Bag om Commandante Valentina Smirnova
Avec « Commandante Valentina Smirnova », Francisco Angulo nous offre une plongée passionnante dans l'Espagne des années 1930, en pleine tourmente de la guerre civile. L'auteur, grand amateur de littérature fantastique et de cinéma, notamment d'Isaac Asimov et Stephen King, publie ici son premier roman historique, après avoir conquis le public avec des recueils de nouvelles de science-fiction.
Dès les premières pages, on est happé par le destin hors du commun de l'héroïne éponyme, jeune aviatrice russe venue se battre dans le ciel de la péninsule ibérique. Avec un sens du détail et un souci du réalisme remarquables, Angulo reconstitue le quotidien des combattants républicains, la technologie rudimentaire de l'époque, l'atmosphère de danger permanent.
Mais au-delà du tableau historique vivant, c'est avant tout un magistral portrait de femme que nous offre ici l'auteur. Valentina est un personnage d'une force et d'une modernité saisissantes, un esprit indomptable qui s'élève contre les diktats d'une société corsetée.
Angulo excelle dans l'art de mêler avec brio l'intime et le collectif, la grande et la petite histoire. Soutenu par une documentation fouillée, son talent de conteur donne chair à cette période charnière du XXe siècle espagnol.
Un roman d'aventures haletant porté par une héroïne inoubliable, « Commandante Valentina Smirnova » est une lecture passionnante autant qu'instructive qui ravira les amateurs d'histoire comme les simples amoureux des belles histoires.
Marie Curie isolant le radium et le polonium dans son petit laboratoire de la rue Lhomond. Avec des éprouvettes de matériaux radioactifs dans ses poches. Affrontant les clichés sociaux de son époque. On raconte qu'on a tenté de lui refuser son deuxième prix Nobel, pour ne pas avoir mené une vie sentimentale convenable, correcte aux yeux de ses contemporains.
Un siècle plus tard, il est très difficile, voire impossible, de se mettre dans le contexte de l'époque. C'est pourquoi, loin de toute étiquette politique, il faut admirer le courage de ces femmes qui s'opposaient à l'establishment. Endoctrinées dès l'enfance dans une culture et une société machistes où le mieux auquel elles pouvaient aspirer était de devenir l'épouse d'un riche commerçant ou le bras droit d'un aristocrate. Je ne suis même pas capable d'imaginer d'où vient cette flamme intérieure qui transforme une petite fille instruite en couturière, brodeuse et autres tâches ménagères en dirigeante révolutionnaire ou en aviateur, combattant dans le ciel de l'Espagne à bord d'un chasseur Polikarpov I-16.
Vis mere