Bag om La Dame qui a perdu son peintre
Le petit roman qui donne son nom à ce volume et que complètent quelques nouvelles d'un ton un peu différent, est l'histoire d'un faux tableau. Il met en scène quelques représentants de ce monde des amateurs, des marchands et des critiques d'art qui va se développant avec la manie du bibelot et de la collection, si particulière à notre âge. Le dilettantisme et le sens du bon placement, le goût du joli décor et de la vente fructueuse y trouvent également leur compte. Le hasard a voulu qu'un épisode retentissant, celui de l'achat par le musée de Berlin d'un buste attribué à Léonard et fortement contesté, offrît une curieuse analogie avec l'histoire de la Dame qui a perdu son peintre. L'auteur tient à faire observer que l'épisode en question date de ces tout derniers mois et que son ¿uvre a été composée, voici plusieurs années. Elle a même été publiée, à l'époque, en 1907, dans une revue française et sous une première forme. Les ressemblances qui peuvent se rencontrer entre sa fiction et la réalité sont donc purement fortuites. Pareille aventure lui était arrivée pour le Disciple et pour l'Étape. C'est la preuve qu'en s'efforçant d'étudier la vie contemporaine avec soin et dans ses causes, on a la chance de deviner les effets que produiront ces causes. Ce contrôle de l'imagination par la réalité est quelquefois tragique. Ce fut le cas pour le Disciple. Dans la circonstance actuelle il n'est que plaisant, et l'auteur ne le signale que par scrupule et pour affirmer une fois de plus son horreur de la littérature à clef, même inoffensive.
Vis mere