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Travail - Emile Zola - Bog

Bag om Travail

À la Guerdache, le coup fut terrible. Du jour au lendemain, la ruine s¿abattait sur cette résidence de luxe et de plaisir, qui retentissait de continuelles fêtes. Une chasse dut être décommandée, il fallut renoncer aux grands dîners de chaque mardi. Le nombreux personnel allait être congédié en masse, on parlait déjà de la vente des voitures, des chevaux, du chenil. Dans les jardins, dans le parc, la vie bruyante, l¿affluence sans fin des visiteurs avait cessé. La vaste demeure elle-même, les salons, la salle à manger, le billard, le fumoir, n¿étaient plus que des déserts, où frissonnait le vent de désastre. Une demeure foudroyée, qui agonisait dans la soudaine solitude du malheur. Et, au travers de cette infinie tristesse, Boisgelin promenait son ombre lamentable. La tête perdue, décomposé, anéanti, il passait des journées affreuses, ne sachant que faire de son corps errant ainsi qüune âme en peine, parmi cet écroulement de ses jouissances. Ce n¿était au fond qüun pauvre être, homme de cheval et de cercle, médiocre aimable, dont la belle prestance, la haute mine correcte, monocle à l¿¿il, s¿effondrait, au premier souffle tragique de la vérité et de la justice.

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  • Sprog:
  • Fransk
  • ISBN:
  • 9791041978861
  • Indbinding:
  • Paperback
  • Sideantal:
  • 388
  • Udgivet:
  • 13. December 2023
  • Størrelse:
  • 170x21x220 mm.
  • Vægt:
  • 602 g.
  • 2-3 uger.
  • 23. Juli 2024
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Beskrivelse af Travail

À la Guerdache, le coup fut terrible. Du jour au
lendemain, la ruine s¿abattait sur cette résidence de luxe et
de plaisir, qui retentissait de continuelles fêtes. Une chasse
dut être décommandée, il fallut renoncer aux grands dîners
de chaque mardi. Le nombreux personnel allait être
congédié en masse, on parlait déjà de la vente des voitures,
des chevaux, du chenil. Dans les jardins, dans le parc, la
vie bruyante, l¿affluence sans fin des visiteurs avait cessé.
La vaste demeure elle-même, les salons, la salle à manger,
le billard, le fumoir, n¿étaient plus que des déserts, où
frissonnait le vent de désastre. Une demeure foudroyée, qui
agonisait dans la soudaine solitude du malheur.

Et, au travers de cette infinie tristesse, Boisgelin
promenait son ombre lamentable. La tête perdue,
décomposé, anéanti, il passait des journées affreuses, ne
sachant que faire de son corps errant ainsi qüune âme en peine, parmi cet écroulement de ses jouissances. Ce n¿était
au fond qüun pauvre être, homme de cheval et de cercle,
médiocre aimable, dont la belle prestance, la haute mine
correcte, monocle à l¿¿il, s¿effondrait, au premier souffle
tragique de la vérité et de la justice.

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