Bag om LE JUIF ERRANT
La mort est en fête ! Elle frappe à coups redoublés dans nos rangs : après Alfred de Musset, c¿était l¿auteur de Frétillon et du Dieu des bonnes gens; après Béranger, c¿est l¿auteur de Mathilde et des Mystères de Paris!
Quel malheur invisible et inconnu pèse donc sur la France, qüelle laisse tomber de pareilles larmes dans le gouffre de l¿éternité ?
Ce que nous avons perdu depuis dix ans suffirait à enrichir la littérature d¿un peuple : Frédéric Soulié, Chateaubriand, Balzac, Gérard de Nerval, Augustin Thierry, Mme de Girardin, Alfred de Musset, Béranger, Eugène Sue !
Le dernier fut le plus à plaindre de tous ; lui mourut deux fois : l¿exil est une première mort.
À nous de raconter cette vie de luttes, de jeunesse folle et de sombre âge mur ; à nous de montrer l¿homme comme il fut aux différentes périodes de sa vie.
Allons, plume et c¿ur, à l¿¿uvre !
Nous diviserons la vie d¿Eugène Sue en trois phases, et nous laisserons à chacune d¿elles le caractère qüelle a eu.
L¿enfant insoucieux et gai. Le jeune homme inquiet et douteur. L¿homme désenchanté et triste.
Vis mere