Bag om Rainer Maria Rilke et Stephane Mallarme. Representation de la mort en tant que transition vers l'immortalite poetique
Thèse de Bachelor de l¿année 2016 dans le domaine Philologie française - Littérature, Universität Bremen, langue: français, résumé: Le présent mémoire vise à exposer, dans un corpus de poèmes choisis de Stéphane Mallarmé (1842-1898) et de Rainer Maria Rilke (1875-1926), la représentation symbolique de la mort comme un point de transition menant à la gloire éternelle des artistes.
La mort a traditionnellement été un sujet de réflexion et d¿inspiration dans la littérature. Les mystères de l'au-delà et d'une vie possible après la mort ont occupé les pensées les plus profondes des plus grands écrivains, mais aussi des philosophes et des théologiens. De nos jours, de nombreuses questions restent toujours sans réponse sur ce sujet, même pour la science, aussi avancée soit-elle. La vie et la mort sont généralement opposées l¿une à l¿autre ; et pour l'homme, cette dernière représente la fin de la vie humaine et de la jouissance paisible des choses terrestres.
C¿est ainsi qüà travers les millénaires, les discussions sur ces sujets ont abondé. Au deuxième siècle, le philosophe Sénèque aurait dit la phrase que nous avons insérée comme épigraphe ci-dessus : la vie est une réflexion constante sur la mort. En ces termes, et paradoxalement, la mort n¿est pas quelque chose qui existe seulement à partir du moment où la vie arrive à son terme ; elle est présente depuis longtemps, et elle nous accompagne même pendant toute la durée de notre vie. D'autre part, la quête d¿un moyen qui mène à l¿immortalité fait même l'objet d'études scientifiques.
Dans la littérature, toutefois, il semble que la limite entre la vie et la mort n¿existe pas, comme l¿atteste l¿¿uvre des poètes symbolistes de la fin du XIXème. L'univers est à ce point tellement idéalisé que les génies de l'époque, en utilisant ce qu'ils ont appelé la langue pure, ont introduit la symbolique de la mort dans la littérature. Dans le monde imaginaire des poètes symbolistes, il est non seulement possible de vivre après la mort, mais aussi de mourir dans la vie. L¿immortalité est réalisable dans leur monde dont la gloire est symbolisée par l¿¿uvre littéraire d¿un artiste : les hommages y remplacent les deuils, les cultes poétiques prennent le pas sur les cérémonies funèbres, les tombes poétiques se substituent aux tombes physiques et la mort symbolise le passage vers le royaume de la vie éternelle.
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