Bag om Sigmund Freud
" La santé, pour l¿homme, est une chose naturelle, la maladie une chose antinaturelle. Le corps en jouit aussi naturellement que le poumon jouit de l¿air et l¿¿il de la lumière. La santé vit et croît silencieusement en l¿homme en même temps que le sentiment général de la vie. La maladie, au contraire, s¿introduit subitement en lui comme une étrangère, se rue à l¿improviste sur l¿âme effrayée et agite en elle une foule de questions. Car puisque cet ennemi inquiétant vient du dehors, qui l¿a envoyé ? Se main- tiendra-t-il, se retirera-t-il ? Peut-on le conjurer, l¿implorer ou le maîtriser ? Les griffes aiguës de la maladie suscitent au c¿ur de l¿homme les sentiments les plus opposés : crainte, confiance, espérance, résignation, malédiction, humilité et désespoir. La maladie pousse le malade à questionner, à penser et à prier, à lever dans le vide son regard épouvanté et à inventer un être vers qui il puisse se tourner dans son angoisse. C¿est la souffrance tout d¿abord qui a créé chez l¿homme le sentiment de la religion, l¿idée de Dieu."
Vis mere