Bag om Voyage autour du monde de M. Abel du Petit-Touars
" Les mers du Sud viennent d'acquérir pour la France une importance nouvelle. Depuis que notre pavillon y a été déployé, ce n'est pas seulement à titre de curiosité et d'intérêt romanesque qu'il faut songer à ce vaste océan, parsemé d'archipels. L'honneur de nos armes est désormais engagé dans ces lointains parages; il n'y a plus à discuter la position qu'on nous y a faite, il ne reste qu'à l'affermir. A voir les choses froidement, peut-être les groupes que notre marine a récemment occupés d'une manière immédiate ou médiate n'étaient-ils pas ceux qui méritaient cette préférence. La possession d'îles dépourvues d'articles d'échanges et placées hors du rayon actuel de l'activité commerciale et maritime est une charge qui ne promet pas, même pour l'avenir, de bien sérieuses compensations. La Nouvelle-Zélande, sur laquelle des colons français ont commencé une exploitation, offrait de tout autres avantages et de tout autres ressources. Là du moins un sol étendu et fertile, des produits riches et variés, le voisinage de marchés importants, auraient permis d'entrevoir le terme des sacrifices d'une occupation et le remboursement des avances que la métropole y aurait consacrées. Sur les deux archipels qui reconnaissent aujourd'hui notre suprématie, rien de pareil à attendre; le territoire est trop borné, les distances sont trop considérables, pour que ces îles puissent jamais devenir le siège de relations fructueuses et suivies...''
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