Bag om Quelques Idées Sur La Création d'Une Faculté Libre d'Enseignement Supérieur
Ma première pensée a été de diminuer l'immense écart qui sépare l'homme du monde du savant et du lettré, le citoyen de l'homme politique. Le savant et le lettré forment un groupe au sommet d'une colline d'où ils découvrent les plaines sans cesse agrandies de la science; l'homme du monde gravit avec peine un seul versant, le versant classique, et il s'arrête aux première pentes. - Le politique digne de ce nom a un vaste savoir expérimental qui sert de contrôle à ses principes abstraits; le citoyen vit sur quelques lieux communs et sur l'empirisme assez pauvre qu'il puise dans la chronique quotidienne des faits, telle que les journaux la donnent. Pour que la communication soit rétablie entre deux classes si inégalement pourvues, il importe que le cadre du haut enseignement libéral soit varié et presque encyclopédique; qu'il reste de très-peu en deçà des limites de la science constituée, et qu'il se déplace avec ces limites quand un effort de l'esprit les recule.
Vis mere