmique) et interroge la façon dont l'oeuvre agit avec et sur les sens du lecteur/spectateur. La troisième section, elle, porte sur le sensible à l'oeuvre dans l'imaginaire pictural, sculptural et musical de Duras. La quatrième partie du livre traite des arts du spectacle en tant qu'axe cardinal auquel le travail de Duras se confronte sans relâche. La dernière partie veille à prendre la mesure de l'influence de Duras sur des productions artistiques récentes. Le livre se clôt sur un entretien avec l'artiste Thu Van Tran, co-commissaire de l'exposition Duras song, Portrait d'une écriture (Centre Georges Pompidou, 2014), qui réfléchit l'oeuvre au prisme de l'art contemporain et souligne la pertinence de l'entreprise durassienne pour les sociétés du xxie siècle.
In the context of European integration, cross-border cooperation has become increasingly important. Following both the quantitative and qualitative expansion of this policy-field, it has repeatedly been the subject of scientific analysis in the past. However, as a result of the classical differentiation of the scientific system, it was mostly viewed from a monodisciplinary perspective. This publication aims at the foundation of a trans-disciplinary research approach in the field of European cross-border cooperation. It takes the multi-dimensional reality of practical territorial cooperation in Europe as a starting point and develops a transdisciplinary scientific approach. Based on a common analytic frame of reference, practical patterns of cross-border policy-making in different European border regions are analyzed from the integrated theoretical perspectives of various scientific disciplines: Political Science, Geography, Sociology, History, Law, Cultural Sciences and Socio-Linguistics, Economics and Administrative Science. The scientific conceptualizations are expanded by reports from practitioners coming from different institutional and functional levels of European cross-border policy-making.
The assessment of the challenges of digital platforms for cultural industries raises many different issues. How platforms choices in content pricing affect the overall value of cultural markets, especially in the case where content just aim at favoring devices¿ sales? How are revenues shared between platforms and content right holders? Do creators and artists all benefit from the growth of digital platforms? How usual business models of cultural industries have to adapt to the digital paradigm? Should we observe rather a reinforcement of the star system or the emergence of a long tail? What is the impact on market concentration? Could we expect an increase or a decrease in cultural diversity? What is the role played by recommender systems, playlists and algorithms in influencing consumers¿ choices? How to implement efficient public policies given the transnational dimension of digital platforms? The various papers gathered in this book contribute further to these different topics with a focus on empirical issues. The first part gathers the contributions dealing with the analysis of the impact that digital platforms have on the incumbent or legacy players of the original value chain of content industries: content providers, live entertainment producers, consumers, etc. The second part opens the black box of the ecosystem of digital platforms by studying competition among them and among the business models they adopt, as well as the conditions for the emergence of new players.
Supporters of European integration have always argued that it has brought peace. Yet no scientific study has ever developed a critical approach to such a claim. To remedy this surprising deficiency, the author builds a typology that will help to distinguish the two main opposing approaches to this question: that of the Europeanists and that of the Eurosceptics. The dialectical confrontation between these two approaches is the red thread of the book. Taken up in each of the chapters, it provides a synthetic point of view aimed at overcoming this opposition. The author shows that the contribution of the European construction to peace lies in the nuances, thus distinguishing itself from the irenical slogans of the Europeanists while dismantling the arguments of the Eurosceptics. He concludes that the EU will never be able to prevent extremist and belligerent tendencies among the European states and/or peoples. It can, however, limit the damage those tendencies could cause through the rules and institutions which the Member States have committed to respecting.
The L2 speaker is able to function in the target culture only when s/he is able to understand, anticipate and produce the choices that the said society makes. Being polite therefore means: knowing how to draw on the conventions of a society, taking into account the expectations of¿an interlocutor regarding social relations at any given point, and is based on the appropriate language register¿to the communication situation; being able to balance standard and non-standard features and to adjust one¿s speech by moving it towards more or less familiarity, or formality. The learner therefore needs to be aware of the pragmatic flexibility of speakers ¿ native and experts ¿ who move from one register to another and juggle between respect and caution, first degree meaning and irony, exuberance and excess, with difference in levels, nature and degrees of politeness.¿This volume contains contributions whose theoretical reflections, field work experiences and authentic data from diverse African, Asian and European languages, literatures and cultures as well as a variety of corpora shed new light on politeness as a central phenomenon in pragmatics, and on what is at stake when teaching or learning the subject. It also opens up a conceptual dialogue with a whole range of domains likely to enrich the debate: sociolinguistics, literature, translation studies, semiotics, cultural anthropology, social psychology, etc.
L¿unique objet de l¿Odyssée, c¿est le Retour d¿Ulysse, sa légitimité, en instance jusqüà la sanction de Zeus, au tout dernier moment du récit. Si le retour doit être légitimé, c¿est qüil entraîne avec lui un enjeu de grande conséquence¿: en Ithaque (en Athique), on a besoin d¿Ulysse en tant que gouvernant capable de soumettre les grands seigneurs à la règle du bien commun. Cela le légitime-t-il à réclamer pour lui la «¿dignité¿» royale¿? Ses propres alliés lui feront comprendre que la plus sûre façon d¿éviter la tyrannie, c¿est de refuser tout gouvernement monarchique.L¿étude qui fait l¿objet de la présente publication est dans la continuité de celles que l¿auteur a publiées, chez le même éditeur, sur l¿Iliade¿: L¿Iliade, poème athénien de l¿époque de Solon (2000) et Iliade¿: langue, récit, écriture (2007). Elle confirme les conclusions antérieures et situe clairement Homère et son ¿uvre à Athènes entre ~570 et ~546 de l¿ère ancienne.
This book examines how a long line of imaginative writers, starting from Rabelais and continuing over Cervantes and Sterne down to such modernists as Proust, Mann, Joyce, and Barth, has reaffirmed the picture of an enduring Western civilization despite repeated crises and transformations. The humanist capacity to recapture a sense of European greatness as exhibited in Antiquity was paralleled by and continued in the guise of newer vernacular works, achievements regarded as vital forms of a shared cultural rebirth. This was amplified most notably in the tradition of the ironic encyclopedic novel which surveyed the state of successive phases of culture. The evolving heritage and revitalization of the arts constituted main subject matters in the series of major self-conscious epochal movements, the Enlightenment, Romanticism, and Modernism, which Postmodernism reflexively now struggles to supersede.
L¿histoire des relations culturelles entre le Nouveau Monde brésilien et la France puise ses origines dans les premiers établissements français installés dans la baie de Guanabara au cours du XVIe siècle. Des images ambivalentes des temps primordiaux ¿ l¿Indien inspirant fascination et répulsion ¿ aux discours contemporains qui se déclinent, tantôt dans une trilogie réductrice (football, samba et carnaval), tantôt dans des images dysphoriques de réalités contradictoires, les représentations symboliques du Brésil en France ont toujours du mal à se départir du tropisme tropicaliste. S¿articulant sur un fragile équilibre d¿antagonismes (paradis/enfer, exotisme/misérabilisme, solaire/taciturne, modernité/archaïsmes), le Brésil est devenu un pourvoyeur d¿imaginaire aux potentialités multiples. Dans cet univers polymorphe, foncièrement complexe, ambigu, le désir et l¿utopie le cèdent plus souvent qüà leur tour au désenchantement. Leur déclinaison n¿est pas pour autant la même dans les fictions françaises ou francophones. Ce volume vise à établir un état des lieux. Il fournit quelques clés d¿interprétation pour mieux comprendre les différents enjeux des représentations de ce pays-continent dans les espaces francophones européens, américains et africains. Il permet de dégager des constantes et quelques variables résultant des historicités propres aux diverses productions fictionnelles de langue française. Il propose une perspective novatrice qui s¿inscrit dans une dynamique transversale de la contemporanéité francophone.
Les chansons, liées au cinéma depuis ses origines, ont acquis une force nouvelle et singulière tant dans les productions commerciales que dans les films d'auteur récents, notamment en Europe et en Amérique latine. Mais si les études consacrées aux rôles de la chanson et de la musique populaire dans le cinéma se sont multipliées, peu de travaux ont considéré leur place dans les cinémas européens et latino-américains au-delà de la période classique.C'est sur un corpus de films à chansons parus à partir des années 1960 que se concentre le présent ouvrage. Les différentes contributions proposent un panel d'approches novatrices et complémentaires, esthétiques mais aussi culturelles, historiques et musicologiques, qui offrent un éclairage inédit sur cette production.L'ambition de ce volume est de participer au développement d'une analyse esthétique et théorique du film à chansons dégagée du modèle hollywoodien mais aussi, plus largement, de tout modèle générique. Penser la place qu'occupe la chanson dans des cinématographies très variées géographiquement et historiquement, du cinéma français au cinéma brésilien en passant par les cinématographies d'Europe de l'Est, permet de susciter de nombreux rapprochements inédits, susceptibles d'ouvrir la voie à de nouvelles approches.
The Italian Yearbook of Human Rights 2018 offers an up-to-date overview of the measures Italy has taken to adapt its legislation and policies to inter-national human rights law and to comply with commitments voluntarily assumed by the Italian Government at the international level on the sub-ject of fundamental rights. The 2018 Yearbook surveys the most significant activities of national and local Italian actors at domestic and international level, including civil society organisations and universities. It also dedicates space to recommendations made by international monitoring bodies within the framework of the United Nations, OSCE, the Council of Europe, and the European Union. Finally, the Yearbook provides a selection of in-ternational and national case-law that casts light on Italy's position vis-à-vis internationally recognised human rights."Italy and Human Rights in 2017: Time to Restart" is the title of the 2018 Year-book introduction. From this year onwards, the Yearbook will present an in-depth analysis on various human rights themes. This edition is dedicated to the state of implementation of Italy¿s Special Action Plan against Sexual and Gender-based Violence 2015.The Italian Agenda of Human Rights 2018 represents an updated orienta-tion tool with regards to the main initiatives to be undertaken on the leg-islative, infrastructural and policy-making fronts in order to strengthen the Italian system for promoting and protecting human rights.
Entre fantasmes et stéréotypes, de nombreux écrits académiques et journalistiques véhiculent une image négative du Rif. Pourquoi apparaît-il comme une région isolée, hostile, fermée sur elle-même¿? Ce livre questionne ces stéréotypes au travers d¿une perspective historique et anthropologique et remet ainsi en cause la division¿bled siba (dissidence) et¿bled Makhzen. Il dévoile ainsi les limites des approches anthropologiques fondées sur les notions d¿anarchie, d¿homme d¿honneur ou encore d¿homme de baraka.¿Cette double perspective analyse les événements qui ont secoué la région sur le plan politique¿: la révolte de 1958-59 ; celle de 1984 et, enfin, le¿Hirak¿de 2016-2017 suite à la mort de Mohssine Fikri.Le livre nous¿permet également de mieux saisir les transformations qüa connues le Rif sur le plan économique avec la culture du cannabis et¿explore ainsi comment cette région est devenue le terrain où se joue la question politique au Maroc, et cela depuis l¿indépendance en 1956. Le Rif est le symbole d¿une contestation contre l¿injustice sociale et économique ; il s¿est construit comme l¿espace qui cristallise les rapports complexes entre le centre et la marge.¿¿¿Cet ouvrage montre en quoi le contexte historique, politique et économique participe à la formation d¿une identité de la marge.¿
Ce recueil d'ethnographies est né d'un partage d'expériences de terrain. Il rapproche les milieux sociaux les plus divers, des confins du Tibet à plusieurs pays d'Amérique latine (Argentine, Mexique, Cuba), de la Chine aux banlieues de Paris, en passant par la Grande-Bretagne et l'Espagne. L'ambition a été de repenser ensemble les manières d'observer, de décrire et de rendre intelligibles les observations en immersion. Durant huit années de séminaire et d'atelier nous avons travaillé en commun les notes de terrain et leur restitution écrite. Le Pouvoir des Gouvernés présente le résultat de cette expérimentation. Les textes répondent à une exigence radicale de compréhension interne aux milieux des enquêtés, suivant leurs perspectives et leurs expressions locales. L'idée même de journal de terrain a été reprise et repensée en conséquence.Progressivement, la question du pouvoir des gouvernés a émergé. Quels que soient les régimes politiques, démocratiques ou dictatoriaux, se sont dessinées, au fil des descriptions, des manières de faire valoir des exigences de justice à travers le monde. Des barrières de signification séparent les gouvernants des gouvernés. Les manières de les franchir, ici minutieusement décrites, révèlent l'exercice, malgré tout, du pouvoir des gouvernés.Auteurs-enquêteurs : Nasiha Aboubeker, Stéphane Baciocchi, Kamel Boukir, Alain Cottereau, Xénia de Heering, Marie-Paule Hille, Erwan Le Méner, Ariane Mak, Margalida Mulet Pascual, Irene Ramos Gil, Pia Valeria Rius, Eduard Rodriguez Martin, et un auteur, membre d'un jury d'assises, tenu à l'anonymat.
Le présent ouvrage offre une traduction inédite de la tragédie d¿Euripide Hécube, en plaçant le texte grec en regard du texte français. Cette traduction se veut une défense et une illustration de la traduction poétique de la tragédie grecque ; elle prend donc une place déterminée dans une longue série de traductions de cette ¿uvre et vise à relancer le processus de sa réception littéraire.Dans la langue grecque du Ve siècle avant Jésus-Christ, comme dans la littérature dramatique française, de la Renaissance au siècle de Victor Hugo, la versification remplit une fonction consubstantielle à la tragédie et au drame romantique. La forme poétique produit des effets immédiats sur le lecteur ou le spectateur, par ces contraintes familières et par de soudaines variations de rythme et de sonorités au sein d¿une versification immédiatement reconnue comme un marqueur du genre. La prose académique ne prétend pas rendre la dimension musicale du vers grec. Or le vers français est devenu, depuis les romantiques et grâce aux innovations des surréalistes, un instrument d¿une incomparable souplesse pour traduire la poésie ancienne.Par ailleurs, Hécube entretient des correspondances étonnantes avec notre époque. Les anciennes valeurs sont interrogées, certains aspects de la démocratie sont critiqués, la conduite de la guerre, cruelle aux vaincus mais dont les suites sont redoutables pour les vainqueurs, la question des femmes dans un monde d¿hommes sont déjà posées. Hécube, qui figurait en tête de tous les recueils légués par l¿Antiquité, a fait l¿objet d¿une réception dans la littérature française d¿une richesse exceptionnelle, ainsi que d¿une profusion de traductions qui en fait presque un musée de la traduction de la tragédie grecque en français. Pourtant, aucune ne s¿était encore proposé de conjuguer forme poétique et précision philologique. Puisse le défi constitué par la présente traduction ouvrir de nouvelles voies tant pour la lecture de la tragédie grecque que pour l¿exercice de sa traduction.
Mai 68, aux origines de la monnaie unique européenne ? Telle est la thèse audacieuse défendue par le présent ouvrage en mettant en lumière la relation entre la contestation sociale et le renforcement de la compétition économique au sein du Marché commun. Les grèves, les hausses de salaire et la spéculation contre le franc déstabilisèrent en effet l¿économie française à quelques semaines de l¿ouverture des barrières douanières européennes le 1er juillet 1968. Le mouvement ouvrier et étudiant vint ainsi interrompre l¿effort de compétitivité lancé par la France depuis dix années pour rattraper ses partenaires européens. Cette pression économique affecta le climat social en limitant les hausses de salaire et les relances publiques pour lutter contre un chômage renaissant. L¿entrée dans le Marché commun avait ainsi préparé le terrain aux revendications de Mai. Les conséquences du mouvement français, en particulier la crise monétaire qui s¿ensuivit, firent éclater au grand jour le rééquilibrage de puissance en Europe au profit de la République fédérale d¿Allemagne. Cette crise souligna la nécessité d¿une plus grande solidarité monétaire entre les membres de la Communauté européenne. Cette solidarité était toutefois conditionnée pour l¿Allemagne par la convergence des politiques économiques vers davantage de stabilité et de garanties contre les dérapages inflationnistes tels que ceux de Mai 68. De ce point de vue, Mai 68 eut bien des conséquences fortes et déterminantes à long terme. La principale d¿entre elles fut la volonté de stabiliser les monnaies et les économies européennes en amorçant le processus d¿Union économique et monétaire lors de la conférence de La Haye. Si le chemin de Maastricht était encore long et semé d¿embûches, les conséquences de Mai 68 jouèrent un rôle décisif dans ce choix fondateur.
Bagatelle, impromptu, burlesque, capriccio, invention, intermezzo..., la liste des genres musicaux relevant de l¿esthétique de la miniature est étendue. Pourtant, la multiplicité des « stratégies du bref », analysées dans cet ouvrage, peut être observée au prisme d¿une histoire plus large et jusque dans des domaines a priori inséparables de la longue durée (comme l¿opéra) ou d¿un développement improvisé (comme le jazz). Si la notion de forme brève en musique suggère d¿abord la limitation du format d¿une partition ou l¿abrègement d¿une durée d¿écoute, la brièveté doit aussi se concevoir en relation avec une exigence de concision et la recherche d¿une densité maximale de l¿expression. Fréquent objet de procès et de polémiques aux xixe et xxe siècles en raison de la permanence d¿une pensée classique de l¿entièreté et de la « grande forme » attachée à toute « grande » ¿uvre, la brièveté musicale peut aussi refléter des contingences historiques ou des considérations politiques, sociales, économiques ou technologiques. Elle s¿enrichit enfin, à l¿instar des nombreuses modalités d¿enchâssement et de mise en série des formes brèves littéraires à l¿intérieur d¿un texte, par le dialogue incessant qüelle instaure avec la longue durée dans les cycles, recueils ou albums enregistrés. Telles sont quelques-unes des questions abordées au fil des dix-huit contributions de ce volume qui s¿attache tant aux stratégies de production qüaux modalités de réception de la brièveté en musique. Construit en quatre parties respectant un plan chronologique du xve siècle à la période contemporaine, l¿ouvrage propose le croisement des regards et des stratégies analytiques et s¿intéresse tant aux miniaturistes incontestés que sont Schumann, Schönberg et Webern, qüà des compositeurs moins connus ou en devenir pour lesquels la forme brève a pu constituer, parfois plus ponctuellement, une échappatoire ou un défi lancé aux systèmes dominants.
À travers une série de 65 schémas, ce livre se veut tantôt une ouverture, tantôt un approfondissement du comment et du pourquoi utiliser les outils du management public. Les modèles et les outils présentés concernent l¿organisation, la stratégie, le développement personnel et la conduite du changement. De plus en plus de métiers du secteur public exigent en effet des compétences relatives à la coordination, à la mobilisation des équipes ou au leadership. En un mot, c¿est l¿atteinte de résultats qui est visée. Ce livre s¿attache ainsi aux différents leviers utiles aux managers publics dans l¿exercice de leurs fonctions. Tout professionnel du secteur public se doit désormais de pouvoir actionner ces leviers et de les utiliser face à une diversité d¿enjeux de gestion : sur quelle base comprendre son organisation ? Comment s¿adapter et répondre aux attentes de son environnement ? Qui sont les partenaires à privilégier ? Comment les mobiliser ? Comment motiver ses collaborateurs ? Qüest-ce qüun bon leader ? Comment changer si nécessaire ? Etc.Une connaissance pratique en matière de gestion est par conséquent indispensable. L¿objectif de cet ouvrage n¿est toutefois pas de réduire la gestion publique à un ensemble de graphiques ou de considérer les évolutions des administrations publiques sous l¿angle d¿une collection d¿instruments. Tout au long du livre, les outils de gestion seront présentés à travers leurs forces et leurs limites, avec l¿objectif de les interroger quant à leur pertinence et leurs implications pour le secteur public.
Si l¿éminence grise constitue une forme emblématique des conseillers du pouvoir, elle n¿est pas unique. Les figures des conseillers étudiées dans cet ouvrage (conseillers de l¿exécutif, assistants parlementaires, hauts fonctionnaires, ambassadeurs, conseillers juridiques, intellectuels et proches des décideurs politiques) sont multiples et appartiennent soit aux organigrammes officiels, soit au monde des hommes d¿influence officieux, soit encore à l¿entourage intime. Ces figures se sont ainsi construites, déployées, voire métamorphosées durant les cinq siècles parcourus, de la Renaissance à nos jours, dans l¿espace européen. À l¿aide de sources souvent méconnues et diversifiées, dans des analyses multiscalaires, les auteurs examinent ces acteurs ¿ individuellement et en groupes ¿ dans leurs cercles et dans leurs pratiques. L¿ouvrage s¿inscrit dans une réflexion plus large sur le pouvoir et les élites et réévalue la puissance supposée et les limites souvent réelles des conseillers, tordant ainsi le cou à un certain nombre de clichés et phantasmes. S¿il met en avant des conseillers, hommes de confiance, compétents, voire experts, s¿appuyant sur des réseaux et investissant des lieux stratégiques, il éclaire aussi sur ceux qui sont conseillés, les décideurs politiques, dans des rapports souvent asymétriques et parfois ambigus et dans des jeux d¿ombre et de lumière.
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