Bag om L'execution de Troppmann
I Au mois de janvier de cette année, me trouvant à Paris, à table chez un de mes amis, je reçus de Maxime Ducamp l'invitation tout à fait inattendue d'assister à l'exécution de Troppmann. Il ne s'agissait pas seulement de son exécution; Ducamp me proposait de me faire mettre au rang des rares privilégiés autorisés à entrer dans la prison même. On n'a pas encore oublié le crime horrible commis par Troppmann; mais, en ce temps-là, Paris s'intéressait autant, sinon plus, à lui et à son exécution prochaine, qu'au nouveau ministère pseudo-parlementaire, qu'à l'assassinat de Victor Noir tué de la main du prince Pierre Bonaparte si étonnamment acquitté depuis. Dans toutes les vitrines des photographes, on voyait des rangées entières de portraits qui représentaient un jeune gaillard, au large front, aux petits yeux noirs, aux lèvres lippues. C'était l'illustre assassin de Pantin. Depuis plusieurs nuits de suite, des milliers de blousards se rassemblaient dans les environs de la Roquette, pour voir si on n'allait pas monter la guillotine, et se dispersaient seulement après minuit.
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