Bag om Le Panthéon, peinture murales
Au fond s'étagent les terrasses et les tours d'Enochia, la ville des géants, dont le flot envahisseur lèche déjà les escaliers de granit; sur le devant fourmillent, dans une confusion pleine d'épouvante, les créations colossales et monstrueuses dont le poids fatiguait la terre; informes ébauches de la matière qui devaient disparaître sans retour. Les générations étranges produites par le commerce d'Adam avec la Dive Lilith et les créatures qui peuplaient l'Eden avant la formation d'Eve, les enfants des anges et des filles de la terre, les résultats hideux des incestes et des mélanges bizarres entre les géants et les esprits des planètes voisines qui alors se pouvaient visiter, tout ce monde démesuré et formidable, aux formes bestiales, aux regards farouches, aux faces où l'intelligence humaine s'allourdit [sic] des linéaments de la brute, disparaît et s'engloutit sous ces vagues qu'il s'étonne de ne pouvoir dominer: le dinothérium gigantoeum, le megalonix, le mastodonte, l'icthyosaurus, sont submergés, malgré leur taille énorme, leurs os qui sont comme des barres d'airain, leur écailles pareilles à des boucliers, malgré les tempêtes de leurs narines et les trombes de leurs évents.
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