Bag om Expédition de Garibaldi dans les Deux Siciles
" Quand j'arrivai à Gênes dans les premiers jours du mois d'août 1860, ma première impression fut une impression de surprise, car l'expédition de Garibaldi, à laquelle je désirais me joindre, s'y recrutait sans aucun mystère. Soustraite, pour ainsi dire, à l'action du gouvernement de Turin, Gênes paraissait être devenue une sorte de place d'armes d'où le dictateur tirait, pour la Sicile, les hommes et les munitions dont il avait besoin. Il est juste d'ajouter que lorsque le ministère piémontais, cherchant à s'opposer au départ de la phalange qui allait débarquer à Marsala, avait demandé au gouverneur militaire de Gênes s'il pouvait compter sur ses troupes, celui-ci répondit loyalement qu'au premier geste de Garibaldi tous les soldats de l'armée sarde déserteraient pour le suivre. Dans cet état de choses, ce qu'il y avait de mieux à faire était de s'abstenir, de fermer les yeux et d'exprimer dans des notes diplomatiques des regrets que peut-être l'on n'éprouvait guère. C'est ce que l'on fit, et l'événement a démontré, au-delà des probabilités, que l'union et la libération italiennes, si souvent cherchées en vain, étaient cette fois près de s'accomplir, et que c'eût été folie que de prétendre y mettre obstacle..."
Vis mere