Bag om Pondichéry
Grâce à la complaisance d'un Pondichéryen de haute caste, le conseiller privé Naranyassamy, j'ai eu la bonne fortune, peu commune, d'assister aux cérémonies intimes d'un mariage. La faveur vaut par sa rareté, car l'Hindou garde aussi étroitement la porte de sa maison que le Musulman l'accès de son harem. S'il invite volontiers l'Européen à ses fêtes extérieures, il ne l'admet pas aisément à celles qui ont un caractère familial. Mais l'on a vite connu, dans celle petite ville désoeuvrée et curieuse qu'est Pondichéry, l'amour sincère que je porte aux rites et aux traditions de la vieille Inde. Depuis que je suis arrivé, pas un jour ne s'est passé sans invitation. Fêtes religieuses ou domestiques, galas publics ou privés, tous ont trouvé en moi un spectateur assidu et charmé. J'ai visité dans ses plus obscurs réduits la pagode de Villenour, gravi, sans crainte de me heurter le crâne aux corniches surbaissées, les sept étages de son gopura, dénombré les statues et les figures d'animaux, les chars, tous les accessoires du culte. Je vous en épargne l'énumération...
Vis mere