Bag om L'Art religieux et les Salons de 1920
" Il renaît ou, du moins, il a la prétention de renaître. On a même ouvert, au Salon, de la Société nationale, avenue d'Antin, une section dite de l'Art religieux. Voilà une nouveauté. Ce qui distinguait le plus nettement jusqu'ici un Salon d'un musée, surtout d'un des musées fameux qu'on visite en Italie, c'est que, dans l'un, on voyait à chaque pas des tableaux de piété et, dans l'autre, on n'en voyait point. C'est là, certainement, en dehors de toute considération esthétique, le trait qui frappait le plus la foule. Cette année, il est un peu moins accentué. Il y a, au Salon, des tableaux de piété des anges aux ailes tricolores soulèvent les morts de la bataille de la Marne pour les offrir à Dieu, des Christs portent leur croix au-dessus des tranchées pour montrer aux héros comment on meurt, des Sacrés-Coeurs de pourpre et d'or apparaissent sanglants et pantelants parmi les éclatements des obus ou les fumées des gaz asphyxiants..."
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