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This is a reproduction of a book published before 1923. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book.
Veuve Je me préparais à sonner au presbytère, quand la porte s'ouvrit. Je dus m'effacer pour livrer passage à une femme en deuil qui sortait. Elle me parut très pâle sous son voile de crêpe anglais, mais il me fut impossible de distinguer ses traits. D'ailleurs, elle passa rapidement, reconduite par le curé jusqu'à la voiture - une vieille calèche de campagne attelée d'un gros percheron - qui stationnait à la porte. - Ainsi, monsieur le curé, c'est bien entendu comme cela ? Voyons, nous n'avons rien oublié ?
La pipe de cidre, c'est sous ce titre, emprunté au premier conte du recueil, qu'en 1919, deux ans après la mort de l'écrivain, Alice Mirbeau a publié, à Paris, un volume comportant vingt-trois contes et nouvelles que Mirbeau avait dédaigné de recueillir en volume de son vivant. Ce sont essentiellement des histoires très cruelles, qui montraient la face cachée de l'homme et la misère humaine. Le sujets traités sont divers: La tromperie, la perfidie, la malhonnêteté, les ravages de la rumeur...
Le numéro 24 Ma chère maman, Il faut sécher tes larmes bien vite, ces vilaines larmes qui depuis si longtemps coulent de tes chers yeux; il faut rire, il faut chanter, danser, être heureuse. Pavoise le château, illumine le parc, et fais dire à la chapelle une messe d'actions de grâces. J'ai une joie, une grande joie à t'annoncer. Mais il faut, vois-tu, que je te raconte tout cela par le menu et depuis le commencement. Je le peux, maintenant que le mauvais rêve s'en est allé, que la vie, que le bonheur me reviennent, que je vais aimer, que je vais être aimé. Oui, chère maman, être aimé ! Tu ne savais pas pourquoi je désespérais, pourquoi je dépérissais, pourquoi j'ai voulu me tuer, car j'ai voulu me tuer... Dieu et toi, me pardonnerez-vous ? Hélas ! il te suffisait de me voir malheureux pour devenir malheureuse avec moi, te faire la tendre berceuse des chagrins que tu ignorais et, sans les connaître, la maternelle et sublime endormeuse de mes agonies - de mes agonies !
Dans ce troisieme roman signe de son nom, Mirbeau transgresse un tabou majeur: celui du viol d'adolescents par des pretres, sujet dont on n'a commence a parler qu'un siecle apres sa publication. Aussi bien ce beau et emouvant roman a-t-il ete victime d'une veritable "conspiration du silence." C'est le recit du sacrifice d'un enfant dont toutes les qualites sont detruites par ses annees de college et les viols qu'il y subit. Arrive sain de corps et d'esprit au college des Jesuites de Vannes - ou Mirbeau lui-meme fit ses etudes et dont il a ete chasse dans des conditions plus que suspectes, en1863 - le jeune Sebastien Roch, au prenom et au patronyme hautement significatifs, est souille a jamais et lui aussi injustement chasse sous une accusation infamante. L'education jesuitique constitue un viol de son esprit, suivi du viol de son corps, au terme d'une entreprise de seduction conduite cyniquement par un pretre machiavelique, son propre maitre d'etudes, le Pere de Kern. Celui-ci le fait encore chasser honteusement du college sous pretexte de pretendues amities particulieres avec son seul ami et confident, le taiseux et revolte Bolorec. La personnalite de Sebastien en est deformee a jamais, et sa vie a perdu irremediablement tout sens, toute valeur et toute finalite; au lieu du roman de formation auquel on s'attend, Mirbeau nous livre le prototype du roman de la deformation."
Sur la route L'autre jour, j'ai rencontré sur la route le vieux Ibire. Il ramassait des feuilles sèches pour couvrir ses navets. Je lui appris que la Chambre avait voté l'expédition de Madagascar. - Eh bien, oui ! fit-il... Qu'est-ce que c'est encore que cette manigance-là ? (Car le vieux Ibire se méfie, maintenant, quand la Chambre vote quelque chose, et même lorsqu'elle ne vote rien. Au seul mot de Chambre ou de député, instinctivement, par un geste rapide, le bonhomme garantit, de ses deux mains, ses deux poches, comme s'il y avait encore quelque chose à prendre, depuis le temps qu'on y puise.) - C'est, lui répondis-je, que nous sommes trop riches, que nous ne savons que faire de nos millions !... Il faut bien les dépenser joyeusement... Bien entendu, je ne parle pas des quinze mille jeunes gars de France qui vont aller pourrir dans les marais de là-bas... Des soldats, c'est leur métier de pourrir quelque part, pas vrai ?... Et l'on ne pouvait pas trouver mieux, pour cela, que Madagascar !
Ce roman est un récit en abyme, dans lequel un premier narrateur anonyme, invité par un ami qui habite un pic fantastique, introduit le récit de cet ami, prénommé Georges, écrivain raté, qui donne à son tour la parole à un ami peintre, Lucien, lequel finit par se suicider en se coupant la main coupable de trahir son idéal à peine entrevu. Le récit s'achève sur la scène de ce suicide, que Georges entend, derrière une porte, sans le voir et sans pouvoir l'empêcher. Mais il n'y a pas de retour au premier narrateur, d'où une impression inhabituelle d'inachèvement.
Tout premier livre signé du nom d'Octave Mirbeau, ce recueil est proposé ici dans son édition originale de 1886. Les vingt et une nouvelles qui le composent, sont assez disparates et la plupart ont été rééditées ensuite, après avoir été remaniées. Chaque nouvelle est dédiée à un ami de l'écrivain Zola, Maupassant, Huysmans... , la nouvelle ellemême étant parfois écrite «à la manière de...». On y voit déjà transparaître le pessimisme de Mirbeau et la férocité de ses descriptions, tant du monde paysan que de la bourgeoisie. Les sont le pendant des d'Alphonse Daudet, que Mirbeau avait beaucoup critiqué pour son côté édulcoré, et pour avoir plagié d'autres auteurs.
Dédiée au constructeur de l'automobile de Mirbeau, l'Angevin Fernand Charron, cette oeuvre inclassable n'est ni un véritable roman, ni un reportage, ni même un récit de voyage digne de ce nom, dans la mesure où le romanciernarrateur n'a aucune prétention à la vérité documentaire, ne se soucie aucunement de vraisemblance, et mélange allègrement les registres du vécu, du rêve et de la fantaisie. Hymne à la paix en Europe Dans sa voiture immatriculée 628E8, il parcourt le nord de la France, ce qui nous vaut une page superbement démystificatrice sur le règne de Louis XIV, la Belgique, dont les moeurs sont drôlement caricaturées et dont le roi Léopold II, affairiste sans scrupules, est vilipendé à cause du scandale du « caoutchouc rouge » au Congo, les PaysBas, où il retrouve le souvenir de Rembrandt, de Monet et de Van Gogh, et enfin l'Allemagne de Guillaume II, propre et prospère, qui constituerait un partenaire économique idéal pour une France trop souvent sale et tardigrade, pour le plus grand intérêt des peuples et pour garantir la paix en Europe. Hymne à l'automobile En même temps qu'un hymne à la paix et à l'amitié francoallemande, La 628E8 est un hymne à l'automobile, qui est le personnage principal du récit: elle contribue à l'essor économique, elle rapproche les peuples et elle bouleverse aussi notre perception du monde. Mais Mirbeau n'est pas pour autant dupe des illusions scientistes et il se méfie des ingénieurs qui, au nom du Progrès mythifié, se comportent souvent d'une façon irresponsable et menacent l'avenir de la planète. La Mort de Balzac Au beau milieu de son récit de voyage, le romancier a inséré, sans trop se soucier des coutures, les trois chapitres sur La Mort de Balzac, qui ont fait scandale et qu'il a dû retirer au dernier moment, alors que le volume était déjà imprimé, à la demande de la fille de Ewelina Ha?ska, la veuve du grand romancier. Mirbeau y raconte en effet que celleci batifolait avec son amant, le peintre Jean Gigoux, pendant que Balzac agonisait dans une chambre voisine. Peu importe au romancier que l'anecdote soit controuvée, du moment qu'elle lui sert à exprimer sa conception de la guerre des sexes et à se venger, du même coup, de sa femme, l'exactrice Alice Regnault.
Hommage des artistes à Picquart: album de 12 [douze] lithographies / préface d'Octave Mirbeau. Liste des portestataires; [introduction de Henri Rainaldy]; publié sous la direction de Paul Brenet et Félix ThureauDate de l'édition originale: 1899Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
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