Bag om Il ne faut pas penser du mal du paradoxe
La vérité a, fondamentalement, quelque chose à voir avec le paradoxe. C'est pourquoi il faut en finir avec l'idée d'une vérité absolue et univoque. Il s'agit en fait, comme le disait Deleuze dans sa "Logique du sens", de passer du domaine de la vérité à "la sphère du sens", voire même du double sens, de dépasser le principe d'identité par une raison contradictoire, orientée vers la multiplicité. La vérité est, essentiellement, polysémique. Il ne faut donc pas penser du mal du paradoxe, car ce dernier constitue l'essence de la pensée, de la vérité et de la réalité. Olivier Abiteboul est professeur de philosophie à Nice, docteur en philosophie de l'Université de Provence (Aix-Marseille I), chercheur associé au Centre de recherches " Littérature et poétique comparées " de l'Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense, membre du comité de rédaction de la revue Théâtres du Monde (PU d'Avignon). Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages, dont Le paradoxe apprivoisé (Flammarion, 1998) et La rhétorique des philosophes (L'Harmattan, 2002).
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