Bag om Les societes secretes chinoises
La politique intérieure et extérieure de l'Empire
Je ne voudrais pas qu'on se trompât au titre de ce modeste exposé : je ne peux pas donner ici une idée, même restreinte, d'une religion aussi abstraite et touffue que le taoïsme ; je ne peux pas non plus divulguer ce que les sociétés chinoises ont de secret, ce qu'elles ne développent à leurs membres, à mesure qu'ils montent en grades et en considération, que sous le sceau du silence le plus formel, et sous les dernières menaces. Et je réserve, pour des jours moins occupés et plus tranquilles, la comparaison des dogmes orientaux et occidentaux, pour faire jaillir de ces enveloppes différentes les mêmes Principes triomphants. Il ne faut donc voir ici qu'un aperçu très rapide sur la sorte dont une religion - non officielle bien entendu - peut servir de drapeau, et en même temps de rideau protecteur à l'ensemble d'une organisation mystérieuse parfaitement systématisée, et sur le rôle intellectuel et social que les chefs de semblables associations s'arrogent et remplissent, dirigeant du fond de leur ombre les événements publics, et troublant de leur anonymat plein d'embûches la politique intérieure et extérieure de l'Empire.
Note à propos de l'auteur Matgioi (1861-1939)
Georges-Albert Puyou de Pouvourville occupa des fonctions militaires et administratives en Chine. Ses séjours prolongés au Tonkin lui permettent de pénétrer l'esprit chinois. Il rencontre alors un maître Taoïste qui le prépare à recevoir l'initiation dans une société secrète chinoise. Une fois initié, Albert de Pouvourville prend le nom de Matgioi, ¿il du jour . Matgioi revient ensuite en Occident et entreprend de diffuser l'enseignement du Taoïsme, à l'encontre des orientalistes. Il expose ainsi, notamment dans la Voie métaphysique, les doctrines Taoïstes, au point de vue principiel comme dans leurs applications diverses. Matgioi est également connu pour avoir initié le métaphysicien René Guénon au Taoisme.
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