Bag om Les nuits Florentines
... Complaisamment étendue dans son fauteuil, tenant d'une main un bouquet, et s'appuyant de l'autre sur le bras du siège, Mlle Laurence était auprès d'une table de jeu, et semblait donner toute son attention aux cartes. Sa toilette était élégante et distinguée, quoique simple; toute de satin blanc. À l'exception de bracelets en perles, elle ne portait pas de bijoux. Une grande quantité de dentelles couvrait son jeune sein, et l'enveloppait, d'une façon presque puritaine, jusqu'au cou. Dans cette décente simplicité de vêtements, elle formait un agréable et touchant contraste avec quelques vieilles dames resplendissantes de diamants, à parure bigarrée, qui, assises dans le voisinage, étalaient dans une nudité mélancolique les ruines de leur ancienne splendeur, la place où fut Troie. Sa figure avait toujours son air ravissant de tristesse: je me sentis entraîné vers elle par un attrait irrésistible. Enfin, je me plaçai debout derrière son fauteuil, brûlant du désir de lui parler, mais retenu par le respect des convenances...
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