Bag om Latréaumont
Il a levé des armées de paysans et sommé les nobles à se joindre à lui. Il a cherché à décapiter le Roi-Soleil. Il a éloigné le chevalier du Rohan, compagnon d'enfance du roi, de Versailles. Il s'est fait exiler au Pays-Bas pour tentatives d'insurrection. Mais il n'abandonnera pas si facilement.
Son nom est Latréaumont et il rendra la Normandie indépendante.
Inspiré par la vie de Gilles du Hamel de Latréaumont, Eugène Sue fait le récit d'une conspiration visant à libérer la France de la monarchie avant même les évènements sanglants de la révolution française. Ce roman inspirera très certainement Isidore Ducasse, connu sous le pseudonyme de comte de Latréaumont.
Eugène Sue (1804-1857) est un écrivain français, élevé dans la richesse de la garde de Napoléon Ier. Enfant, c’est un élève turbulent qui, malgré une famille de chirurgiens à l’hôpital de la maison du roi, souhaite démissionner de ses obligations pour devenir Dandy. Son père meurt alors qu’il n’a que 28 ans, lui léguant une fortune considérable. Eugène Sue en profite, et dépense en seulement sept ans tout l’argent. Il doit se consacrer de nouveau à la littérature pour arrondir ses fins de mois. Il commence par des romans maritimes, écrits dans un romantisme noir, qui relatent ses expériences de voyage en tant que militaire chirurgien. « La Salamandre », 1832, est un succès. Son socialisme engagé grandit, et sous un plume critique, écrit de 1842 à 1843 « Les Mystères de Paris », suivi du « Juif errant ». Lors de l’accession au pouvoir par Napoléon III, Sue s’emporte violemment contre le coup d’État. Condamné à la prison, il s’exile. « Les Mystères du peuple » est publié mais doit déjouer la censure.
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