Bag om Louisa Clement: becoming lost
Le (cauchemar) de l'homme parfait
Louisa Clement s'intéresse dans son travail à la question de la présence humaine dans l'artificiel ou, le cas échéant, à la présence de l'artificiel dans l'humain. Elle a d'abord fait sensation avec son oeuvre « Représentantes » (Repräsentantinnen) (2021) où elle fait intervenir 10 clones robotisés qui, en plus d'une ressemblance parfaite avec elle, disposaient par le biais de la technologie d'un accès à toutes les informations et données personnelles la concernant. L'IA leur permettait d'imiter l'artiste et de la reproduire le plus fidèlement possible jusqu'à en devenir les revenants, pourtant dotés chacun d'une vie propre. Louisa Clement a aussitôt été élue à l'unanimité pour le prix d'art de la ville de Bonn 2023 : « Malgré sa jeunesse, l'artiste Louisa Clement a déjà créé une oeuvre à la force et la cohérence exceptionnelles... et a convaincu [le jury avec son] projet [inédit] qui se situe à la jonction de l'art et de la science, tout en traitant des sujets d'actualité brûlants tels que le rapport entre l'homme et l'intelligence artificielle, l'individu et l'algorithme, l'expérience et le flux de données. » Pour l'exposition au Kunstmuseum de Bonn (22.2-16.6.2024), elle développera et perfectionnera son travail actuel intitulé « Compression » (2023), une capsule métallique de 2 cm de haut qui contient un ADN synthétique généré à partir des jeux de données tirées de l'oeuvre complet de l'artiste jusqu'à aujourd'hui et doit le conserver pendant 1000 ans.
Exposition :
Kunstmuseum Bonn, 22/2 - 16/6/2024
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