Bag om Excursion dans l'Oyapock
Dans les premiers jours du mois d'octobre 1831, je quittai la ville de Cayenne pour me rendre dans l'Oyapock, la rivière la plus importante de la Guyane française après le Maroni, qui nous sépare de la colonie de Surinam, et dont la possession nous est commune avec les Hollandais. Cette traversée, qui n'est que de trente lieues, n'exige ordinairement que deux ou trois jours; mais les vents de sud-est, qui soufflent constamment dans cette saison sur les côtes de la Guyane, forcèrent la goélette sur laquelle j'avais pris passage à relâcher dans l'Approuague, et je ne parvins à ma destination que dix jours après mon départ. En se jetant dans la mer, l'Oyapock donne son nom à une vaste baie dont le cap d'Orange (Lat. N. 4° 8'-Long. 0. 54° 40' 15'') forme la limite sud-sud-est, et la Montagne d'Argent celle nord-nord-ouest. Ces deux points extrêmes sont éloignés de sept lieues. A partir de l'embouchure de la rivière jusqu'au cap d'Orange, on n'aperçoit qu'une longue lisière de palétuviers qui défendent l'accès du rivage, et qui vont en s'abaissant jusqu'au cap, où ils paraissent se confondre avec la mer et le ciel...
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